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BACKGROUND: Many studies have found considerable variations in the resource intensity of physical therapy episodes. Although they have identified several patient- and provider-related factors, few studies have examined their relative explanatory power. We sought to quantify the contribution of patients and providers to these differences and examine how effective Swiss regulations are (nine-session ceiling per prescription and bonus for first treatments). METHODS: Our sample consisted of 87,866 first physical therapy episodes performed by 3,365 physiotherapists based on referrals by 6,131 physicians. We modeled the number of visits per episode using a multilevel log linear regression with crossed random effects for physiotherapists and physicians and with fixed effects for cantons. The three-level explanatory variables were patient, physiotherapist and physician characteristics. RESULTS: The median number of sessions was nine (interquartile range 6-13). Physical therapy use increased with age, women, higher health care costs, lower deductibles, surgery and specific conditions. Use rose with the share of nine-session episodes among physiotherapists or physicians, but fell with the share of new treatments. Geographical area had no influence. Most of the variance was explained at the patient level, but the available factors explained only 4% thereof. Physiotherapists and physicians explained only 6% and 5% respectively of the variance, although the available factors explained most of this variance. Regulations were the most powerful factors. CONCLUSION: Against the backdrop of abundant physical therapy supply, Swiss financial regulations did not restrict utilization. Given that patient-related factors explained most of the variance, this group should be subject to closer scrutiny. Moreover, further research is needed on the determinants of patient demand.

La santé est un des ingrédients fondamentaux du bien-être humain. On peut escompter que l'élévation du niveau de vie, la multiplication des maladies chroniques et le risque croissant de multimorbidité dû à l'évolution démographique entraînent une hausse des coûts de la santé imputable à plusieurs facteurs. Au total, ces coûts sont passés de 37,5 milliards de francs en 1996 à 77,8 milliards en 2015, tandis que ceux de l'AOS ont grimpé de 10,8 à 27,5 milliards de francs. Notons qu'au cours de cette période en question, l'importance économique a augmenté non seulement en termes absolus mais également rapporté au produit intérieur brut (PIB), indice qui mesure la performance économique d'un pays. Alors que les coûts globaux de la santé représentaient, en 1996, 9,2 % du PIB par année, ce pourcentage était supérieur à 12 en 2015. En comparaison avec la croissance démographique, les coûts des soins de santé ont également augmenté de façon disproportionnée: la progression des prestations nettes dans l'AOS est en effet de 4 % environ par assuré en moyenne, soit 3,5 % déduction faite de l'inflation. Certes, les bases de données ne sont pas parfaites, mais le faisceau d'indices pointant une tendance à l'accélération de la hausse des coûts est incontestable. Pour tenter de la freiner, une intervention politique s'impose de plus en plus, si bien que les mesures de nature à permettre au système de santé de rester financièrement viable sur la durée, tant pour les payeurs de primes que les pouvoirs publics, gagnent en importance. Les mesures envisagées dans le présent rapport visent en particulier à éviter que des prestations médicales inutiles et évitables soient fournies et, partant, à contribuer à freiner la hausse des coûts. (Contexte)