International audience ; This chapter traces the evolution of legal conditions meant to support the production and flourishing of "commons-based peer production" in a diversity of fields covered by copyright, mostly in the digital realm. From software to creative works, including scientific articles, cultural heritage, public sector information, and open data, a wealth of digital, knowledge, intellectual or information commons can be peer produced. The rules which guarantee that they can remain in the commons, under open conditions, have been the subject of heated debates about the politics of technology and heavy legal fine-tuning along the years, opposing different definitions and nuances in openness reflecting underlying philosophies within the peer production political economy, such as liberal and commons-based approaches.
International audience ; In this article, I propose exploring open access academic publishing through the lenses of Knowledge Commons. Instead of focusing on users' rights to access and reuse the output under open copyright licensing conditions, I study the governance of the academic publishing ecosystem, and its political economy, technical and labour infrastructure. Based on selected examples, I discuss how they comply with the concept of the commons. I use analytical frameworks from the Ostromian literature of the governance of Knowledge Commons to provide insights on the various steps of academic publishing work as a process. I then analyse a range of open access publishing projects, including gold, green, diamond, platinum and pirate libraries. Finally, I draw from practices a repertoire of advocacy actions and I make recommendations for academics to develop policies supporting Academic Commons.
National audience ; Dans ce chapitre, je propose d'insuffler les caractéristiques de conception des réseaux pair-à-pair, ou distribués, au droit. Cette expérience étudiela façon dont la propriété, une institution juridique fondamentale attachée à des personnes individuelles, réagit et peut être transformée, tel un élément chimique, si on la distribue. Cette approche empirique et évolutive participe à un phénomène de hacking du droit et le considère en tant que système de régulation.Le pair-à-pair fait référence non seulement à une infrastructure technique de réseaux, mais aussi à un modèle d'économie politique pour le développement durable de connaissances, de biens et de services, et un ensemble de valeurs alternatives dans la société. Le terme « pair » est utiliséà la fois au sens technique (en tant que noeud dans une infrastructure pair-à-pair) et au sens social (personne hébergeant un noeud, utilisant une application pair-à-pair, contribuant à une production décentralisée.À travers une analyse de la théorie de la distribution, j'étudie l'effet de l'application d'un principe de conception ou de design technologique aux institutions juridiques libérales et en particulier à la propriété. En ce sens, au-delà de l'utilisation de la technologie comme outil du droit avec des pouvoirs de régulation, je propose d'utiliser la technologie comme outil d'exploration et de modélisation du droit.Dans une première partie, j'explore les rapports entre droit et technologie, en prenant pour exemple les difficultés de régulation des architectures technique pair-à-pair (ou décentralisées, sans serveur centralisant les actions, et donc les responsabilités) sur le droit qui est habitué en cas de faute à recherche les personnes responsables. Dans une deuxième partie, j'expose l'impact théorique de la fragmentation des actions et des personnes sur le droit. Dans une troisième partie, je démontre que les approches juridiques classiques n'ont pas réussi à réguler le phénomène, avant d'étudier dans une quatrième partie trois exemples ...
International audience In this article, I propose exploring open access academic publishing through the lenses of Knowledge Commons. Instead of focusing on users' rights to access and reuse the output under open copyright licensing conditions, I study the governance of the academic publishing ecosystem, and its political economy, technical and labour infrastructure. Based on selected examples, I discuss how they comply with the concept of the commons. I use analytical frameworks from the Ostromian literature of the governance of Knowledge Commons to provide insights on the various steps of academic publishing work as a process. I then analyse a range of open access publishing projects, including gold, green, diamond, platinum and pirate libraries. Finally, I draw from practices a repertoire of advocacy actions and I make recommendations for academics to develop policies supporting Academic Commons.
International audience ; This chapter traces the evolution of legal conditions meant to support the production and flourishing of "commons-based peer production" in a diversity of fields covered by copyright, mostly in the digital realm. From software to creative works, including scientific articles, cultural heritage, public sector information, and open data, a wealth of digital, knowledge, intellectual or information commons can be peer produced. The rules which guarantee that they can remain in the commons, under open conditions, have been the subject of heated debates about the politics of technology and heavy legal fine-tuning along the years, opposing different definitions and nuances in openness reflecting underlying philosophies within the peer production political economy, such as liberal and commons-based approaches.
International audience ; The enclosure and the commodification of the commons are identified processes. Commonswashing, the appropriation of the semantics and the message of the commons for commercial purposes without endorsing its values, constitutes an additional co-optation phenomenon. Conceptualized as an extension of the logic of greenwashing, commonswashing constitutes a capture of the language, but also potentially of the imaginary and the social benefits of the actual commons.
International audience ; La production par les pairs est un mode de travail qui s'appuie sur les possibilités techniques de collaboration en ligne, un modèle de production socio-économique dans lequel le travail de nombreuses personnes est coordonné en ligne, principalement sans hiérarchie traditionnelle et souvent sans rémunération financière directe (Benkler, 2006). Ce processus à la fois social et politique d'intelligence collective est une forme de création et departage ouverts en ligne qui associe trois caractéristiques (Benkler, 2013) : la décentralisation de la conception et de l'exécution de problèmes et de solutions ; une participation basée sur diverses motivations, notamment non-monétaires ; et un mode de gouvernance et de management qui nes'appuie ni sur le contrat ni sur la propriété. Une pluralité d'arrangements mène à ce type de coopération et d'innovation, donnant lieu à des recherches en sciences sociales, psychologie sociale, anthropologie, économie, droit, sociologie, informatique, sciences de la communication et de l'information et sciences politiques. Des individus et des communautés de la société civile produisent de la valeur sans passer par le modèle capitaliste de la firme, proposé par Coase* en 1937, ni par le modèle étatique du gouvernement. Les logiciels libres* et Open source*, ainsi queWikipedia* sont les exemples de production par les pairs les plus célèbres, les plus utilisés et les plus étudiés.
International audience ; Text and Data Mining, the automatic processing of large amounts of scientific articles and datasets, is an essential practice for contemporary researchers. Some publishers are challenging it as a lawful activity and the topic is being discussed during European copyright law reform process.In order to better understand the underlying debate and contribute to the policy discussion, this article first examines the legal status of data access and reuse and licensing policies. It then presents available options supporting the exercise of Text and Data Mining: publication under open licenses, open access legislations and a recognition of the legitimacy of the activity. For that purpose, the paper analyses the scientific rational for sharing and its legal and technical challenges and opportunities. In particular, it surveys existing open access and open data legislations and discusses implementation in European and Latin America jurisdictions. Framing Text and Data mining as an exception to copyright could be problematic as it de facto denies that this activity is part of a positive right to read and should not require additional permission nor licensing. It is crucial in licenses and legislations to provide a correct definition of what is Open Access, and to address the question of pre-existing copyright agreements. Also, providing implementation means and technical support is key. Otherwise, legislations could remain declarations of good principles if repositories are acting as empty shells. ; L'extraction de textes et de données (Text and Data Mining), le traitement automatique ou la fouille de grandes quantités d'articles scientifiques et de jeux de données, est une pratique essentielle pour les chercheurs et les chercheuses contemporains. Certains éditeurs et éditrices contestent la légitimité de cette activité et le sujet est discuté lors du processus de réforme du droit d'auteur en Europe. Afin de mieux comprendre le débat sous-jacent et de contribuer à la discussion politique, cet ...
International audience ; L'Open Data ou ouverture des données désigne une donnée numérique ouverte, ou plus largement le mouvement techno-politique à l'origine de l'ouverture des données produites par le secteur public principalement, mais aussi privé. Pour être reconnues comme ouvertes, les données doivent être rendues disponibles dans un format standard ouvert et permettre la reproduction et la réutilisation libre et gratuite par tous. Des agences gouvernementales, des associations et des organisations non-gouvernementales participent à la définition du concept et à la production de plateformes et d'outils de traitement (fouille ou visualisation par exemple) permettant la réutilisation et la manipulation de ces données. Seules un minimum de conditions sont acceptables pour que les données soient reconnues comme ouvertes, notamment les obligations de leur attribuer une source, de partager à l'identique* et de non-altération. Sont principalement concernées les données publiques et les données issues de la recherche scientifique, considérées comme des biens communs informationnels et dont l'accès ouvert peut être mis en place par des lois ou des politiques institutionnelles volontaristes. D'ailleurs, la loi française du 7 Octobre 2016 pour une « République numérique » consacre la notion en organisant l'ouverture de l'accès aux données publiques, visant les informations figurant dans des documents administratifs qu'elles détiennent, incluant les bases de données qu'elles produisent ou qu'elles reçoivent, et distinguant les données d'intérêt général et les données de références. La loi vise également les données scientifiques qu'elle définit comme les données issues d'une activité de recherche.
International audience ; Online services' Terms of Use (ToU) or End-user Licence Agreements (EULA) are often unfair, abusive and hard to read for users. They are also difficult to draft for alternative projects willing to develop fair and clear policies for their contributors. This piece provides examples of original and alternative clauses, containing fair and unfair terms, addressing some of the most common issues faced by online platforms when developing their legal policies regarding ownership of user-generated content, protection of personal data, liability for third-party content, and other legal questions affecting users' or consumers' rights and their enforcement.While specific model clauses can't be drafted to fit a plurality of activities without knowing the details of the platforms' features and setting, projects and values, this piece provides guidelines and practical information to communities aiming for a wide-reaching, easy to understand licence, to empower informed choices prior to the definition of policies reflecting a variety of alternative politics that may be embraced by alternative internet platforms. Alternatives can be defined as the "range of (media) projects, intervention and networks that work against, or seek to develop different forms of, the dominant, expected (and broadly accepted) way of 'doing' (media)" (Atton, 2004).Commons-based and privacy-enhancing or peer-to-peer services, as alternative to commercial services where users relinquish most of their rights, also need alternative policies in order not to deprive their users of their rights.Therefore, this contribution is intended to provide a practical, critical and normative contribution by proposing guidelines for platform developers drafting their terms of use. As a practical resource, it lists most clauses that are to be included in online terms of use. The objective to enclose a range of examples from the most abusive to the fairest for most of the topics aims at exemplifying worst as well as best practices. The definition ...
International audience ; Online services' Terms of Use (ToU) or End-user Licence Agreements (EULA) are often unfair, abusive and hard to read for users. They are also difficult to draft for alternative projects willing to develop fair and clear policies for their contributors. This piece provides examples of original and alternative clauses, containing fair and unfair terms, addressing some of the most common issues faced by online platforms when developing their legal policies regarding ownership of user-generated content, protection of personal data, liability for third-party content, and other legal questions affecting users' or consumers' rights and their enforcement.While specific model clauses can't be drafted to fit a plurality of activities without knowing the details of the platforms' features and setting, projects and values, this piece provides guidelines and practical information to communities aiming for a wide-reaching, easy to understand licence, to empower informed choices prior to the definition of policies reflecting a variety of alternative politics that may be embraced by alternative internet platforms. Alternatives can be defined as the "range of (media) projects, intervention and networks that work against, or seek to develop different forms of, the dominant, expected (and broadly accepted) way of 'doing' (media)" (Atton, 2004).Commons-based and privacy-enhancing or peer-to-peer services, as alternative to commercial services where users relinquish most of their rights, also need alternative policies in order not to deprive their users of their rights.Therefore, this contribution is intended to provide a practical, critical and normative contribution by proposing guidelines for platform developers drafting their terms of use. As a practical resource, it lists most clauses that are to be included in online terms of use. The objective to enclose a range of examples from the most abusive to the fairest for most of the topics aims at exemplifying worst as well as best practices. The definition ...
International audience ; Les architectures distribuées, ne disposant pas d'autorité centrale, remettent en question la notion juridique de responsabilité qui alloue traditionnellement une action à un auteur ou un groupe d'auteurs identifiables. Cette entrée propose de discuter l'impact des caractéristiques socio-techniques de fragmentation et d'anonymisation des communications des architectures distribuées sur le droit de la responsabilité. Le contexte du droit positif français, européen et international est prolongé par un éclairage sur le rôle des usagers et leur responsabilité éthique à la pérennité de services sur la base de biens communs. Ces services peuvent en effet s'avérer indispensables, en l'absence d'alternatives publiques ou privées, dans un contexte d'infrastructures défaillantes ou inaccessibles en raison de la crise économique, d'une catastrophe naturelle ou d'une surveillance des réseaux par les gouvernements et les entreprises. L'impact de la fragmentation et de l'encryption L'architecture des applications distribuées rend difficile ou impossible l'identification des parties et des informations qui circulent. Le droit a pour habitude de déterminer des responsabilités, des droits, des devoirs, des interdictions, des conditions entre des personnes physiques ou morales fixes et dans des juridictions déterminées ou localisées. Or les AD, non seulement ne sont localisées en un ou plusieurs lieux déterminés, mais fragmentent les données dans un processus partagé entre des acteurs qui n'ont pas de contrôle ni de visibilité complète sur ce qui circule. L'encryption et la fragmentation des données conduisent à l'anonymat relatif des acteurs et à un brouillage des responsabilités si on ne peut pas attribuer un acte à une personne précise, s'il y a une distinction entre la demande de l'action et la mise en oeuvre de l'action. Ces services remettent en question la méthode de recherche de la personne « responsable » (Dulong de Rosnay, 2014). Dans le cas du stockage distribué (lien entrée Stockage ...
International audience ; Les architectures distribuées, ne disposant pas d'autorité centrale, remettent en question la notion juridique de responsabilité qui alloue traditionnellement une action à un auteur ou un groupe d'auteurs identifiables. Cette entrée propose de discuter l'impact des caractéristiques socio-techniques de fragmentation et d'anonymisation des communications des architectures distribuées sur le droit de la responsabilité. Le contexte du droit positif français, européen et international est prolongé par un éclairage sur le rôle des usagers et leur responsabilité éthique à la pérennité de services sur la base de biens communs. Ces services peuvent en effet s'avérer indispensables, en l'absence d'alternatives publiques ou privées, dans un contexte d'infrastructures défaillantes ou inaccessibles en raison de la crise économique, d'une catastrophe naturelle ou d'une surveillance des réseaux par les gouvernements et les entreprises. L'impact de la fragmentation et de l'encryption L'architecture des applications distribuées rend difficile ou impossible l'identification des parties et des informations qui circulent. Le droit a pour habitude de déterminer des responsabilités, des droits, des devoirs, des interdictions, des conditions entre des personnes physiques ou morales fixes et dans des juridictions déterminées ou localisées. Or les AD, non seulement ne sont localisées en un ou plusieurs lieux déterminés, mais fragmentent les données dans un processus partagé entre des acteurs qui n'ont pas de contrôle ni de visibilité complète sur ce qui circule. L'encryption et la fragmentation des données conduisent à l'anonymat relatif des acteurs et à un brouillage des responsabilités si on ne peut pas attribuer un acte à une personne précise, s'il y a une distinction entre la demande de l'action et la mise en oeuvre de l'action. Ces services remettent en question la méthode de recherche de la personne « responsable » (Dulong de Rosnay, 2014). Dans le cas du stockage distribué (lien entrée Stockage distribué), l'utilisateur n'a pas connaissance des fragments qu'il stocke, dans la mesure où ils sont encryptés à la sortie de la machine de l'utilisateur qui demande le stockage et sera la seule personne a avoir accès au mot de passe, qui n'est pas stocké par un serveur central du service. Aucune entité extérieure (la police, l'Hadopi ou une major du disque) ne peut surveiller les fichiers qui ne circulent à aucun moment dans un format reconstitué perceptible aux sens, en dehors de la machine du premier pair qui télécharge frangement encrypté par fragment encrypté. Dans le cas des réseaux wifi communautaires à l'AD (lien entrée mesh), les utilisateurs reliés ensemble créent un réseau ouvert à d'autres, sans tracer ni stocker les métadonnées des connexions ni leur contenu. De même, Tor (lien entrée Tor) va dissimuler l'origine et la destination des communications en opérant par au moins trois routeurs intermédiaires qui ne verront pas ce qui transite.
International audience This article positions itself beyond the tension between copyright enforcement to preserve business models vs users' rights to access knowledge which are required to enjoy the opportunities provided by the disruptive technology. Instead of only applying law to peer-to-peer in order to control networks, and without implying that because a law is currently unenforceable, it should not exist, I propose to consider another angle of the relationship between law and technology, by applying peer-to-peer to the law, to introduce the argument of the distribution of law itself. Peer-to-peer technologies disrupting established economic models and legal categories could also inspire an evolution of the law as a regulatory system in order to integrate some of their technical features. This will lead to another kind of relationship between law and technology: after the control of technology by the law, which absorbs the new technology by expanding its scope of application, and in addition to the scholarship on regulation by code or of code (Lessig 2006; Brown & Marsden 2013) the law itself can try to integrate the technology. It might do so by reconfiguring its internal 'operating system' and shuffling the categories a bit more, instead of simply inflating them by adding an exception to the existing system.
International audience ; The Access to Knowledge (a2k) advocacy community has been reinforced and its status as influent stakeholder has been confirmed around the World Intellectual Property Organization (WIPO) Development Agenda and the Treaty for Visually Impaired Persons voted in June 2013. This community, a coalition constituted by countries of the global South and NGOs developing and promoting a positive political agenda (Kapczynski & Krikorian, 2010), gathers classical NGOs and civil servants with professional recruitment, working with experts, consultants and academics, and informal groups who do not participate to the formal negotiations, but contribute to the elaboration of the political agenda and the mobilization of citizens. This networked form of digital activism is led by a very small number of actors without traditional forms of democratic representativity or accountability, building legitimacy through do-ocracy. Deriving from the Free Software and Open Source Software movement and inspired by the ethics of the hackers and the Do It Yourself movements, do-ocracy is an organizational principle based on decentralisation and action. Actors choose their role and by executing tasks, they are gaining responsibilities and developing expertise and social capital through their work, rather than from elections or from a more traditional socio-professional selection process of the elites. The paper proposes to study the emergence of a socially very diverse and loose advocacy coalition which has been developing collaboratively a policy agenda. Its way of action is grounded on digital participatory tools and culture, such as liquid democracy. I will then question the legitimisation of the do-ocracy, presented as a new form of power developing policies. The methodology associates desk study with participatory observation at WIPO conferences and in more informal settings online and offline.