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As the recent decade of violence and tyranny slowly recedes into the past, few signs have yet emerged that Argentines are making headway in coming to terms with this troubled heritage. Although the memory of these years is less omnipresent, it still evokes a repulsion as intense—and as fascinated—as when these matters were first allowed to come out into the open. Some reasons for the exceptional depth and scope of the Argentine crisis have become clearer in retrospect, but this clarity does not make the remembering any less painful. The extreme savagery of the country's turn toward violence makes even the most insightful historical exploration of its causes pale in comparison with the memory of having experienced the consequences.

Jusqu'en 1609, un tiers de la population du royaume de Valence était composée de Morisques, de chrétiens nouveaux, anciens Maures, baptisés de force durant les troubles de 1519-1520 par les rebelles des Germanias. Cette conversion forcée, massive et superficielle, reconnue officiellement par Charles Quint en 1526, posait avec une acuité nouvelle le problème de cet énorme corps étranger pris ainsi dans une chrétienté triomphante et majoritaire. Non que ce problème ne se fût pas déjà posé : lors de la conquête de Valence par les chrétiens, après la rebellion d'alazrach (1250), on avait songé à l'expulsion totale des Maures ; au cours du XIVe siècle, quelques expulsions.partielles eurent lieu en invoquant la scandaleuse malice de ces infidèles, leur haine du nom chrétien. Mais ce fut seulement à la fin du XVe siècle que l'on vit le petit peuple chrétien des villes se lancer contre les Maures : en 1480 la moreria de Valence brûla, elle ne devait plus être reconstruite.

On sait que les missions établies par les jésuites dans le Paraguay ont attiré depuis des siècles l'attention des historiens et surtout des écrivains politiques. M. Magnus Môrner, dans sa très belle étude sur Les Activité? politiques et économiques des jésuites dans la région de la Plata, a beau se défendre contre l'attrait un peu vertigineux de ce sujet : son livre est surtout une histoire des missions du Paraguay ; les autres aspects de l'activité de la Compagnie à la Plata (que l'on songe aux estancias de Buenos Aires ou de Cordoba, ou à ces activités industrielles que M. Môrner ne fait pas mentionner) restent au second plan.