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Pris dans la perspective de la moyenne durée, les événements de 1956 ont précipité l'intensification de la lutte armée en Algérie et la fin du colonialisme français. Alors que le conflit se poursuit et se durcit, la Tunisie et le Maroc cherchent à user de leur influence, pour obliger la France à négocier avec le GPRA et empêcher le bloc de l'Est de pénétrer dans cette zone considérée comme territoire couvert par l'OTAN. La stratégie poursuivie par les États-Unis dans le Maghreb fait redouter à l'Union soviétique que la perspective d'un règlement franco-algérien direct renforçât la position des Américains en Afrique du Nord. Or l'Union soviétique ne pouvait souhaiter un tel renforcement de la pénétration de son adversaire direct dans la région. Dès la fin de l'année 1957, une alliance avec les pays de l'Est commence à se dessiner. Cependant, l'intervention des chars soviétiques à Budapest en octobre 1956 et le maintien d'un régime de démocratie populaire par la force ne sera pas sans laisser des traces dans la mémoire de ceux qui auront à jeter les bases du régime futur en Algérie indépendante.

L'alliance de la classe-Etat et de l'oligarchie s'est structurée en véritable système ouvrant la voie à une corruption généralisée. Le système ne se résume plus à la seule existence de la rente pétrolière, ni à celle d'un État rentier vivant principalement de la fiscalité pétrolière. Il va finir par apparaître comme un système de régulation économique et politique liberticide et d'exclusion sociale.