Du RMI au RSA: les inflexions de la solidarité et de la gouvernance des politiques d'insertion
In: Document de Travail 134
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In: Document de Travail 134
In: Esprit, Band Décembre, Heft 12, S. 85-95
L'économiste Anne Eydoux montre que la « solidarité active » remet en cause la solidarité publique, en faisant peser sur les allocataires, notamment les femmes, la responsabilité du retour à l'emploi. Elle souligne les difficultés des dispositifs d'accompagnement global et plaide pour une véritable politique de l'emploi.
International audience ; Ce chapitre interroge, dans une perspective de genre, la genèse et les transformations de la catégorisation des mères seules précaires en France, en les comparant à celles de quelques autres pays européens ayant connu des évolutions similaires. Il s'intéresse aux concepts et aux arguments mobilisés, mais aussi aux facteurs d'évolution et aux échelles (nationale ou supranationale) de cette catégorisation. Il montre que les mères seules précaires ont été d'abord appréhendées en France sous l'angle d'une catégorie familiale marginale et vulnérable. Avec la catégorie des « parents isolés », elles sont devenues une cible de politiques maternalistes d'aide sociale les dispensant provisoirement de l'obligation de chercher un emploi. Les politiques d'activation (ou de retour à l'emploi) promues à l'échelle européenne en ont fait au contraire une catégorie à activer, mais sans parvenir à l'ériger en catégorie émancipatrice. [résumé éditeur]
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International audience ; Ce chapitre interroge, dans une perspective de genre, la genèse et les transformations de la catégorisation des mères seules précaires en France, en les comparant à celles de quelques autres pays européens ayant connu des évolutions similaires. Il s'intéresse aux concepts et aux arguments mobilisés, mais aussi aux facteurs d'évolution et aux échelles (nationale ou supranationale) de cette catégorisation. Il montre que les mères seules précaires ont été d'abord appréhendées en France sous l'angle d'une catégorie familiale marginale et vulnérable. Avec la catégorie des « parents isolés », elles sont devenues une cible de politiques maternalistes d'aide sociale les dispensant provisoirement de l'obligation de chercher un emploi. Les politiques d'activation (ou de retour à l'emploi) promues à l'échelle européenne en ont fait au contraire une catégorie à activer, mais sans parvenir à l'ériger en catégorie émancipatrice. [résumé éditeur]
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In: Travail et emploi, Band 168, S. 152-156
ISSN: 1775-416X
International audience ; Dans un contexte de précarisation des trajectoires d'emploi, la protection sociale apparaît souvent en défaut. Non seulement la montée du chômage et de la pauvreté pèsent sur son financement, mais elle n'assure pas des garanties de revenu suffisantes à un volant important de travailleurs précaires ou privés d'emploi. Le volet insertion des politiques sociales est quant à lui incapable, dans un contexte de chômage massif, de pourvoir aux besoins. La protection sociale est alors sujette à toutes sortes de propositions, voire de mythes. Elle serait le problème pour ceux qui considèrent que les politiques sociales découragent de travailler, et pour d'autres la solution – un revenu inconditionnel permettant à chacun de vivre même sans travailler, ou en travaillant hors de l'emploi et du salariat. [premières lignes]
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International audience ; Dans un contexte de précarisation des trajectoires d'emploi, la protection sociale apparaît souvent en défaut. Non seulement la montée du chômage et de la pauvreté pèsent sur son financement, mais elle n'assure pas des garanties de revenu suffisantes à un volant important de travailleurs précaires ou privés d'emploi. Le volet insertion des politiques sociales est quant à lui incapable, dans un contexte de chômage massif, de pourvoir aux besoins. La protection sociale est alors sujette à toutes sortes de propositions, voire de mythes. Elle serait le problème pour ceux qui considèrent que les politiques sociales découragent de travailler, et pour d'autres la solution – un revenu inconditionnel permettant à chacun de vivre même sans travailler, ou en travaillant hors de l'emploi et du salariat. [premières lignes]
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In: Informations sociales, Band 179, Heft 5, S. 128-135
Cet article interroge les transformations intervenues dans la gouvernance de l'insertion au fil des réformes qui ont vu le revenu minimum d'insertion (RMI) se métamorphoser en revenu de solidarité active (RSA). Il montre qu'un double glissement, problématique, s'est opéré dans cette gouvernance : glissement de la responsabilité de l'insertion de l'État vers les allocataires d'une part et de l'État vers les départements d'autre part. Trois dimensions de ce glissement sont plus particulièrement examinées : celle du gouvernement des allocataires, passé d'une logique de soutien au revenu à une logique d'activation, celle du pilotage des politiques d'insertion, confié à des départements dotés de compétences limitées, celle enfin du financement, délicat, des compétences décentralisées.
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 2, S. 72-93
ISSN: 0035-2985
Résumé Cet article interroge la prise en compte du genre dans les minima sociaux qu'étaient l'API et le RMI ainsi que dans les dispositifs d'activation des allocataires qui se sont mis en place à partir de la fin des années 1990 jusqu'à la généralisation en 2009 du RSA. Repartant de la diversité des régimes de protection sociale et des modes d'accès des femmes aux droits sociaux, il analyse la manière dont se sont mis en place l'API et le RMI dans un système valorisant les solidarités familiales traditionnelles. Le mouvement d'activation des allocataires de minima sociaux, qui mise sur les incitations individuelles au retour à l'emploi à partir de dispositifs familialisés, apparaît ambivalent au regard des droits sociaux des femmes et insuffisant à lever les freins non monétaires à leur retour à l'emploi.
In: Femina politica / Femina Politica e. V: Zeitschrift für feministische Politik-Wissenschaft, Band 21, Heft 2, S. 147-151
ISSN: 1433-6359
In: Informations sociales, Band 160, Heft 4, S. 98-105
Résumé Nombre de réformes en Europe visent une protection sociale économiquement soutenable, selon une approche en termes d'investissement social misant sur les plus jeunes, avec l'espoir de retours sur investissement. Cette approche se traduit par une transformation des politiques sociales en direction des parents, privilégiant l'emploi et l'activation plutôt que le soutien au revenu, au nom du bien-être des enfants. Le traitement des familles monoparentales est révélateur de ce changement et des tensions dont il est porteur, comme le montre la comparaison des politiques d'activation des parents isolés menées en France et au Royaume-Uni, dans des contextes bien différents.
In: Recherches et prévisions: dynamiques familiales et politiques de l'habitat, Band 80, Heft 1, S. 41-54
ISSN: 1149-1590
La politique familiale soutient le développement de l'accueil des jeunes enfants à des horaires plus flexibles afin d'adapter l'offre au renouvellement des besoins des parents, surtout professionnels (horaires flexibles ou décalés) mais également sociaux (en lien notamment avec l'augmentation des familles monoparentales). Dans cette perspective sont encouragés non seulement le développement de l'accueil individuel au domicile d'un(e) assistant(e) maternel(le) mais aussi l'assouplissement des plages d'ouverture des structures collectives. Cependant, la question des conséquences pour les professionnels et les métiers de la petite enfance n'a pas été véritablement posée. Elle est ici abordée à partir d'une recherche menée dans des structures expérimentales d'accueil à horaires atypiques, auprès de professionnels travaillant à de tels horaires. En partant de la segmentation actuelle des métiers de la petite enfance, telle qu'elle est informée par la politique familiale, on montre comment ces expériences innovantes travaillent le champ professionnel de la petite enfance et en renouvellent la segmentation.
In: Informations sociales, Band 169, Heft 1, S. 56-63
Résumé Cet article examine les réformes de la gouvernance du service public de l'emploi menées parallèlement à la généralisation de l'accompagnement des demandeurs d'emploi et des allocataires de minima sociaux. Après un détour par les quatre tendances qui caractérisent ces réformes (décentralisation, marchandisation, rapprochement entre acteurs et politique de la performance), il analyse les effets de ces réformes sur l'activité des intermédiaires de l'emploi et interroge leur cohérence au regard des objectifs affichés.
In: Revue française des affaires sociales: RFAS, Heft 4, S. 90-113
ISSN: 0035-2985
Résumé Cet article revient sur les réformes du revenu minimum d'insertion (RMI) pour éclairer le processus de décentralisation de cette prestation depuis sa création en 1988 jusqu'à l'adoption du revenu de solidarité active (RSA) en 2008. Les questions touchant à sa gouvernance ont été l'objet de débats publics, mais rares sont les recherches à les avoir relayées. Il s'agit ici d'explorer ces questions en mobilisant successivement deux forums suscités par les réformes : les débats parlementaires, d'une part, les travaux et rapports publics d'évaluation, d'autre part. Ces forums donnent à voir le caractère problématique des choix institutionnels. Tandis que s'affirmait une priorité donnée à l'insertion professionnelle, c'est au département, échelon territorial dont la compétence était l'action sociale plutôt que l'emploi, qu'a été confiée la gouvernance des politiques d'insertion. Celle-ci demeure problématique, du fait de la faiblesse, accentuée par la crise, des moyens d'action des départements.
In: Travail et emploi, Heft 119, S. 9-21
ISSN: 1775-416X