Police municipale: au coeur de l'action
In: Au coeur de l'action (Boulogne-Billancourt)
In: ISSN 1778-5928
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In: Au coeur de l'action (Boulogne-Billancourt)
In: ISSN 1778-5928
In: Inter-national
In: Collection Europe plurielle 20
Cet article a pour objet la plateforme DPA-deposit, mise en place en 2018 à l'initiative des ordres fran- cophones et néerlandophones des avocats belges dans le cadre d'un protocole de collaboration signé en 2016 avec le ministre de la Justice et le SPF Justice. Nous analysons d'abord trois types d'attitudes contrastées que DPA-deposit a suscitées entre 2018 et 2020: engouement des ordres, de certains avocats et du ministre de la Justice vis-à-vis de la plateforme et de la stratégie entrepreneuriale à sa base ; scepticisme de certains avocats et magistrats vis-à-vis de cette stratégie et de la valeur ajoutée de la plateforme ; contestation par d'autres avocats et magistrats de cette stratégie et de la plateforme en question, via certaines prises de parole et devant deux juridictions. Ensuite, les décisions rendues par ces dernières à la fin de l'année 2019 invitent à interroger les raisons pour lesquelles DPA-deposit constitue un objet controversé et à envisager, à partir de cette étude de cas, les stratégies permettant d'œuvrer à une modernisation de la Justice par la digitalisation, avec ou sans le concours des ordres professionnels. ; This article deals with the Digital Platform for Attorneys (DPA-deposit) which was set up in 2018 on the initiative of the French and Dutch-speaking Belgian Bar Associations, on the basis of a collaboration protocol signed in 2016 with the Minister of Justice and the Public Federal Service of Justice. We first analyse three contrasting attitudes towards DPA-deposit, arising between 2018 and 2020: enthusiasm shared by the bar associations, some lawyers and the Minister of Justice about both the platform and the entrepreneurial strategy behind it; scepticism of some lawyers and magistrates with regard to both this strategy and the added value of the platform; challenges to both this strategy and DPA-deposit by other lawyers and magistrates, via their discourse and before two jurisdictions. Then, the two jurisdic- tional decisions of 2019 question the reasons why DPA is a controversial issue and to consider, on the basis of this case study, the strategies towards a modernization of Justice through digitalization, with or without the help of the professional bodies. ; Peer reviewed
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In: The Howard journal of crime and justice, Band 57, Heft 3, S. 363-378
ISSN: 2059-1101
AbstractIn the last 15 years, Belgian prisons have been characterised by an increase of managerial and legal regulations. Building on an empirical account of prison governors' work practices and bureaucratic working context, this article shows how the rise of policy inscriptions paradoxically leads to a sharper need of prison governors for practical knowledge. Drawing on four years of qualitative research with 40 Belgian prison governors, the article illustrates how they define 'ethical dilemmas' – that is, uncertain and ambiguous events – and reach a particular decision. Two analytical concepts are used in that respect. First, the concept of 'phronetic practices' (Nonaka and Takeuchi 2011) relates to the practical knowledge used to make decisions in uncertain and ambiguous situations. Second, the concept of 'enacted knowledge' (Freeman and Sturdy 2015) enlightens how such decisions contribute to shaping prison policy, organisations, and administration. In that perspective, this article proposes to recognise the ethics of prison governors conceived as policymakers.
In the last 15 years, Belgian prisons have been characterised by an increase of managerial and legal regulations. Building on an empirical account of prison governors' work practices and bureaucratic working context, this article shows how the rise of policy inscriptions paradoxically leads to a sharper need of prison governors for practical knowledge. Drawing on four years of qualitative research with 40 Belgian prison governors, the article illustrates how they define 'ethical dilemmas' – that is, uncertain and ambiguous events – and reach a particular decision. Two analytical concepts are used in that respect. First, the concept of 'phronetic practices' (Nonaka and Takeuchi 2011) relates to the practical knowledge used to make decisions in uncertain and ambiguous situations. Second, the concept of 'enacted knowledge' (Freeman and Sturdy 2015) enlightens how such decisions contribute to shaping prison policy, organisations, and administration. In that perspective, this article proposes to recognise the ethics of prison governors conceived as policy makers. ; Peer reviewed
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This article accounts for a prison policy initiated in Belgium in 1998 that aimed at re-shaping the culture of detention towards a culture of 'restorative justice'. This analysis first illuminates the relationship between knowledge and policy in the policymaking process, but also in the top-down implementation process. The article then assesses the current embeddedness of restorative jus-tice ideas and practices in Flemish and French-speaking prison policies. The discussion finally points out some critical ques-tions raised by the concept of restorative justice, its political and legal inscriptions (Freeman & Sturdy, 2015), and some of the paradoxes it entails in terms of 'institutionalised alternative' (Bastard & Cardia-Vonèche, 2000) and 'retribution and/or res-toration' (Albrecht, 2011; Pavlich, 2013). ; Peer reviewed
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Cette contribution à l'analyse sociologique du travail des équipes de direction pénitentiaire éclaire le fondement de leur activité : la gestion de la détention. Celle-ci s'exerce dans des organisations marquées par une forte « régulation autonome » aux mains des surveillants mais aussi, depuis une quinzaine d'années, par un renforcement de la « régulation de contrôle » politico-administrative (Reynaud, 1988). Celle-ci est d'autant plus affirmée que ces équipes évoluent dans un contexte de travail caractérisé par un phénomène endémique de surpopulation pénitentiaire et par la densification des relations d'interdépendance entre les prisons et leur environnement. Malgré les contraintes qu'impliquent ces recompositions, les membres de ces équipes manifestent certaines capacités d'action au travers de deux types de pratiques délibératives leur permettant d'orienter – marginalement et éthiquement – les organisations et les politiques pénitentiaires. L'une, prudente (Champy, 2012), consiste à articuler subtilement contraintes et opportunités par un contournement des règles dans des situations incertaines ; l'autre, rusée (Lécu, 2013), consiste à s'appuyer sur des partenaires externes pour dénoncer l'hypocrisie de certains discours politiques. ; This paper aims at analysing the work of prison management teams. Working in organizations that are mainly "auto-regulated" by prison guards, governors' teams have to cope, for the last fifteen years, with a heightened control exercised by the central administration. This "regulation of control" (Reynaud, 1988) is inter alia justified by the endemic phenomenon of overcrowding and the increasing interdependency between prisons and their environment. Despite the constraints implied by these shifts, prison governors preserve some autonomy through two types of deliberative practice allowing them to influence - marginally and ethically – prison organizations and policies. The first one, called practical wisdom or prudence (Champy, 2012), lies in the subtle bypass of the rules in uncertain situations; the second one, called cunning, or ruse (Lécu, 2013), consists in denouncing the hypocrisy of some political discourses with the help of some external partners. ; Peer reviewed
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Résumé : En parcourant les nombreuses études qui décrivent et analysent, depuis plus de vingt ans, le fonctionnement des organisations et des politiques pénitentiaires, trois questions semblent avoir jusqu'ici suscité un moindre intérêt scientifique : qui dirige ces organisations ? En quoi consiste le travail des équipes de direction ? Quelle position les membres de ces équipes occupent-ils dans le système organisationnel et politique pénitentiaire belge ? Cet article apporte quelques éléments de réponse à ces questions tout en éclairant les recompositions des contextes de travail des équipes de direction pénitentiaire. Cet éclairage souligne la nécessité de définir politiquement et avec les principaux intéressés un processus de professionnalisation de la fonction qu'ils exercent. ; Peer reviewed
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In: Terrains & travaux: cahiers du Département de Sciences Sociales de l'ENS de Cachan, Band 20, Heft 1, S. 189-206
ISSN: 1627-9506
L'actualité médiatique de ces derniers mois a relaté plusieurs cas de désordres survenus dans nos prisons : actes de violence, grève du personnel, évasions, suicides, mutineries, etc. Derrière ces indicateurs de crise, on peut également déceler les traces, de plus en plus nombreuses, d'un vaste chantier de modernisation dans lequel l'administration pénitentiaire s'est engagée, comme l'indiquent le plan de management initié par le directeur général, la reconfiguration de la profession de directeur ou encore l'introduction de notions managériales dans les discours de ces derniers. Les expériences anglaises et néerlandaises offrent une perspective décentrée pour saisir les opportunités de changement que permettent (ou non) les crises et le Nouveau Management Public. Nous proposons ici de nous inspirer de ces expériences pour en extraire quelques pistes de réflexion à propos de notre administration pénitentiaire. ; Peer reviewed
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In: Droit et société: revue internationale de théorie du droit et de sociologie juridique, Band 69-70, Heft 2, S. 479-505
ISSN: 0769-3362
Résumé Avec la circulaire ministérielle du 4 octobre 2000, Marc Verwilghen, alors ministre de la Justice, décide d'orienter le fonctionnement des prisons belges vers la réparation. Cette circulaire nous intéresse d'autant plus que la prison figure rarement à l'agenda politique. Nous proposons de nous pencher sur la genèse de ce texte en partant de trois courants d'idées – restorative justice , victimologie, humanisation de la détention – ayant alimenté un double programme de recherche et d'action publique, lequel, à son tour, a engendré la circulaire. Nous serons attentif non seulement aux (groupes d') acteurs mais également à l'imbrication des principes, pratiques, dispositifs, modèles théoriques, etc. impliqués dans ce processus.
In: https://orbi.uliege.be/handle/2268/1571
Although it is recognized as being inhuman by some people and inefficient by others, prison only seldomly serves as a gathering political objective. The ministerial circular of 4 October 2000, which is implementing « restorative justice » in Belgian prisons, seems however to be an outstanding case in this matter as it includes prison in the political program. The new "restorative" discourse carried out by this circular creates a new role of "restorative justice consultant" and plans to assign one in each prison. The purpose of this book is to describe, analyze and account for the concrete practices through which this political discourse tends to take some social forms. Through an ethnographic work, the new "restorative" practices will be depicted and replaced in a policy and organizational analysis based on four case studies. ; L'idée de justice réparatrice – ou restaurative – renvoie à une constellation de modèles de justice. Cette idée, comme les concepts théoriques et politiques qu'elle alimente, inonde les nombreux ouvrages qui, depuis une trentaine d'années, ont envahi les bibliothèques des facultés de criminologie, victimologie et pénologie. Parmi cette abondante littérature qui lui est consacrée, la justice réparatrice est considérée et soutenue comme une troisième voie, située entre le modèle de la justice rétributive [axé sur l'infraction et la punition] et celui de la justice réhabilitative [axé sur le traitement et la réadaptation du délinquant]. Avec la circulaire ministérielle du 4 octobre 2000, Marc Verwilghen, alors ministre de la Justice, décide d'orienter le fonctionnement des prisons belges vers la justice réparatrice, c'est-à-dire un modèle de justice orienté vers la restauration de la relation perturbée – entre l'auteur et la victime – par le conflit. Cette circulaire nous intéresse d'autant plus que la prison figure rarement à l'agenda politique. Notre travail de dissertation doctorale est composé de quatre parties principales, encadrées par une introduction et une conclusion générales: La première partie a pour objectif de retracer, de manière analytique, la genèse de la circulaire ministérielle du 4 octobre 2000, visant à « orienter la culture de la détention vers la justice réparatrice ». Basée sur des données empiriques extraites à la fois d'analyses documentaires et d'entretiens semi-directifs, cette partie propose une lecture en termes de sociologie de la traduction afin de retracer les phénomènes d'association des divers éléments constitutifs de la circulaire ministérielle. La deuxième partie consiste en une mise à plat des trois objets centraux de la recherche. Premièrement, l'analyse du contenu de la circulaire permettent d'établir un diagnostic au sujet de ce texte : il s'agit d'une « partition à construire » (Bosseur, 2000). Deuxièmement, les interprètes novices [les consultants en justice réparatrice] chargés d'interpréter cette partition font l'objet d'une description. Troisièmement, les caractéristiques organisationnelles des auditoires investigués sont mises à plat. Il s'agit de deux prisons francophones et de deux prisons néerlandophones. La troisième partie concerne le répertoire de la justice réparatrice. Deux angles de description sont alors retenus. Le premier, basé sur des données empiriques récoltées au travers d'entretiens semi-directifs, permet de décrire et d'analyser, de manière transversale, le travail des consultants en justice réparatrice : coordination d'activités, gestion de dispositifs, actions de formation-information-sensibilisation et, enfin, tâches déléguées par le directeur de prison. Le deuxième angle repose sur des données ethnographiques, récoltées au cours de périodes d'observation, et visent à rendre compte de situations concrètes de justice réparatrice : formation de sensibilisation des détenus aux actes commis ; atelier de peinture sociale ; groupe de parole multi-tâches. La quatrième partie propose d'appliquer deux grilles interprétatives sur les données empiriques présentées et analysées précédemment. La première consiste à rendre compte à la fois des dynamiques constitutives du métier de consultants en justice réparatrice – qui se caractérise par sa plasticité – et des formes concrètes conférées au concept criminologique de justice réparatrice – qui se caractérise par sa malléabilité et son élasticité –. La seconde vise à offrir un regard sur la justice réparatrice en milieu carcéral, considérée selon le temps long. Les effets de réduction et d'amplification de ce processus sont alors soulignés afin de nuancer le point de vue global sur cet objet.
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En publiant la circulaire ministérielle du 4 octobre 2000, Marc Verwilghen, alors ministre de la Justice, décide d'introduire le concept de justice réparatrice en milieu carcéral. Pour réaliser cet ambitieux projet, il crée une nouvelle fonction – celle de consultant en justice réparatrice (CJR) – à qui il confie comme mission d'« orienter la culture de la détention vers une culture de la réparation », selon le texte de la circulaire. Ainsi, de 2000 à 2008, un CJR (consultant en justice réparatrice) a travaillé au sein de chaque établissement pénitentiaire belge. La présente contribution visera tout d'abord (2) à décrire le processus d'incarnation d'un dispositif d'action publique, c'est-à-dire le processus d'émergence de la fonction de CJR sur le terrain. Ensuite (3), nous tenterons de répertorier les pratiques qu'ont exercées, pendant près de huit ans, ces nouveaux acteurs du monde pénitentiaire. Nous analyserons (4) enfin quelles formes sociales concrètes les CJR ont conféré à leur métier. Pour ce faire, nous nous baserons sur un matériau empirique récolté au sein de quatre prisons pendant une période de trois ans. ; Peer reviewed
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In: Recherches sociologiques et anthropologiques: RS&A, Band 39, Heft 2, S. 79-101
ISSN: 2033-7485