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World Affairs Online
La nouvelle identité de l'Europe
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Le Parlement européen et les Français
In: Futuribles, Volume 460, Issue 3, p. 93-100
Du 6 au 9 juin 2024, tous les citoyens de l'Union européenne sont appelés à voter pour élire les 720 députés qui composeront, pour un nouveau mandat de cinq ans, le Parlement européen. Bien que dotés de pouvoirs désormais importants pour élaborer les lois et réglementations européennes, les eurodéputés sont peu visibles et peu mis en valeur à l'échelle nationale. C'est en particulier le cas en France où cette élection (dont le mode de scrutin est mal connu des électeurs) est souvent détournée en match de politique intérieure visant à distribuer les bons et les mauvais points aux élus et dirigeants politiques nationaux. Comme on a pu le constater dès le début de l'année, la cuvée 2024 ne fait pas exception, les mécontents de la politique gouvernementale menée en France appelant à sanctionner l'équipe en place et, inversement, le gouvernement et la majorité parlementaire invitant à rejeter les partis éloignés de leur ligne politique. Or, instrumentaliser l'élection européenne pour régler des comptes nationaux va à l'encontre du bon sens et de l'efficacité politique nécessaire pour peser sur les décisions prises à l'échelle de l'Union, dont on sait aujourd'hui qu'elles orientent pour une grande part les politiques publiques nationales (écologie, agriculture, énergie, technologie…). Pour clarifier les choses, Jean-François Drevet rappelle, dans cette chronique, en quoi consiste le mode de scrutin de cette élection ; il montre comment les élus travaillent et s'organisent pour peser sur les décisions européennes, et pourquoi il est important de bien réfléchir à qui l'on donne sa voix si l'on espère se faire entendre sur tel ou tel sujet à ce niveau de décision. Dans un contexte géopolitique particulièrement tendu en raison du conflit russo-ukrainien, et face à la nécessité de renforcer l'autonomie stratégique européenne sur les plans économique et écologique, cette remise en perspective des enjeux et des leviers d'action des eurodéputés mérite attention… S.D.
Quelles frontières pour l'Ukraine ?
In: Futuribles, Volume 459, Issue 2, p. 89-96
Mi-décembre 2023, dans un contexte de plus en plus difficile pour les Ukrainiens dans le conflit qui les oppose à la Russie sur leur sol, les États membres de l'Union européenne ont officiellement décidé d'ouvrir les négociations d'adhésion de l'Ukraine (et la Moldavie) à leur communauté. Accélérant un processus normalement bien plus long, l'Union envoie ainsi un signal fort, principalement à Moscou, quant à son soutien au gouvernement ukrainien et au refus de son révisionnisme territorial. Ce faisant, elle ouvre aussi une question épineuse s'agissant des frontières à prendre en compte pour le territoire ukrainien, dont certaines, par extension, seraient appelées à devenir les frontières extérieures de l'Union. Cette chronique de Jean-François Drevet examine cette question des frontières — leur définition, leur acceptation… —, à l'aune des évolutions historiques, de problèmes non encore résolus dans certains États membres ou pays candidats, des problématiques de l'autodétermination et des inquiétudes que cela peut engendrer en Europe. Si la construction européenne avait entre autres vocations celle d'abolir (autant que faire se peut) les différends territoriaux (et donc frontaliers) et y est plutôt bien parvenue, l'élargissement de l'Union vers l'est pourrait bien avoir l'effet inverse en attisant les débats (et les esprits) sur la définition des frontières — selon les choix qui seront opérés concernant celles de l'Ukraine. S.D.
L'Europe est-elle fragile ?
In: Futuribles, Volume 458, Issue 1, p. 95-102
Percutée de l'extérieur par le retour des conflits sur le sol européen (Ukraine / Russie), mais aussi à l'extérieur, de l'autre côté de la Méditerranée (Israël / Gaza), l'Union européenne connaît, fin 2023, à quelques mois de ses prochaines élections parlementaires, une situation inédite depuis plus de 30 ans et la fin de la guerre froide. Bâtie par une politique des petits pas, largement focalisée sur la sphère économique et commerciale (qui a produit de bons résultats jusqu'ici), elle peine à changer de dimension et à développer des politiques communes dans les domaines dans lesquels les États membres ont à cœur de conserver leur souveraineté (migrations, monnaie, fiscalité…). Qui plus est, les élargissements successifs ayant porté le nombre de ses membres à 27, les modalités de décision, en particulier au Conseil, font qu'il est devenu très compliqué de parvenir à des accords. Cette situation fragilise-t-elle l'Union et dans quelle mesure ? Serait-elle en bout de course en termes d'intégration économique et politique ? Dans cette chronique, Jean-François Drevet examine les fragilités de l'Union dans cinq domaines clefs : le Marché unique, la politique budgétaire, la politique migratoire, la monnaie unique et la politique étrangère commune. Le bilan « est mitigé » comme il l'écrit en conclusion, mais le contexte extrêmement turbulent dans lequel évoluent désormais les Européens exige une (re)montée en puissance de l'action communautaire et une affirmation plus claire de leur appartenance à une entité commune. S.D.
Quelle politique étrangère européenne ?: Quand le passé éclaire l'avenir
In: Futuribles, Volume 457, Issue 6, p. 95-101
En juin 2024 auront lieu les élections européennes, à la suite desquelles sera désigné un nouveau Haut-Représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, en remplacement de Josep Borrell. Comparé au précédent scrutin (2019), le contexte a considérablement changé sur le sol européen, notamment suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et au renforcement de l'autoritarisme en Turquie, mais aussi sur l'échiquier international, avec un renforcement des tensions entre les États-Unis et la Chine, et la progression d'une certaine « désoccidentalisation » du monde. Dès lors, comment l'Union européenne doit-elle se positionner et quelles devraient ou pourraient être les grandes orientations de sa politique étrangère en vue de maintenir la paix et la stabilité sur le Vieux Continent ? Pour appréhender cette vaste question, Jean-François Drevet propose, dans cette chronique, de revenir sur un certain nombre d'enseignements à tirer des expériences diplomatiques passées, de Metternich et Bismarck à Henry Kissinger et Madeleine Albright, qui ont façonné les relations internationales de leur époque. Car pour l'heure, la diplomatie européenne n'est pas vraiment équipée pour assurer le maintien de la paix sur son propre territoire dans un contexte de guerre : les modalités de décision et de coopération régionale doivent être revues. S.D.
La Turquie et l'Union européenne: Pour une politique apaisée
In: Futuribles, Volume 456, Issue 5, p. 93-100
En dépit d'une politique contestable et contestée dans bien des domaines (à commencer par l'économie), le président Recep Tayyip Erdoğan a été réélu à la tête de la Turquie, fin mai 2023, pour un troisième mandat. Bien des dirigeants européens souhaitaient sans doute un changement, nourrissant l'espoir de voir se détendre les relations entre Ankara et l'Union européenne, voire l'Alliance atlantique. Mais le peuple turc en a décidé autrement ; il va donc falloir s'en accommoder. Dans ce contexte, Jean-François Drevet fait ici le point sur la nature et l'état actuel des relations entre la Turquie — pays pivot entre l'Europe, l'Asie, la Russie et le Moyen-Orient —, l'Union européenne et les États-Unis — de nouveau incontournables pour la défense européenne au travers de l'OTAN. Il revient tout d'abord sur les postures d'Ankara en matière économique et sur son jeu diplomatique, en particulier avec Moscou. Il pointe ensuite les évolutions qui se font jour dans la façon dont Washington et Bruxelles appréhendent la Turquie sur la scène internationale, soulignant que celle-ci n'est « plus aussi indispensable » qu'on le croit. Il précise enfin les éléments qui pourraient conduire à une nouvelle grammaire dans les relations entre Ankara, Bruxelles et Washington, favorisant une forme d'apaisement ; mais pour ce faire, les Occidentaux devront convaincre Recep Erdoğan de « renoncer au néo-ottomanisme » qui l'anime et sans doute afficher une plus grande fermeté à son égard. S.D.
L'Europe face au retour des blocs
In: Futuribles, Volume 455, Issue 4, p. 87-94
Comme l'a montré à plusieurs reprises Jean-François Drevet dans ses dernières chroniques, le retour de la guerre sur le Vieux Continent place l'Union européenne face à de nouveaux défis et, surtout, face à elle-même : ses choix politiques, les valeurs qu'elle promeut et s'efforce de défendre, ses alliances… Tout ce qui a été pas à pas institué depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, dans une optique de coopération économique (initialement basée sur l'énergie) et de maintien de la paix, se trouve aujourd'hui menacé, et c'est à une situation de confrontation de blocs antagonistes qu'elle doit désormais faire face. Tout autour de l'Union, la démocratie semble reculer : les printemps arabes ont fait long feu, la Turquie reste sous la coupe d'un président autoritaire, la Russie avance ses pions en Ukraine et rallie d'autres pays contestant les valeurs occidentales (Chine incluse) ; les sanctions économiques ont des conséquences palpables pour les citoyens européens (crise énergétique, inflation…) ; le défi migratoire demeure, etc. Comme le montre ici Jean-François Drevet, la donne a changé et l'Union doit rapidement revoir sa copie en matière de coopération avec ses périphéries. Son statut particulier sur l'échiquier mondial et ses valeurs humanitaires demeurent des atouts, mais sans agilité diplomatique ni révision de sa stratégie à l'international, elle risque de perdre tout crédit — au risque de se torpiller elle-même ? S.D.
Quel avenir pour les pays du Partenariat oriental ?
In: Futuribles, Volume 454, Issue 3, p. 87-96
L'invasion de l'Ukraine par la Russie a conduit, entre autres conséquences, à accélérer l'agenda d'examen de la candidature de Kiev à l'entrée dans l'Union européenne (UE). Si les critères requis pour une adhésion sont encore loin d'être remplis 1 , cette accélération a ravivé les discussions relatives aux candidatures engagées ou à l'approche d'autres pays de la périphérie orientale de l'Union (Balkans, Caucase…). Cette chronique propose de faire le point sur les relations entre l'UE et les pays du Partenariat oriental (Ukraine, Moldavie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie). Après un rappel historique (concernant les amorces d'intégration régionale avec la Russie et les candidatures à l'UE des pays des Balkans), Jean-François Drevet présente les scénarios d'évolution possible pour ces pays, au-delà de la politique européenne de voisinage qui régit actuellement leurs relations avec l'UE. Qui est ou pourrait être candidat à l'Union ? Dans quelles conditions ? Il précise ainsi la situation de chacun de ces six pays vis-à-vis de Bruxelles et Moscou, et examine la compatibilité de cette situation avec une entrée dans l'UE. S.D. 1 Voir notamment la chronique européenne « L'Ukraine, 28 e État membre ? », Futuribles n° 449, juillet-août 2022, p. 109-116.
Droits humains ou énergie : le dilemme
In: Futuribles, Volume 453, Issue 2, p. 89-96
Voilà maintenant plus d'un an que la Russie a envahi l'Ukraine, entraînant de vives réactions des pays occidentaux, Union européenne incluse, traduites notamment au travers d'une série de sanctions économiques. Ces sanctions, qui touchent en particulier le secteur énergétique (la Russie étant le premier fournisseur de combustibles fossiles de l'Union), ont eu pour conséquence de mettre en lumière l'extrême dépendance des Européens en matière d'énergie. La défense des valeurs démocratiques n'est pas négociable, mais elle a un coût. Et les alternatives pour contourner Moscou en matière énergétique ne sont guère plus vertueuses puisque la plupart des producteurs d'énergie fossile se situent au Moyen-Orient, dans des pays aussi réputés pour leur respect des droits humains que l'Iran, l'Arabie Saoudite, le Qatar… De fait, en attendant d'avoir largement développé les énergies renouvelables, et à moins de repartir vers le nucléaire, voire le charbon, le dilemme défense de la démocratie et des libertés versus sécurité énergétique risque de perdurer. C'est ce que montre cette chronique européenne, rappelant l'histoire récente de ce dilemme et examinant ses perspectives de (non)-résolution à moyen terme. S.D.
L'Europe face au poison du révisionnisme
In: Futuribles, Volume 452, Issue 1, p. 93-99
L'invasion de l'Ukraine par la Russie et les tentatives d'annexions territoriales qui l'accompagnent confirment, comme l'avait indiqué l'annexion de la Crimée par Moscou en 2014, le retour d'un nationalisme offensif en Europe, contestant des frontières établies au fil de l'Histoire. Cette situation place l'Europe dans une position particulièrement compliquée car si la construction européenne et l'élargissement progressif de l'Union ont permis de garantir une relative stabilité géopolitique sur le Vieux Continent, certains différends territoriaux larvés persistent et pourraient trouver matière à resurgir dans le contexte actuel. La façon dont la communauté internationale et l'Union européenne, en particulier, vont réagir pourrait se révéler déterminante quant à l'évolution de certaines revendications contestant les frontières établies. Jean-François Drevet propose, dans sa chronique, un tour d'horizon des risques inhérents au « poison du révisionnisme ». Il souligne combien certains arrangements de l'Union avec les circonstances (par exemple à Chypre, dans les Balkans ou dans le Caucase), pas toujours cohérents avec les valeurs démocratiques qu'elle prône, pourraient finir par poser problème et nécessiter des clarifications. Car de l'attitude qui sera adoptée par l'Union sur ces sujets sensibles et — on le constate — potentiellement explosifs, dépendra la progression — ou non — des velléités révisionnistes. S.D.
Élargir ou approfondir l'Union européenne ?: Nouvelles composantes d'un ancien dilemme
In: Futuribles, Volume 451, Issue 6, p. 71-79
La sortie officielle du Royaume-Uni de l'Union européenne début 2020 et l'accélération de l'enregistrement de la candidature de l'Ukraine à l'entrée dans l'Union européenne suite au conflit avec la Russie, en 2022, ont relancé les débats sur l'évolution des institutions européennes. Dans le contexte de regain de tensions sur le continent et de mise en lumière des vulnérabilités des États européens dans certains secteurs clefs (énergie en tête), les prises de positions et actions plus solidaires semblent nécessaires, et souhaitées par divers pays membres (dont la France et l'Allemagne). Mais les dispositions institutionnelles actuelles les rendent compliquées, voire impossibles, dans une Union très large, incluant des pays moins conciliants ou des gouvernements ne partageant plus totalement certaines valeurs (y compris démocratiques) de leurs partenaires. Alors faut-il élargir l'Union ou au contraire approfondir son mode d'organisation dans un sens plus fédéraliste ? Jean-François Drevet réexamine ce dilemme qui prévaut depuis la création de la Communauté européenne, à l'aune des évolutions institutionnelles qu'elle a connues et des limites que celles-ci ont mis en lumière au fil du temps. Face aux nombreuses questions soulevées par le conflit russo-ukrainien, en matière de souveraineté énergétique, économique ou de leadership géopolitique, l'Union ne pourra pas faire l'économie de ce débat encore très longtemps. S.D.