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Résumé L'effet du discours prononcé par le président Obama au Caire le 4 juin 2009 s'est très vite dissipé. Tout d'abord, la rhétorique religieuse utilisée par Obama s'est très vite heurtée aux demandes de réponses politiques claires aux problèmes de la région. Ensuite les actions américaines sur le terrain sont venues en partie contredire cette volonté de réconciliation affichée ; enfin les multiples acteurs locaux ont refusé de sacrifier leurs « intérêts vitaux » au profit de l'hégémonie fragilisée d'une grande puissance.

Le nouvel intérêt pour le « thème des opinions publiques arabes » reflète des préoccupations diverses. Tout d'abord, ce thème exprime « l'inquiétude » générale face à l'incapacité des gouvernements arabes à gérer leurs opinions publiques, notamment les franges les plus radicales. L'organisation d'élections libres et concurrentielles dans les pays arabes, conformément à la « mission démocratisatrice » des administrations américaines a signifié l'éviction du pouvoir ou la fragilisation des gouvernants arabes alliés des États-Unis au profit des forces opposées à la présence américaine au Moyen-Orient. Cependant, cette prétention récente d'exiger ou d'accepter l'arbitrage des urnes a montré à quel point la notion d'opinion publique est devenue centrale dans le débat politique arabe d'aujourd'hui.

La « culture politique saoudienne » attribue souvent aux médias un pouvoir excessif qu'ils n'ont sûrement pas. Cette croyance dans la toute puissance des médias et dans leur efficacité comme outil de la politique étrangère proviennent du souvenir de l'effet déstabilisant que la propagande nassérienne, à travers la radio « La voix des Arabes », a eu sur le régime saoudien dans les années soixante. La perméabilité de l'opinion publique saoudienne aux messages du panarabisme nassérien a permis aux autorités saoudiennes de prendre conscience de l'existence d'un espace médiatique arabe, que l'utilisation de la même langue rend commun aux pays arabes et dont le contrôle est indispensable pour s'assurer le leadership dans la région.

One of the consequences of the terrorist attacks on 11 September 2001 has been the end of the tacit agreement between the US administration & certain allied Arab governments on the need to keep Arab public opinion out of politics, specifically in matters of foreign policy. Arab governments' claim to represent their people can no longer fool anyone. Indeed, the structural changes Arab societies have undergone (spread of literacy, urbanization etc.), the waning legitimacy of the powers that be & the emergence of relatively independent pan-Arab media have spurred the autonomization of public opinion. The handling of hostile Arab public opinion by home & foreign governments, particularly the US, is complicated by its twofold nature: at once national & transnational. This special configuration of Arab public opinion, involving vigorous supranational identification & multiple allegiances, needs to be taken into account in trying to understand the workings of politics in the region. Adapted from the source document.

The Al-Jazeera Effect by Mohammed EL OIFI Since the launching of the television channel Al-Jazeera in 1996 its impact on Arab public opinions has continually been topic of debate In this res pect we can notice an Al-Jazeera effect on the political processes in the Arab world First of all Al-Jazeera has broken up the Saudi-Lebanese mono poly on pan-Arab media and has opened the way toward diversity of points of view and opinions concerning current events in the Middle East This intensification of exchanges of images and ideas has played part in the formation of an Arab public sphere that serves as centre for forming domi nant opinions The coverage of the second intifada established Al-Jazeera at the regional level while the war in Afghanistan and in Iraq gave it an inter national and strategic dimension Whatever opinion we may have on the way certain events are covered it is no longer possible to ignore the effect Al- Jazeera has on the way international crises are covered in the media today

Examines impact of television channel Al-Jazeera launched in 1996 on Arab public opinion and on political processes in the Arab world. Summary in English p. 692.