Following the lowest yearly growth of the French economy since the 1993 recession, 2004 witnessed a recovery. With a 2.4% GDP increase owed mainly to household consumption growth in a sluggish context (a low purchasing power and a weak job market) which forced them to resort to dissaving and borrowing. The latter was helped by low interest rates, and these must remain low, together with sustained investment and job creation, for growth to spur in 2005. The healthy corporate financial situation should hence allow 2.2% and 2.4% GDP growth in 2005 and 2006, which would in turn lower unemployment and lead to higher wages. Risks of a setback in 2005 remain: an international slowdown or an oil crisis, more than a domestic fiscal adjustment towards a balanced budget (a strict fiscal stance would lower growth by -0.2% and 0.4% in 2005 and 2006), might impair growth. ; L'année 2004 a été une année de reprise. Alors que l'économie française a connu en 2003 sa plus faible croissance depuis la récession de 1993 (0,5 % en moyenne annuelle), elle a retrouvé en 2004, une croissance de 2,4 %. Bien qu'accompagné au deuxième trimestre par les dépenses d'investissement, ce redémarrage résulte pour l'essentiel de la croissance de la consommation des ménages. Cette dernière s'étant réalisée dans un climat peu porteur — pouvoir d'achat en berne dû à un marché du travail peu dynamique et à une accélération de l'inflation en raison des effets directs de la hausse des prix du pétrole — les ménages ont réduit leur épargne et ont eu recours à l'emprunt. Cette évolution a été favorisée par le bas niveau des taux d'intérêt. La première condition pour que la croissance dure en 2005 est donc le maintien des taux d'intérêt à un niveau faible. Mais il faut aussi que s'enclenche une spirale vertueuse d'augmentation des investissements productifs, des créations d'emplois et des salaires. La bonne situation financière des entreprises le permettrait. La croissance devrait atteindre 2,2 % en 2005 et 2,4 % en 2006. Elle devrait permettre, à terme, la ...
Following the lowest yearly growth of the French economy since the 1993 recession, 2004 witnessed a recovery. With a 2.4% GDP increase owed mainly to household consumption growth in a sluggish context (a low purchasing power and a weak job market) which forced them to resort to dissaving and borrowing. The latter was helped by low interest rates, and these must remain low, together with sustained investment and job creation, for growth to spur in 2005. The healthy corporate financial situation should hence allow 2.2% and 2.4% GDP growth in 2005 and 2006, which would in turn lower unemployment and lead to higher wages. Risks of a setback in 2005 remain: an international slowdown or an oil crisis, more than a domestic fiscal adjustment towards a balanced budget (a strict fiscal stance would lower growth by -0.2% and 0.4% in 2005 and 2006), might impair growth. ; L'année 2004 a été une année de reprise. Alors que l'économie française a connu en 2003 sa plus faible croissance depuis la récession de 1993 (0,5 % en moyenne annuelle), elle a retrouvé en 2004, une croissance de 2,4 %. Bien qu'accompagné au deuxième trimestre par les dépenses d'investissement, ce redémarrage résulte pour l'essentiel de la croissance de la consommation des ménages. Cette dernière s'étant réalisée dans un climat peu porteur — pouvoir d'achat en berne dû à un marché du travail peu dynamique et à une accélération de l'inflation en raison des effets directs de la hausse des prix du pétrole — les ménages ont réduit leur épargne et ont eu recours à l'emprunt. Cette évolution a été favorisée par le bas niveau des taux d'intérêt. La première condition pour que la croissance dure en 2005 est donc le maintien des taux d'intérêt à un niveau faible. Mais il faut aussi que s'enclenche une spirale vertueuse d'augmentation des investissements productifs, des créations d'emplois et des salaires. La bonne situation financière des entreprises le permettrait. La croissance devrait atteindre 2,2 % en 2005 et 2,4 % en 2006. Elle devrait permettre, à terme, la baisse du chômage et la reprise de la hausse des salaires. Bien entendu des risques existent qui pourraient conduire à une rechute en 2005. Pour l'essentiel, ils sont relatifs à l'environnement international : crise pétrolière majeure, ralentissement marqué de la croissance dans le monde, etc. Les aléas internes paraissent plus limités, même si le gouvernement prend le risque d'un retour trop rapide à l'équilibre des finances publiques ce qui pèserait sur la croissance de 2005 et 2006 (de respectivement – 0,2 % et – 0,4 %).
With an annual rate of 0.2%, the French economy underwent in 2003 the lowest growth since the 1993 recession. For the first time since 1997, it also grew more slowly that the euro area owing to its asthenic external trade. However, France will benefit in 2004 from a record number of workable days and early retirement measures which will help the unemployed. Hence, the French economy may well take advantage of the international recovery to boost domestic demand and investment. Growth might, thus, be sustained enough for France to respect its public deficit obligations towards Brussels. Unfortunately, we forecast a more uneven path until 2005: the lagged effects of the appreciation of the euro and restrictive economic policies will depress an otherwise buoyant growth rate to some sluggish 1.5% in 2004 and a return to the long term potential of 2.3% in 2005. ; Avec une hausse de 0,2 % seulement en moyenne annuelle, l'économie française a connu en 2003 sa plus faible croissance depuis la récession de 1993 et a, pour la première fois depuis 1997, progressé à un rythme inférieur à celui enregistré dans la zone euro en raison du mauvais résultats de son commerce extérieur. Toutefois, avec un record de jours ouvrables et un dispositif de départs en retraite anticipée qui pourrait servir d'appel d'air aux demandeurs d'emplois, l'année 2004 ne démarre pas sans atouts. Les conditions qui permettraient à l'économie française de profiter pleinement de la reprise internationale, en relançant la demande interne et tout particulièrement l'investissement, semblent réunies. Si tel était le cas, la demande interne consoliderait et accentuerait la reprise, et engagerait la France sur un sentier de croissance suffisant pour lui permettre de combler son retard de production et de respecter ses engagements vis-à-vis de Bruxelles en réduisant significativement le déficit public. Malheureusement, le cheminement que nous envisageons à l'horizon 2005 s'annonce plus erratique : sous les effets retardés de la hausse passée de l'euro et de ...
With an annual rate of 0.2%, the French economy underwent in 2003 the lowest growth since the 1993 recession. For the first time since 1997, it also grew more slowly that the euro area owing to its asthenic external trade. However, France will benefit in 2004 from a record number of workable days and early retirement measures which will help the unemployed. Hence, the French economy may well take advantage of the international recovery to boost domestic demand and investment. Growth might, thus, be sustained enough for France to respect its public deficit obligations towards Brussels. Unfortunately, we forecast a more uneven path until 2005: the lagged effects of the appreciation of the euro and restrictive economic policies will depress an otherwise buoyant growth rate to some sluggish 1.5% in 2004 and a return to the long term potential of 2.3% in 2005. ; Avec une hausse de 0,2 % seulement en moyenne annuelle, l'économie française a connu en 2003 sa plus faible croissance depuis la récession de 1993 et a, pour la première fois depuis 1997, progressé à un rythme inférieur à celui enregistré dans la zone euro en raison du mauvais résultats de son commerce extérieur. Toutefois, avec un record de jours ouvrables et un dispositif de départs en retraite anticipée qui pourrait servir d'appel d'air aux demandeurs d'emplois, l'année 2004 ne démarre pas sans atouts. Les conditions qui permettraient à l'économie française de profiter pleinement de la reprise internationale, en relançant la demande interne et tout particulièrement l'investissement, semblent réunies. Si tel était le cas, la demande interne consoliderait et accentuerait la reprise, et engagerait la France sur un sentier de croissance suffisant pour lui permettre de combler son retard de production et de respecter ses engagements vis-à-vis de Bruxelles en réduisant significativement le déficit public. Malheureusement, le cheminement que nous envisageons à l'horizon 2005 s'annonce plus erratique : sous les effets retardés de la hausse passée de l'euro et de politiques économiques mal orientées, l'économie française connaîtrait en 2004 un régime de croissance molle (1,5 % en rythme annuel), ne renouant que progressivement avec sa croissance potentielle en 2005 (2,3 % en rythme annuel).
La prévision de croissance de l'OFCE est de 2,6 % pour l'année 1999 et de 3,5 % pour l'année 2000. L'industrie française a subi en fin d'année 1998 et en début d'année 1999 un net ralentissement causé par la crise asiatique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie. Cependant, la consommation des ménages reste dynamique, relativement aux autres composantes de la demande, portée par une croissance forte du revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte progression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond de l'industrie qui réagit à une demande étrangère moins déprimée et qui rattrape son retard de stockage et d'investissement d'autant que la reprise des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme. Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année 2000 est supérieure à la croissance potentielle, sans que des tensions particulières soient à craindre. La croissance se réalise sans mouvement de l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les politiques budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et n'obèrent pas ce schéma de reprise. Par ailleurs, la politique de l'emploi du gouvernement apporte une amélioration supplémentaire sur le marché du travail. Le chômage se réduit et atteint à la fin de l'année 2000 10,4 % de la population active.
La prévision de croissance de l'OFCE est de 2,6% pour l'année 1999 et de 3,2% pour l'année 2000. L'industrie française subit en fin d'année 1998 et en début d'année 1999 un net ralentissement causé par la crise asiatique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie. Cependant, la consommation des ménages reste très dynamique, portée par une croissance forte du revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte progression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond de l'industrie, qui réagit à une demande étrangère moins déprimée et qui rattrape son retard en terme de stocks et d'investissement, d'autant que la reprise des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme. Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année 2000 est supérieure à la croissance potentielle, sans que des tensions particulières soient à craindre. La croissance se réalise sans mouvement de l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les politiques budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et n'obèrent pas ce schéma de reprise. Par ailleurs, la politique de l'emploi du gouvernement apporte opportunément une détente supplémentaire sur le marché du travail. Les emplois jeunes et l'application progressive des 35 heures contribuent à la création de plus de 200 000 emplois. Le chô mage se réduit et atteint 10,5% de la population active à la fin de l'année 2000. Les perspectives de l'économie française sont meilleures que celles de l'économie allemande, à la fois parce que l'avance du cycle conjoncturel français a été accentuée par une moindre exposition aux crises asiatiques et des pays de Est, et parce que la croissance potentielle en France est légèrement supérieure à celle de l'Allemagne.
La prévision de croissance de l'OFCE est de 2,6 % pour l'année 1999 et de 3,5 % pour l'année 2000. L'industrie française a subi en fin d'année 1998 et en début d'année 1999 un net ralentissement causé par la crise asiatique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie. Cependant, la consommation des ménages reste dynamique, relativement aux autres composantes de la demande, portée par une croissance forte du revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte progression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond de l'industrie qui réagit à une demande étrangère moins déprimée et qui rattrape son retard de stockage et d'investissement d'autant que la reprise des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme. Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année 2000 est supérieure à la croissance potentielle, sans que des tensions particulières soient à craindre. La croissance se réalise sans mouvement de l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les politiques budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et n'obèrent pas ce schéma de reprise. Par ailleurs, la politique de l'emploi du gouvernement apporte une amélioration supplémentaire sur le marché du travail. Le chômage se réduit et atteint à la fin de l'année 2000 10,4 % de la population active.
La prévision de croissance de l'OFCE est de 2,6% pour l'année 1999 et de 3,2% pour l'année 2000. L'industrie française subit en fin d'année 1998 et en début d'année 1999 un net ralentissement causé par la crise asiatique et les conséquences indirectes de celle-ci sur l'Allemagne et l'Italie. Cependant, la consommation des ménages reste très dynamique, portée par une croissance forte du revenu et soutenue par la décrue du chômage et un emploi en forte progression. La deuxième partie de l'année 1999 est marquée par le rebond de l'industrie, qui réagit à une demande étrangère moins déprimée et qui rattrape son retard en terme de stocks et d'investissement, d'autant que la reprise des prix des matières premières ne justifie plus d'attentisme. Ainsi, sur la lancée de la reprise à la fin 1999, la croissance pour l'année 2000 est supérieure à la croissance potentielle, sans que des tensions particulières soient à craindre. La croissance se réalise sans mouvement de l'inflation, hors ceux apportés par la remontée du prix du pétrole. Les politiques budgétaires et monétaires ont un impact pratiquement neutre et n'obèrent pas ce schéma de reprise. Par ailleurs, la politique de l'emploi du gouvernement apporte opportunément une détente supplémentaire sur le marché du travail. Les emplois jeunes et l'application progressive des 35 heures contribuent à la création de plus de 200 000 emplois. Le chô mage se réduit et atteint 10,5% de la population active à la fin de l'année 2000. Les perspectives de l'économie française sont meilleures que celles de l'économie allemande, à la fois parce que l'avance du cycle conjoncturel français a été accentuée par une moindre exposition aux crises asiatiques et des pays de Est, et parce que la croissance potentielle en France est légèrement supérieure à celle de l'Allemagne.
Following near zero growth in 2003, recovery has taken up in 2004 with an expected GDP increase of 2.5 %. Consumption constitutes the main engine for growth in a weak environment of low purchasing power - caused by a stagnant job market and accelerating inflation - where households, helped by low interest rates, resorted to borrowing and spending their previously accumulated savings. For growth to last over 2005, rates must therefore remain low, and investment and job creation need to finally catch up, thus fostering consumption. The present corporate financial health should allow 2.6 % GDP growth in 2005, which will in turn reduce unemployment and boost wages. Significant uncertainties remain though, both internationally (major oil crisis, global slowdown.) and, albeit to a lesser extent, internally (accelerated deficit-targeting fiscal crunch, already forecast to contribute – 0.4 % to growth; or house price bubble bust). ; L'année 2004 est incontestablement une année de reprise. Alors que la croissance de l'économie française avait été pratiquement nulle en 2003 (0,5 % en moyenne annuelle), elle devrait atteindre, cette année, 2,5 %. Ce redémarrage de l'économie résulte pour l'essentiel de la croissance de la consommation des ménages, malgré un climat peu porteur — faiblesse du pouvoir d'achat due à un marché du travail peu dynamique et à une accélération de l'inflation. Pour consommer, les ménages ont réduit leur épargne et recouru à l'emprunt. Cette évolution a été favorisée par le faible niveau des taux d'intérêt. La première condition pour que la croissance dure en 2005 est donc le maintien des taux d'intérêt à un niveau faible. Mais il faut aussi, pour que la croissance soit durable, que s'enclenche une spirale vertueuse d'augmentation des investissements productifs et des créations d'emplois. La bonne situation financière des entreprises permet d'envisager la réalisation de ce scénario. La croissance devrait donc atteindre 2,6 % en 2005. Elle favoriserait, à terme, la baisse du chômage et la reprise de ...
Following near zero growth in 2003, recovery has taken up in 2004 with an expected GDP increase of 2.5 %. Consumption constitutes the main engine for growth in a weak environment of low purchasing power - caused by a stagnant job market and accelerating inflation - where households, helped by low interest rates, resorted to borrowing and spending their previously accumulated savings. For growth to last over 2005, rates must therefore remain low, and investment and job creation need to finally catch up, thus fostering consumption. The present corporate financial health should allow 2.6 % GDP growth in 2005, which will in turn reduce unemployment and boost wages. Significant uncertainties remain though, both internationally (major oil crisis, global slowdown.) and, albeit to a lesser extent, internally (accelerated deficit-targeting fiscal crunch, already forecast to contribute – 0.4 % to growth; or house price bubble bust). ; L'année 2004 est incontestablement une année de reprise. Alors que la croissance de l'économie française avait été pratiquement nulle en 2003 (0,5 % en moyenne annuelle), elle devrait atteindre, cette année, 2,5 %. Ce redémarrage de l'économie résulte pour l'essentiel de la croissance de la consommation des ménages, malgré un climat peu porteur — faiblesse du pouvoir d'achat due à un marché du travail peu dynamique et à une accélération de l'inflation. Pour consommer, les ménages ont réduit leur épargne et recouru à l'emprunt. Cette évolution a été favorisée par le faible niveau des taux d'intérêt. La première condition pour que la croissance dure en 2005 est donc le maintien des taux d'intérêt à un niveau faible. Mais il faut aussi, pour que la croissance soit durable, que s'enclenche une spirale vertueuse d'augmentation des investissements productifs et des créations d'emplois. La bonne situation financière des entreprises permet d'envisager la réalisation de ce scénario. La croissance devrait donc atteindre 2,6 % en 2005. Elle favoriserait, à terme, la baisse du chômage et la reprise de la hausse des salaires. Bien entendu, des risques existent qui pourraient conduire à une rechute de l'économie en 2005. Pour l'essentiel, ils émanent de l'environnement international : poursuite de la hausse des prix du pétrole, ralentissement marqué de la croissance dans le monde, etc. Les risques internes paraissent plus limités, même si le gouvernement prend le risque d'un retour trop rapide à l'équilibre des finances publiques, ce qui devrait peser sur la croissance de 2005 (– 0,4 %). L'éclatement éventuel de la bulle immobilière en cours pourrait également remettre en cause les perspectives positives de cette l'année prochaine.
La prévision de croissance de l'OFCE est de 4,2 % pour l'année 2000 et 3,8 % pour l'année 2001. L'ensemble des composantes de la demande finale connaît une progression remarquable. La consommation des ménages s'accroît à un rythme élevé. Les achats des ménages sont dopés par les fortes créations d'emplois, par les baisses d'impôts effectives et annoncées, et par un accès aisé au crédit. Le commerce extérieur apporte un dynamisme supplémentaire dans un contexte de reprise de la demande mondiale et de compétitivité restaurée par l'appréciation du dollar. L'investissement des entreprises poursuit son mouvement de rattrapage amorcé après la « croissance molle » des années 1990. Le taux d'investissement atteint ainsi 18,1 % à la fin de l'année 2001.Les tensions inflationnistes ne se manifestent pas, grâce peut-être aux nouvelles technologies. La hausse de l'investissement permet une remontée des marges de capacité productive en 2001. Les tensions sur le marché du travail restent localisées à quelques secteurs et ne se traduisent pas par une reprise de l'inflation salariale. La politique de l'emploi continue à apporter un supplément important de créations d'emplois, essentiellement par l'intermédiaire de la réduction du temps de travail et des emplois-jeunes. Le chômage se réduit ainsi fortement et atteint 7,9 % de la population active à la fin de l'année 2001.
La prévision de croissance de l'OFCE est de 4,2 % pour l'année 2000 et 3,8 % pour l'année 2001. L'ensemble des composantes de la demande finale connaît une progression remarquable. La consommation des ménages s'accroît à un rythme élevé. Les achats des ménages sont dopés par les fortes créations d'emplois, par les baisses d'impôts effectives et annoncées, et par un accès aisé au crédit. Le commerce extérieur apporte un dynamisme supplémentaire dans un contexte de reprise de la demande mondiale et de compétitivité restaurée par l'appréciation du dollar. L'investissement des entreprises poursuit son mouvement de rattrapage amorcé après la « croissance molle » des années 1990. Le taux d'investissement atteint ainsi 18,1 % à la fin de l'année 2001.Les tensions inflationnistes ne se manifestent pas, grâce peut-être aux nouvelles technologies. La hausse de l'investissement permet une remontée des marges de capacité productive en 2001. Les tensions sur le marché du travail restent localisées à quelques secteurs et ne se traduisent pas par une reprise de l'inflation salariale. La politique de l'emploi continue à apporter un supplément important de créations d'emplois, essentiellement par l'intermédiaire de la réduction du temps de travail et des emplois-jeunes. Le chômage se réduit ainsi fortement et atteint 7,9 % de la population active à la fin de l'année 2001.
La prévision de croissance de l'OFCE est de 4,2 % pour l'année 2000 et 3,8 % pour l'année 2001. L'ensemble des composantes de la demande finale connaît une progression remarquable. La consommation des ménages s'accroît à un rythme élevé. Les achats des ménages sont dopés par les fortes créations d'emplois, par les baisses d'impôts effectives et annoncées, et par un accès aisé au crédit. Le commerce extérieur apporte un dynamisme supplémentaire dans un contexte de reprise de la demande mondiale et de compétitivité restaurée par l'appréciation du dollar. L'investissement des entreprises poursuit son mouvement de rattrapage amorcé après la « croissance molle » des années 1990. Le taux d'investissement atteint ainsi 18,1 % à la fin de l'année 2001.Les tensions inflationnistes ne se manifestent pas, grâce peut-être aux nouvelles technologies. La hausse de l'investissement permet une remontée des marges de capacité productive en 2001. Les tensions sur le marché du travail restent localisées à quelques secteurs et ne se traduisent pas par une reprise de l'inflation salariale. La politique de l'emploi continue à apporter un supplément important de créations d'emplois, essentiellement par l'intermédiaire de la réduction du temps de travail et des emplois-jeunes. Le chômage se réduit ainsi fortement et atteint 7,9 % de la population active à la fin de l'année 2001.
Cet article a été écrit par des économistes appartenant à quatre instituts européens: NIESR (Londres), Prometeia (Bologne), OFCE (Paris) et DIW (Berlin) ; Les années récentes ont vu l'Europe se rallier progressivement au modèle libéral de politiques économiques, en particulier avec l'indépendance de la Banque centrale, le Pacte de stabilité et la substitution de la politique de la concurrence à la politique industrielle. Toutefois, des gouvernements de gauche ont succédé progressivement à des gouvernements conservateurs. Ce dossier, élaboré par des économistes des quatre plus grands pays européens, essaie d'évaluer dans quelle mesure ces gouvernements opèrent un tournant de politique économique. Il comporte une partie synthétique et trois articles présentant la situation en Allemagne, Italie et Royaume-Uni. Il existe au départ une disparité de situation macroéconomique entre la Grande-Bretagne, proche du plein-emploi mais qui connaît un problème aigu de travailleurs découragés et de pauvreté et les trois autres pays, Allemagne, France et Italie, confrontés à un phénomène de chômage de masse. Ceux-ci se situent largement au-dessus du taux de chômage d'équilibre, ce qui indique qu'une relance de la demande serait nécessaire. Toutefois, aucun pays n'a remis en cause l'architecture composée par la BCE et le Pacte de stabilité, même si la France voudrait faire jouer un rôle plus actif au Conseil de l'Euro11 et améliorer la coordination des politiques économiques. Tous les pays ont présenté des Programmes de Stabilité qui comportent une certaine réduction du déficit public et surtout (sauf la Grande-Bretagne) une baisse importante de la part des dépenses publiques dans le Pib, se donnant pour objectif de dégager une marge pour réduire les impôts. Jusqu'à présent, la stratégie européenne pour l'emploi, mise en œuvre dans les Plans d'action nationaux, comporte surtout des mesures visant à augmenter l'employabilité et la flexibilité de la main d'œuvre, la coordination de politiques de croissance ou de politiques salariales plus actives a été repoussée. De nombreuses réformes fiscales sont similaires dans les pays européens, en particulier la hausse de la taxation écologique pour financer la baisse des cotisations sociales. D'autres sont originales en particulier : la taxation de la valeur ajoutée et l'imposition des plus-values latentes en Italie, l'impôt négatif pour les familles qui travaillent au Royaume-Uni, les mesures d'aide à la baisse de la durée du travail en France. Si les politiques sociales ont des orientations spécifiques à chaque pays étudié : meilleure couverture des plus pauvres en France, élargissement du système d'aide sociale en Italie, retour ç l'emploi au Royaume-Uni, la question des retraites est une préoccupation commune aux quatre pays. La France, l'Italie et l'Allemagne ont choisi de sauvegarder leur régime de retraite par répartition sans recours massif la capitalisation. La gauche s'est globalement ralliée à une conception économique libérale qui fait des entreprises privées et des marchés les seuls acteurs et juges suprêmes de la production et de l'allocation des ressources y compris dans les secteurs autrefois jugés stratégiques (industrie lourde et banques). Elle a renoncé à accroître l'intervention des salariés dans la gestion des entreprises. Elle n'a plus de projet industriel alternatif aux politiques libérales. Au niveau communautaire, l'obsession du respect des règles de concurrence l'emporte sur les soucis d'emplois ou de maintien de l'appareil productif. Au moment des crises financières de 1997-1998, les gouvernements européens ont proclamé la nécessité d'une meilleure régulation du système financier international. Mais ils n'ont pas réussi à élaborer une position commune sur des propositions spécifiques. La première coalition rouge-verte de l'Allemagne a connu un départ difficile. La réforme fiscale comporte un allégement net de l'imposition des familles et des mesures écologiques. Le gouvernement est fermement décidé à faire du combat contre le chômage la priorité de la législature. Mais l'orientation générale de la politique fiscale n'est pas toujours claire, la politique macroéconomique ne fait pas toujours preuve d'une grande cohérence et le dosage entre les politiques de l'offre et les politiques de la demande peut être discuté. Le gouvernement italien a entrepris de nombreuses réformes dans les domaines politique et économique (décentralisation, fiscalité, État-providence, règles de fonctionnement des marchés, assurance universelle, nouveaux types d'intervention publique dans les régions les moins développées) qui révèle le souci d'arriver aussi vite que possible à des institutions et des performances d'un niveau européen. Le risque est que la structure administrative s'avère trop faible pour soutenir le poids de tant d'innovations. L'instabilité politique ajoute des points interrogations. Le nouveau gouvernement britannique a conservé nombre des réformes initiées par son prédécesseur. Il modernise les institutions politiques. Il a transformé la gestion des finances publiques et le statut de la Banque centrale. Il veut modifier la structure de l'économie britannique et améliorer les perspectives de croissance à long terme. Il tente d'opérer un changement radical de l'État-providence en augmentant les incitations à travailler. C'est un gouvernement très libéral. Toutefois, il a instauré un salaire minimum, a amélioré la protection de l'emploi et la reconnaissance des syndicats.
Cet article a été écrit par des économistes appartenant à quatre instituts européens: NIESR (Londres), Prometeia (Bologne), OFCE (Paris) et DIW (Berlin) ; Les années récentes ont vu l'Europe se rallier progressivement au modèle libéral de politiques économiques, en particulier avec l'indépendance de la Banque centrale, le Pacte de stabilité et la substitution de la politique de la concurrence à la politique industrielle. Toutefois, des gouvernements de gauche ont succédé progressivement à des gouvernements conservateurs. Ce dossier, élaboré par des économistes des quatre plus grands pays européens, essaie d'évaluer dans quelle mesure ces gouvernements opèrent un tournant de politique économique. Il comporte une partie synthétique et trois articles présentant la situation en Allemagne, Italie et Royaume-Uni. Il existe au départ une disparité de situation macroéconomique entre la Grande-Bretagne, proche du plein-emploi mais qui connaît un problème aigu de travailleurs découragés et de pauvreté et les trois autres pays, Allemagne, France et Italie, confrontés à un phénomène de chômage de masse. Ceux-ci se situent largement au-dessus du taux de chômage d'équilibre, ce qui indique qu'une relance de la demande serait nécessaire. Toutefois, aucun pays n'a remis en cause l'architecture composée par la BCE et le Pacte de stabilité, même si la France voudrait faire jouer un rôle plus actif au Conseil de l'Euro11 et améliorer la coordination des politiques économiques. Tous les pays ont présenté des Programmes de Stabilité qui comportent une certaine réduction du déficit public et surtout (sauf la Grande-Bretagne) une baisse importante de la part des dépenses publiques dans le Pib, se donnant pour objectif de dégager une marge pour réduire les impôts. Jusqu'à présent, la stratégie européenne pour l'emploi, mise en œuvre dans les Plans d'action nationaux, comporte surtout des mesures visant à augmenter l'employabilité et la flexibilité de la main d'œuvre, la coordination de politiques de croissance ou de politiques ...