Parcours de féministes musulmanes belges: de l'engagement dans l'islam aux droits des femmes?
In: Islams en changement 5
38 Ergebnisse
Sortierung:
In: Islams en changement 5
In: Mouvements: des idées et des luttes, Band 102, Heft 2, S. 82-90
ISSN: 1776-2995
« Ma place est dans le Hirak et pas dans la cuisine », adressent les femmes algériennes au pouvoir politique et plus largement à un ordre socio-culturel et patriarcal diffus, qui les enserre d'injonctions multiples : spatiales, familiales, éducatives, professionnelles, etc. En occupant les rues insurgées et en investissant le Hirak comme espace de lutte, les Algériennes ont desserré les logiques de domination masculine et accédé à une forme de visibilité politique nouvelle. Elles ont fait de la question de l'égalité homme-femme, acquise en droit mais déniée en pratique, un enjeu de la mobilisation citoyenne pour une nouvelle Algérie, libre et démocratique.
Until Monday, March 11, it was the people of Algeria against the country's 82-year-old president, Abdelaziz Bouteflika. He has been in power since 1999, and the state news agency announced in February that he would run for an unprecedented fifth term, and this despite his poor health and the country's deep economic crisis. Previously there had been little public opposition to the seemingly endless reign of the country's "phantom president", but this time protests erupted and grew. Despite efforts to intimidate protestors with dark threats of a "Syrian scenario" – civil war – in the end, the government blinked: On March 11 Bouteflika announced he would no longer seek a fifth term, adding somewhat enigmatically, "for me there has never been any question of it". Across the nation, the feeling that the 57-year-old regime's grip on power may finally be slipping. So far, the protesters' strategy has been resolutely nonviolent. They have even made peaceful gestures toward the police and expressed their civic responsibility in unexpected ways, including cleaning the streets after demonstrations. By resisting political pressure and fatalism through nonviolence, everyday citizens are seeking to change how power may be exercised in Algeria, peacefully yet insistently calling on the government to allow dissent and listen to what its people have to say. Real dialogue, they say, is the only way to restore the legitimacy of Algeria's government in the eyes of its people. Will peaceful protest be enough to shift the balance of power in Algeria? The future of the movement is uncertain, but the possibility of a fifth term for Bouteflika already belongs to the past.
BASE
Until Monday, March 11, it was the people of Algeria against the country's 82-year-old president, Abdelaziz Bouteflika. He has been in power since 1999, and the state news agency announced in February that he would run for an unprecedented fifth term, and this despite his poor health and the country's deep economic crisis. Previously there had been little public opposition to the seemingly endless reign of the country's "phantom president", but this time protests erupted and grew. Despite efforts to intimidate protestors with dark threats of a "Syrian scenario" – civil war – in the end, the government blinked: On March 11 Bouteflika announced he would no longer seek a fifth term, adding somewhat enigmatically, "for me there has never been any question of it". Across the nation, the feeling that the 57-year-old regime's grip on power may finally be slipping. So far, the protesters' strategy has been resolutely nonviolent. They have even made peaceful gestures toward the police and expressed their civic responsibility in unexpected ways, including cleaning the streets after demonstrations. By resisting political pressure and fatalism through nonviolence, everyday citizens are seeking to change how power may be exercised in Algeria, peacefully yet insistently calling on the government to allow dissent and listen to what its people have to say. Real dialogue, they say, is the only way to restore the legitimacy of Algeria's government in the eyes of its people. Will peaceful protest be enough to shift the balance of power in Algeria? The future of the movement is uncertain, but the possibility of a fifth term for Bouteflika already belongs to the past.
BASE
En Algérie, on assiste depuis le vendredi 22 février à une nouvelle ère de résistance contre le régime politique en place. Des manifestations, suivies de rassemblements et de meetings, ont ouvert l'espace public à d'autres voix que celle du pouvoir, partout dans le pays et dans la diaspora. Réunissant des dizaines, voire centaine milliers de personnes, la société civile s'est levée et ses images ont irrigué le web. En plus des réseaux sociaux et les émissions de TVs privées et presse en ligne, ces protestations commencent à recevoir également une audience internationale. En résistant au fatalisme, par la voie de la non-violence, la société civile parviendra-t-elle à changer la pratique du pouvoir en Algérie ? Quelles ressources a-t-elle aujourd'hui à sa disposition, et quelle esquisse dessiner pour l'avènement d'un champ politique autonome et pacifié en Algérie ?
BASE
En Algérie, on assiste depuis le vendredi 22 février à une nouvelle ère de résistance contre le régime politique en place. Des manifestations, suivies de rassemblements et de meetings, ont ouvert l'espace public à d'autres voix que celle du pouvoir, partout dans le pays et dans la diaspora. Réunissant des dizaines, voire centaine milliers de personnes, la société civile s'est levée et ses images ont irrigué le web. En plus des réseaux sociaux et les émissions de TVs privées et presse en ligne, ces protestations commencent à recevoir également une audience internationale. En résistant au fatalisme, par la voie de la non-violence, la société civile parviendra-t-elle à changer la pratique du pouvoir en Algérie ? Quelles ressources a-t-elle aujourd'hui à sa disposition, et quelle esquisse dessiner pour l'avènement d'un champ politique autonome et pacifié en Algérie ?
BASE
In: Recherches sociologiques et anthropologiques: RS&A, Heft 49-1, S. 157-184
ISSN: 2033-7485
this article looks at the broadcast of Algerian TV-predication Insahouni, as well as the media rise of his moderator, Sheikh Chemsedine Bouroubi — known as el Djazairi — thanks in particular to the buzz it provoked online. In addition to recalling the political context of the appearance of this programme, the analysis will focus initially on the form of pedagogy it proposes, its aesthetic design and the way in which it is set in motion. Secondly, the analysis of two videos produced from extracts from Insahouni will reveal both the emergence of a new 'media visibility regime' (Mateus, 2014) in Algeria, but also the variety of forms of doubling the 'media rire' (Vaillant, 2018: § 46) of Sheikh, sometimes resulting in a distance from his religious authority and thus acting as a lever for the 'neo-authoritarian media order' (Dris, 2012). ; Cet article s'intéresse à l'émission de TV-prédication algérienne Insahouni, ainsi qu'à l'ascension médiatique de son animateur, le cheikh Chemsedine Bouroubi – dit el Djazaïri – notamment grâce au buzz qu'il suscite en ligne. Outre le rappel du contexte politique de l'apparition de cette émission, l'analyse portera, dans un premier temps, sur la forme de pédagogie que celle-ci propose, sur son esthétique ainsi que sur sa mise en scène suscitant le rire. Dans un second temps, l'analyse de deux vidéos produites à partir d'extraits d'Insahouni révèlera à la fois l'apparition d'un nouveau «régime de visibilité médiatique» (Mateus, 2014) en Algérie, mais également la variété des formes de redoublement du «rire médiatique» (Vaillant, 2018 :§46) du cheikh, produisant parfois une mise à distance de son autorité religieuse et constituant ainsi un levier de desserrement de l' "ordre médiatique néo-autoritaire" (Dris, 2012).
BASE
Cet article s'intéresse à l'émission de TV prédication algérienne « In-sahouni », ainsi qu'à l'ascension médiatique de son animateur, le cheikh Chemsedine Bouroubi - dit « el Djazaïri » - notamment grâce à son buzz en ligne. Outre le rappel du contexte politique de l'apparition de cette émission, l'analyse portera, dans un premier temps, sur la forme de pédagogie qu'elle propose, son esthétique ainsi que sa mise en scène suscitant le rire. L'analyse de deux vidéos produites à partir d'extraits d'Insahouni, dans un second temps, révèlera à la fois l'apparition d'un nouveau « régime de visibilité médiatique » (Mateus, 2014) en Algérie mais également la variété des formes de redoublement du « rire médiatique » (Vaillant, 2018 : §46) du cheikh, produisant parfois une mise à distance de son autorité religieuse, et constituant ainsi un levier de desserrement de l'"ordre média-tique néo-autoritaire" (Dris, 2012).
BASE
Journée d'étude du CISMOC, le 21.03.18, avec Mr. Abdessamad Belhaj (islamologue, Professeur invité à l'UCL), Mme Aïda Abida Allouache (journaliste, ancienne étudiante de la formation continue en « sciences religieuses : islam » de l'UCL) et Mr Michaël Privot (islamologue). Au sein du CISMOC-CISMODOC, nous portons une attention croissante à la littérature francophone « musulmane », à savoir ces ouvrages de témoignage dans lesquels les auteurs reviennent sur leur parcours, leur vécu et expriment leur identité musulmane1. Lors de cette matinée d'étude, nous avons souhaité mettre en lumière la pensée de la non-violence en islam présentée dans certains écrits récemment parus, notamment en réaction aux violences perpétrées « au nom de l'islam » par Daesh, entre autres le volume Non-violence en Islam : le djihad du coeur d'A. Allouache et celui de M. el Bachiri, Le djihad de l'amour, tous deux publiés en 2017. La « non-violence » est conçue ici comme un engagement civique et politique qui refuse de faire usage de la violence, ici grâce et non malgré la religion musulmane.
BASE
Cet article s'intéresse à l'émission de TV prédication algérienne « In-sahouni », ainsi qu'à l'ascension médiatique de son animateur, le cheikh Chemsedine Bouroubi - dit « el Djazaïri » - notamment grâce à son buzz en ligne. Outre le rappel du contexte politique de l'apparition de cette émission, l'analyse portera, dans un premier temps, sur la forme de pédagogie qu'elle propose, son esthétique ainsi que sa mise en scène suscitant le rire. L'analyse de deux vidéos produites à partir d'extraits d'Insahouni, dans un second temps, révèlera à la fois l'apparition d'un nouveau « régime de visibilité médiatique » (Mateus, 2014) en Algérie mais également la variété des formes de redoublement du « rire médiatique » (Vaillant, 2018 : §46) du cheikh, produisant parfois une mise à distance de son autorité religieuse, et constituant ainsi un levier de desserrement de l'"ordre média-tique néo-autoritaire" (Dris, 2012).
BASE
Journée d'étude du CISMOC, le 21.03.18, avec Mr. Abdessamad Belhaj (islamologue, Professeur invité à l'UCL), Mme Aïda Abida Allouache (journaliste, ancienne étudiante de la formation continue en « sciences religieuses : islam » de l'UCL) et Mr Michaël Privot (islamologue). Au sein du CISMOC-CISMODOC, nous portons une attention croissante à la littérature francophone « musulmane », à savoir ces ouvrages de témoignage dans lesquels les auteurs reviennent sur leur parcours, leur vécu et expriment leur identité musulmane1. Lors de cette matinée d'étude, nous avons souhaité mettre en lumière la pensée de la non-violence en islam présentée dans certains écrits récemment parus, notamment en réaction aux violences perpétrées « au nom de l'islam » par Daesh, entre autres le volume Non-violence en Islam : le djihad du coeur d'A. Allouache et celui de M. el Bachiri, Le djihad de l'amour, tous deux publiés en 2017. La « non-violence » est conçue ici comme un engagement civique et politique qui refuse de faire usage de la violence, ici grâce et non malgré la religion musulmane.
BASE
Cet article s'intéresse à l'émission de TV-prédication algérienne Insahouni, ainsi qu'à l'ascension médiatique de son animateur, le cheikh Chemsedine Bouroubi – dit el Djazaïri – notamment grâce au buzz qu'il suscite en ligne. Outre le rappel du contexte politique de l'apparition de cette émission, l'analyse portera, dans un premier temps, sur la forme de pédagogie que celle-ci propose, sur son esthétique ainsi que sur sa mise en scène suscitant le rire. Dans un second temps, l'analyse de deux vidéos produites à partir d'extraits d'Insahouni révèlera à la fois l'apparition d'un nouveau «régime de visibilité médiatique» (Mateus, 2014) en Algérie, mais également la variété des formes de redoublement du «rire médiatique» (Vaillant, 2018 :§46) du cheikh, produisant parfois une mise à distance de son autorité religieuse et constituant ainsi un levier de desserrement de l' "ordre médiatique néo-autoritaire" (Dris, 2012).
BASE
Cet article s'intéresse à l'émission de TV-prédication algérienne Insahouni, ainsi qu'à l'ascension médiatique de son animateur, le cheikh Chemsedine Bouroubi – dit el Djazaïri – notamment grâce au buzz qu'il suscite en ligne. Outre le rappel du contexte politique de l'apparition de cette émission, l'analyse portera, dans un premier temps, sur la forme de pédagogie que celle-ci propose, sur son esthétique ainsi que sur sa mise en scène suscitant le rire. Dans un second temps, l'analyse de deux vidéos produites à partir d'extraits d'Insahouni révèlera à la fois l'apparition d'un nouveau «régime de visibilité médiatique» (Mateus, 2014) en Algérie, mais également la variété des formes de redoublement du «rire médiatique» (Vaillant, 2018 :§46) du cheikh, produisant parfois une mise à distance de son autorité religieuse et constituant ainsi un levier de desserrement de l' "ordre médiatique néo-autoritaire" (Dris, 2012).
BASE
Cet article s'intéresse à l'émission de TV-prédication algérienne Insahouni, ainsi qu'à l'ascension médiatique de son animateur, le cheikh Chemsedine Bouroubi – dit el Djazaïri – notamment grâce au buzz qu'il suscite en ligne. Outre le rappel du contexte politique de l'apparition de cette émission, l'analyse portera, dans un premier temps, sur la forme de pédagogie que celle-ci propose, sur son esthétique ainsi que sur sa mise en scène suscitant le rire. Dans un second temps, l'analyse de deux vidéos produites à partir d'extraits d'Insahouni révèlera à la fois l'apparition d'un nouveau «régime de visibilité médiatique» (Mateus, 2014) en Algérie, mais également la variété des formes de redoublement du «rire médiatique» (Vaillant, 2018 :§46) du cheikh, produisant parfois une mise à distance de son autorité religieuse et constituant ainsi un levier de desserrement de l' "ordre médiatique néo-autoritaire" (Dris, 2012).
BASE