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Les Français ont leurs " cousins d'Amérique " : les Cajuns. Les Sénégalais et les Maliens ont eux aussi de la famille en Louisiane : les Créoles. A la découverte dune communauté américaine issue de la traite des esclaves , francophone , catholique, sénégalo-franco-malienne , et fière de l'être.

La famille , cellule de base de la société, n'a jamais été si étudiée , critiquée , attaquée et exaltée. Facteur fondamental d'intégration ou de marginalisation en France , l'éclatement de la famille aux Etats-Unis est vécu comme la source de tous disparition dans sa forme traditionnelle outre-Atlantique , elle les maux. En voie de disparition dans sa forme traditionnelle outre-Atlantique , elle est aussi en voie de redéfinition : résultant de bouleversements économiques mais aussi culturels , la forme monoparentale caractérise la nouvelle famille...

En 1995, les services de l'immigration des Etats-Unis ont adopté une série de mesures destinées à faciliter l'obtention du statut de réfugié pour les femmes pouvant faire la preuve qu'elles sont persécutées en raison de leur sexe. Deux ans plus tôt, le Canada avait ouvert la voie. Viol, violence domestique, mutilations génitales, mariage forcé, infanticide, esclavage et avortement forcé, considérés dans les autres pays comme des problèmes personnels et privés, y ouvrent désormais droit au statut de réfugié politique.

Le 20 avril, le Sénégal célébrera la seconde Journée nationale des talibés. Élèves
des daaras, les traditionnelles écoles coraniques, ces enfants sont de plus en plus nombreux à se transformer la moitié de l'année en mendiants. Un phénomène lié à la migration.

La présence tsigane aux Etats-Unis est particulièrement discrète. Non seulement dans les chiffres mais dans les faits. Au point que bien des Américains sont convaincus qu'être tsigane est un mode de vie et n'a pas de connotation ethnique. Ce qui n'empêche pas la discrimination et le mépris.

Depuis le début des années 80 et à cinq ans du prochain recensement national, certains groupes ethniques américains manifestent une demande croissante en faveur d'une «classification raciale» plus pointue. Leur objectif, qui peut sembler contraire à l'idéal intégrationniste de Martin Luther King, est de pouvoir bénéficier des programmes en faveur des minorités mis en place dans les années 60 par la politique d'Affirmative Action. Mais nombre de détracteurs de cette politique sont aujourd'hui les Blancs les plus conservateurs, qui prônent la «déracialisation» de la société pour justement mettre fin aux mesures d'aide aux minorités.

Cycliquement, les USA font une crise anti-immigration. Ils en vivent une actuellement. Immigration et chômage, immigration et criminalité, immigration et abus des services sociaux, immigration et dégradation de l'environnement, de plus en plus les discours politiques et médiatiques lient la présence des immigrés aux grands problèmes du moment.
Une analyse des causes de cette crise et des choix politiques qui en découlent.

Biracialisme, multiracialisme, des notions toutes récentes aux Etats-Unis puisqu'elles ne sont apparues que depuis les années 80. Un historique qui, en décrivant la négation du métissage, l'interdiction pendant des siècles des mariages mixtes, la vision tant des Blancs que des Noirs, permet de comprendre pourquoi les Etats-Unis sont toujours à la recherche d'une troisième voie.

Ils étaient 5 millions en 1925 ils ne sont «plus que» 5 000 aujourd'hui. Le Ku Klux Klan a perdu un grand nombre de ses membres mais depuis une vingtaine d'années il a aussi gagné un ennemi implacable : le Southern Poverty Law Center.

Ce fut la révélation du recensement de 1990 : le nombre des Indiens des Etats-Unis a augmenté de près de 38 % en dix ans. Ils sont aujourd'hui deux millions, membres de 493 tribus et sous-groupes. Signe de vitalité, de «bonne santé» physique, économique et culturelle ? Tant s'en faut. La réalité est plus complexe et moins optimiste que les statistiques ne le laissent penser.

Depuis quelques années, le multiculturalisme vise à recentrer la culture américaine en tenant compte de ses apports «non européens - non masculins - non blancs - non hétérosexuels». Reste que le multiculturalisme c'est avant tout l'afrocentrisme et que celui-ci se contente parfois d'inverser les schémas ethnocentristes des Européens. C'est ainsi que le multiculturalisme, dans ses aspects les plus positifs, contribue à rétablir la juste place des minorités dans l'histoire américaine et, dans ses aspects les plus extrémistes, tend à devenir un facteur supplémentaire de divisions et de morcellement de la société.

Les conflits qui ont opposé l'été dernier hassidiques et Noirs de Crown Heights à New York ont laissé bon nombre d'observateurs surpris, voire stupéfaits, que deux minorités historiquement en butte à l'exclusion et au racisme se dressent l'une contre l'autre avec autant de haine. A l'extérieur, l'explosion a pour l'essentiel été expliquée comme un accrochage entre deux groupes particuliers non représentatifs des relations qu'entretiennent les deux communautés.
Crown Heights est-il seulement un accident ou le révélateur de tensions plus profondes entre Noirs et Juifs américains ? S'agit-il de tensions nouvelles ou de l'expression violente de déchirements anciens ?

Périodiquement, la presse de l'hexagone consacre des articles flatteurs et un rien chauvins à "ces Français qui ont réussi aux Etats-Unis". De Jean-Claude Killy à l'illustre designer Raymond Loewy ou à l'inventive Martine Kempf, en passant par les chercheurs de la NASA et le créateur d'Apple. Bien entendu on ne leur donne pas de "l'émigré" ou de "l'immigrant" mais plutôt de "l'expatrié" et du "battant". Les Français d'Amérique sont-ils donc tous du bois dont on fait les fonceurs, fuyant une métropole frileuse et trop exiguë pour leurs ambitions ? Pas tout à fait. La réalité est différente et parfois surprenante.

Juifs et Noirs aux Etats-Unis : deux minorités autrefois alliées qui aujourd'hui divergent et parfois même s'affrontent comme on l'a vu en août 1991 à Brooklyn. Entre ces deux groupes, à la croisée des chemins, il en existe un troisième : celui des Juifs noirs, aussi appelés Hébreux noirs ou Hébreux israélites. Un lien entre les deux communautés ?

Aux Etats-Unis où l'on aime les formules choc, on a baptisé les Coréens les «Kews», concentré de «Korean»et «Jew». Car, comme les immigrants juifs du début du siècle, les Coréens (dont l'immense majorité est arrivée après 1965) se sont lancés avec beaucoup de succès dans le commerce.
Arrivant au rythme de 35 000 par an environ, ils ont changé la physionomie de certains quartiers de New York (où s'installent 8 % d'entre eux), de Washington (4 %) et surtout de Los Angeles (16%) où il existe une «Koreatown» au même titre qu'une vieille «Chinatown» et une plus récente «Japantown».