L'action publique locale dans tous ses états: différenciation et standardisation
In: Logiques politiques
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In: Logiques politiques
In: Revue française d'administration publique, Band 176, Heft 4, S. 971-983
À partir de l'étude de la presse nationale et de documents produits par les associations d'élus locaux et de fonctionnaires territoriaux, cet article analyse la façon dont les collectivités territoriales se sont données à voir entre mars et août 2020, via des discours et des politiques, et comment leur action et leurs prises de position ont pu être soutenues ou relayées par des éditorialistes, des journalistes, des experts. Ce faisant, l'article montre comment la « crise du coronavirus » a pu nourrir la cause décentralisatrice, par la publicisation de l'action des collectivités territoriales, mais aussi en fournissant de nouveaux arguments aux avocats de la décentralisation.
In: Revue française de science politique, Band 68, Heft 3, S. X-X
ISSN: 1950-6686
In: Revue française de science politique, Band 53, Heft 4, S. 583-606
ISSN: 0035-2950
World Affairs Online
In: Revue française de science politique, Band 53, Heft 4, S. 583
ISSN: 1950-6686
In: Gouvernement et action publique, Band 9, Heft 4, S. 9-27
ISSN: 2262-340X
Cet article introductif propose une nouvelle perspective dans l'analyse des relations entre partis politiques et action publique. Il ne s'agit plus seulement d'envisager les propositions d'action publique comme l'enjeu de la compétition inter-partisane ou d'étudier l'effet des partis au pouvoir sur l'orientation des politiques publiques, mais d'examiner de près la façon dont les partis, en tant qu'acteurs collectifs, se saisissent de questions d'action publique. Il convient alors de descendre au niveau des pratiques, des rapports de force internes et du travail par lequel les acteurs partisans se mobilisent pour construire, traduire en dispositifs ou faire circuler des contenus relatifs à l'action publique. La perspective envisagée éclaire notamment les ressorts et les modalités de la « fonction programmatique » des partis, en révélant l'existence de divers espaces partisans de construction de « problèmes » et de « solutions » d'action publique. Elle permet aussi de saisir de façon plus réaliste l'effet des partis sur l'action publique, par l'analyse de la mobilisation de positions partisanes dans les arènes de l'action publique : l'importance des clivages qui traversent les organisations partisanes explique la fragilité, la labilité et la pluralité de ces mobilisations. En pratique, l'étude du travail partisan sur l'action publique éclaire une dimension structurante de l'activité partisane tout en donnant à voir les multiples logiques qui viennent fragiliser l'adéquation entre les programmes des partis et leurs réalisations au pouvoir. En ce sens, cette orientation permet de mettre à distance les deux représentations schématiques du lien entre politics et policies , qui appréhendent ce lien comme étant purement artéfactuel ou, au contraire, comme un enchaînement séquentiel.
Lorsque l'Association pour le Développement de l'Agriculture dans le Y Grenoblois (ADAYG) voit le jour, au milieu des années 1980, elle associe d'emblée des représentants de la profession agricole et des représentants politiques des structures intercommunales du secteur. Au principe d'association entre professionnels et politiques s'ajoute donc un principe de reconnaissance de l'échelle intercommunale comme échelle pertinente pour traiter les questions agricoles dans les zones urbaines et périurbaines. Dans la région grenobloise, agriculture périurbaine et intercommunalité apparaissent ainsi étroitement liées : pour les fondateurs des organisations de promotion de l'agriculture périurbaine, le cadre intercommunal semble relativement " naturel ". Dans un pays où la commune est le premier maillon de l'organisation politico-administrative locale et est souvent considérée comme la " cellule de base de la démocratie ", cette référence au niveau intercommunal dans les principes fondateurs de l'ADAYG pose question. Pourquoi cette échelle s'impose-t-elle à ceux qui entendent défendre l'agriculture dans la région urbaine grenobloise ? L'agriculture s'organise-t-elle, plus que d'autres domaines d'activité, à l'échelle intercommunale ? Est-elle plus facilement saisie par les " entrepreneurs intercommunaux " comme un champ d'intervention justifiant le passage à une nouvelle échelle d'action publique ? S'agit-il d'une spécificité grenobloise ? L'agriculture est-elle au final un facteur, ou un moteur, de développement de l'intercommunalité ? Pour répondre à ces questions, les développements qui suivent étudient le traitement politique de la question agricole dans la région urbaine grenobloise, traitement que nous comparerons en fin d'analyse à celui opéré dans la région de Valence, qui constitue l'autre terrain exploré. Cet article analyse donc les processus locaux de politisation de la question agricole, autrement dit la façon dont l'agriculture périurbaine est constituée en enjeu politique, en problème qui nécessite ...
BASE
Lorsque l'Association pour le Développement de l'Agriculture dans le Y Grenoblois (ADAYG) voit le jour, au milieu des années 1980, elle associe d'emblée des représentants de la profession agricole et des représentants politiques des structures intercommunales du secteur. Au principe d'association entre professionnels et politiques s'ajoute donc un principe de reconnaissance de l'échelle intercommunale comme échelle pertinente pour traiter les questions agricoles dans les zones urbaines et périurbaines. Dans la région grenobloise, agriculture périurbaine et intercommunalité apparaissent ainsi étroitement liées : pour les fondateurs des organisations de promotion de l'agriculture périurbaine, le cadre intercommunal semble relativement " naturel ". Dans un pays où la commune est le premier maillon de l'organisation politico-administrative locale et est souvent considérée comme la " cellule de base de la démocratie ", cette référence au niveau intercommunal dans les principes fondateurs de l'ADAYG pose question. Pourquoi cette échelle s'impose-t-elle à ceux qui entendent défendre l'agriculture dans la région urbaine grenobloise ? L'agriculture s'organise-t-elle, plus que d'autres domaines d'activité, à l'échelle intercommunale ? Est-elle plus facilement saisie par les " entrepreneurs intercommunaux " comme un champ d'intervention justifiant le passage à une nouvelle échelle d'action publique ? S'agit-il d'une spécificité grenobloise ? L'agriculture est-elle au final un facteur, ou un moteur, de développement de l'intercommunalité ? Pour répondre à ces questions, les développements qui suivent étudient le traitement politique de la question agricole dans la région urbaine grenobloise, traitement que nous comparerons en fin d'analyse à celui opéré dans la région de Valence, qui constitue l'autre terrain exploré. Cet article analyse donc les processus locaux de politisation de la question agricole, autrement dit la façon dont l'agriculture périurbaine est constituée en enjeu politique, en problème qui nécessite ...
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Lorsque l'Association pour le Développement de l'Agriculture dans le Y Grenoblois (ADAYG) voit le jour, au milieu des années 1980, elle associe d'emblée des représentants de la profession agricole et des représentants politiques des structures intercommunales du secteur. Au principe d'association entre professionnels et politiques s'ajoute donc un principe de reconnaissance de l'échelle intercommunale comme échelle pertinente pour traiter les questions agricoles dans les zones urbaines et périurbaines. Dans la région grenobloise, agriculture périurbaine et intercommunalité apparaissent ainsi étroitement liées : pour les fondateurs des organisations de promotion de l'agriculture périurbaine, le cadre intercommunal semble relativement " naturel ". Dans un pays où la commune est le premier maillon de l'organisation politico-administrative locale et est souvent considérée comme la " cellule de base de la démocratie ", cette référence au niveau intercommunal dans les principes fondateurs de l'ADAYG pose question. Pourquoi cette échelle s'impose-t-elle à ceux qui entendent défendre l'agriculture dans la région urbaine grenobloise ? L'agriculture s'organise-t-elle, plus que d'autres domaines d'activité, à l'échelle intercommunale ? Est-elle plus facilement saisie par les " entrepreneurs intercommunaux " comme un champ d'intervention justifiant le passage à une nouvelle échelle d'action publique ? S'agit-il d'une spécificité grenobloise ? L'agriculture est-elle au final un facteur, ou un moteur, de développement de l'intercommunalité ? Pour répondre à ces questions, les développements qui suivent étudient le traitement politique de la question agricole dans la région urbaine grenobloise, traitement que nous comparerons en fin d'analyse à celui opéré dans la région de Valence, qui constitue l'autre terrain exploré. Cet article analyse donc les processus locaux de politisation de la question agricole, autrement dit la façon dont l'agriculture périurbaine est constituée en enjeu politique, en problème qui nécessite ...
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In: Symposium hors série
World Affairs Online
In: Politique européenne, Band 32, Heft 3, S. 77-98
ISSN: 2105-2875
Dans un domaine où les États membres ont jusqu'ici été prééminents, le recours aux Comités d'experts par la DG « Justice, liberté, sécurité » est marqué par un souci de positionnement institutionnel : ces groupes apparaissent comme une ressource facilitant l'investissement dans de nouveaux champs d'intervention ou l'acceptation de propositions par le Conseil. Cet usage stratégique est visible dans les profils d'experts valorisés. Cependant, le fonctionnement de ces groupes révèle aussi les faiblesses de la Commission, qui contourne difficilement les États et n'a pas toujours les moyens de contrôler la production des comités.
In: Revue française de sociologie. [English edition], Band 49, Heft 4, S. 793-818
ISSN: 2271-7641
Cet article questionne les rapports entre acteurs judiciaires et municipaux dans la gestion des questions de sécurité publique, à un moment où, sous l'effet de la diffusion des politiques contractuelles, de la promotion d'approches multidisciplinaires et des demandes des municipalités, ont été mis en place des dispositifs visant à promouvoir une action partenariale entre ces acteurs. À partir d'une enquête monographique, l'article analyse les relations qui prennent place dans ce contexte. Malgré des échanges ponctuels, les coopérations restent faibles. C'est cependant l'évitement plus que les conflits explicites qui caractérise les relations entre les municipalités et l'institution judiciaire : les acteurs préfèrent souvent se retirer discrètement des partenariats plutôt que d'exprimer leurs désaccords. Ceci est dû à des logiques d'action assez fortement différenciées, qui n'empêchent pas une reconnaissance du rôle joué par l'autre : les acteurs ne définissent pas les problèmes de façon identique, ce qui a des effets sur la hiérarchisation de leurs priorités et sur les modes d'action qu'ils privilégient.
International audience ; En s'interrogeant sur la façon dont l'analyse des politiques publiques « façon Pierre Muller » peut éclairer l'action publique locale, les trois politistes ont construit une réflexion en trois contributions successives, fonction de leurs centres d'intérêt et des perspectives qu'ils privilégient. La première partie part de l'hypothèse de Pierre Muller d'un quatrième cycle de gouvernance durable pour faire de l'action publique locale (ou du moins métropolitaine) un cas emblématique de l'action publique contemporaine. La deuxième partie localise des notions comme celles de croyance ou de référentiel, et fait, in fine, de l'action publique un ensemble de politiques locales. En revenant sur l'analyse que Pierre Muller fait de la territorialisation de l'action publique, la troisième partie invite quant à elle non pas à une localisation de l'analyse des politiques publiques mais à une déterritorialisation de l'analyse des politiques locales, pour englober les politiques locales dans des systèmes de relation qui ne sont pas que locaux. En parcourant ces trois regards sur les politiques publiques vues du local, on se sera convaincu qu'il n'existe pas, en cette matière comme en d'autres, de consensus sur une seule perspective. La controverse sur la question locale montre que la question n'est plus aujourd'hui celle de « l'autonomie du local » ou de ce qui fait le local (les rapports locaux de classe ou les relations entre « le préfet et ses notables ») mais d'un processus inédit de « différenciation territoriale ».
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International audience ; En s'interrogeant sur la façon dont l'analyse des politiques publiques « façon Pierre Muller » peut éclairer l'action publique locale, les trois politistes ont construit une réflexion en trois contributions successives, fonction de leurs centres d'intérêt et des perspectives qu'ils privilégient. La première partie part de l'hypothèse de Pierre Muller d'un quatrième cycle de gouvernance durable pour faire de l'action publique locale (ou du moins métropolitaine) un cas emblématique de l'action publique contemporaine. La deuxième partie localise des notions comme celles de croyance ou de référentiel, et fait, in fine, de l'action publique un ensemble de politiques locales. En revenant sur l'analyse que Pierre Muller fait de la territorialisation de l'action publique, la troisième partie invite quant à elle non pas à une localisation de l'analyse des politiques publiques mais à une déterritorialisation de l'analyse des politiques locales, pour englober les politiques locales dans des systèmes de relation qui ne sont pas que locaux. En parcourant ces trois regards sur les politiques publiques vues du local, on se sera convaincu qu'il n'existe pas, en cette matière comme en d'autres, de consensus sur une seule perspective. La controverse sur la question locale montre que la question n'est plus aujourd'hui celle de « l'autonomie du local » ou de ce qui fait le local (les rapports locaux de classe ou les relations entre « le préfet et ses notables ») mais d'un processus inédit de « différenciation territoriale ».
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International audience ; En s'interrogeant sur la façon dont l'analyse des politiques publiques « façon Pierre Muller » peut éclairer l'action publique locale, les trois politistes ont construit une réflexion en trois contributions successives, fonction de leurs centres d'intérêt et des perspectives qu'ils privilégient. La première partie part de l'hypothèse de Pierre Muller d'un quatrième cycle de gouvernance durable pour faire de l'action publique locale (ou du moins métropolitaine) un cas emblématique de l'action publique contemporaine. La deuxième partie localise des notions comme celles de croyance ou de référentiel, et fait, in fine, de l'action publique un ensemble de politiques locales. En revenant sur l'analyse que Pierre Muller fait de la territorialisation de l'action publique, la troisième partie invite quant à elle non pas à une localisation de l'analyse des politiques publiques mais à une déterritorialisation de l'analyse des politiques locales, pour englober les politiques locales dans des systèmes de relation qui ne sont pas que locaux. En parcourant ces trois regards sur les politiques publiques vues du local, on se sera convaincu qu'il n'existe pas, en cette matière comme en d'autres, de consensus sur une seule perspective. La controverse sur la question locale montre que la question n'est plus aujourd'hui celle de « l'autonomie du local » ou de ce qui fait le local (les rapports locaux de classe ou les relations entre « le préfet et ses notables ») mais d'un processus inédit de « différenciation territoriale ».
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