Der Schweizer Psychotherapeut Fäh entwirft über eine psychoanalytisch fundierte Bestandsaufnahme der zwischen Identitätsverlust und Erwartungsexplosion sich bewegenden Demontierung des heutigen Mannes ein Konzept vom "authentischen Mann", das jenseits von falschen und destruktiven Selbstentwürfen und Männlichkeitsmythen die Anerkennung der individuellen männlichen Eigenart in der Verschiedenheit fordert und dies auch praktisch wirksam werden sieht in einer neuen Männerbewegung, die - anders als zur Zeit - nicht auf Insidergruppen beschränkt bleibt, sondern mit Rückenwind besonders auch der Frauen sich eines breiten gesellschaftlichen Konsenses versichern kann. - Ein überzeugendes und motivierendes Manifest für Reflektion und Aktion. (3) (Uwe-Friedrich Obsen)
Psychotherapeut(inn)en haben ein professionsimmanentes problematisches Verhältnis zur Öffentlichkeit. Ich skizziere sieben individuelle und kollektive kontraproduktive Einstellungen in der Auseinandersetzung mit der Öffentlichkeit:1. die Verwechslung der therapeutischen Haltung mit der Lebenshaltung;2. die Tendenz, professionsinterne Konflikte entweder zu verleugnen oder aggressiv auszuagieren; 3. die Hemmung, mit Biss zu politisieren; 4. Vorurteile und Ablehnung gegenüber den Medien;5. die Ausgrenzung und Entwertung öffentlichkeitsgewandter Kolleg(inn)en; 6. die Angst vor der eigenen Kreativität und 7. der Hang zur Überheblichkeit und Einweg-Kommunikation.Diese Einstellungen müssen erkannt, hinterfragt und überwunden werden, wenn Psychotherapeut(inn)en ihre Anliegen gegenüber der Gesellschaft, sowohl in der Politik als auch in den Medien, besser vertreten wollen. Ich beschreibe die Phänomene, diskutiere Beispiele und Hintergründe und gebe Anregungen zur Erforschung der Ursachen und Überwindung der problematischen Einstellungen.Schüsselwörter Berufspolitik; Öffentlichkeitsarbeit; Kreativität; Kommunikation; Einstellungen ; Psychotherapists have an ambivalent relationship with public relations. I discuss seven individual and collective harmful attitudes:(1) a confusion of attitudes towards the own life style with therapeutic attitudes, (2) the tendency either to deny or dramatize internal institutional conflicts, (3) inhibitions to make an aggressive policy, (4) prejudices and hostile feelings towards mass media, (5) exclusion and disqualification of colleagues who appear in the public, (6) being afraid of one's own creativity, and (7) the tendency to communicate arrogantly and in a one-way manner.These attitudes have to be recognized and overcome in order to present the professional interests and messages of psychotherapists more effectively to the public. I illustrate these phenomena with examples and propose further inquiry into the subject.Keywords Policy; Public relation; Creativity; Communication; Attitude ; D'un côté, les psychothérapeutes entretiennent des rapports problématiques avec le grand public, du fait même de leur profession. De l'autre, ils se voient contraints d'exprimer de manière efficace leurs préoccupations sur la place publique dans la mesure où ils souhaitent que leur profession soit adéquatement reconnue, ce qui implique que l'on prenne en compte leurs intérêts économiques. J'esquisse ci-dessous sept attitudes qu'ils peuvent avoir à ce niveau, que ce soit en tant qu'individus ou en tant que groupe, et qui sont contre-productives. 1. Confondre thérapie et quotidien : je veux dire qu'ils ont tendance à transposer une attitude thérapeutique unilatéralement passive, réceptive, compréhensive - en un mot « féminine » - à leurs rapports avec le public tout en se gardant à adopter une attitude « masculine »» qui serait plus agressive, active, dans laquelle ils prendraient des initiatives et s'axeraient sur l'action. 2. Avoir une tendance soit à nier les conflits au sein de leur profession, soit à les mettre en scène de manière agressive : les psychothérapeutes tendent à percevoir leur propre groupe comme un environnement familier au sein de la société plus globale et transfèrent un style de rapports qui serait adéquat au niveau de leur propre microcosme vers le macrocosme de la société au moment de s'adresser à cette dernière. 3. Avoir peur de politiser de manière à laisser des traces : ceci inclut qu'ils évitent d'être considérés comme querelleurs en se soumettant les premiers dans le sens où ils formulent des requêtes modestes et se gardent d'entreprendre tout coup de maître. 4. Avoir des préjugés et une attitude de rejet envers les médias : les psychothérapeutes sont souvent peu disposés à se renseigner sur les habitudes régnant dans le monde des médias ; en fait, le désintérêt et l'aversion sont des stratégies de défense. 5. Marginaliser et dévaloriser les collègues qui savent gérer les médias : il arrive souvent que la communauté psychothérapeutique ait des sentiments ambivalents à l'égard de collègues qui ont du succès sur la place publique ; on les admire, mais on les envie et les dévalorise souvent. Ceux des collègues qui pratiquent l'« outreach » sont identifiés aux messages peu différenciés que transmettent forcément les médias. 6. Avoir peur de sa propre créativité : cette peur est basée sur des craintes conscientes et inconscientes d'exprimer des points de vue ne correspondant pas aux théories soutenues par le groupe. La manière dont de nombreux psychothérapeutes idéalisent leurs propres institutions les fait souvent hésiter à être créatifs ; ils sont aussi mal capables d'exprimer leur propre point de vue en public. 7. Tendre à communiquer de manière arrogante et dans un sens seulement : les psychothérapeutes sont habitués à ce que les gens prennent l'initiative de s'adresser à eux. Ils savent donner des leçons aux non-spécialistes, mais sont souvent relativement peu disposés à ce que d'autres leur apprennent quelque chose.Il faut que ces sept attitudes soient identifiées, mises en question et dépassées si l'on veut que les psychothérapeutes soient en mesure de mieux militer pour leurs propres intérêts, que ce soit au niveau politique ou à celui des médias. Je décris les phénomènes enregistrés et présente une discussion de quelques exemples et de leur contexte. Je propose également des idées concernant la possibilité de cerner des causes et de dépasser des attitudes problématiques. De manière plus générale, je suis favorable à ce que les membres de notre profession mènent un travail de relations publiques offensif et proactif.
Psychotherapie und Salutogenese sind theoretisch und praxeologisch weitgehend unverbundene Forschungs- und Handlungsfelder. Der Autor skizziert eine theoretische und praxeologische Brückenkonzeption, die die beiden Felder miteinander verknüpft. Langfristige Gesundheit wird als energetischdynamische Balance von gesunderhaltenden und potentiell schädigenden inneren und äußeren Einflüssen verstanden. Salutogenetisch wirksame Psychotherapie setzt an den vier Einflussfaktoren innere und äußere Ressourcen sowie innere und äußere Stressoren und Traumata an. Sie verändert das mentale Funktionieren so, dass das Zusammenwirken dieser Einflussfaktoren im Sinne eines energetisch-dynamischen Übergewichts der gesunderhaltenden Faktoren optimiert wird. Der Autor plädiert zudem für eine Berücksichtigung gesellschaftlich bedingter pathogener und salutogener Faktoren und für ein Engagement der PsychotherapeutInnen für gesundheitsfördernde kulturelle und sozialpolitische Veränderungen.Schlüsselwörter:Psychotherapie, Salutogenese, Gesundheit, Stress, Gesellschaft, Stressbewältigung, Lebensstil ; Psychotherapy and salutogenesis lack a theoretical and praxeological connection. The author draws a conception which is bridging this gap. Long-term health is conceptualized as the result of a positive energetic-dynamic balance between health-promoting internal and external factors on the one hand and health-endangering internal and external factors on the other hand (internal and external resources, internal and external stress). Psychotherapy aiming to foster salutogenesis needs to change the mental functioning of the individual person in order to optimize the balance between those factors in favor of the health-enhancing processes. The author also is pleading for the study and change of social pathogenetic and salutogenetic factors and a strong engagement of the psychotherapists for health promotion, stress prevention, and social and cultural change.Keywords:Psychotherapy; Salutogenesis; Health; Stress; Society; Coping; Life Style ; Concernant le domaine de la théorie et de la pratique psychothérapeutiques, on a encore porté trop peu attention aux rapports entre santé et thérapie ; or, les erreurs médicales et l'accès trop tardif au traitement psychothérapeutique de troubles psychiques causent du tort aux patients et engendrent des coûts au niveau du système de santé. Le potentiel des traitements psychothérapeutiques sur le plan du maintien de la santé et de son économie a été démontré, mais trop peu de personnes peuvent bénéficier de ce type de thérapie.Cette situation est due pour une bonne part au fait qu'on ne dispose pas d'un modèle théorique convaincant, qui inclurait à la fois la théorie, la pratique et les connaissances acquises par la psychothérapie par rapport aux processus de changement. Au plan institutionnel, les acteurs de ces deux domaines communiquent peu et ne collaborent pas suffisamment. La psychothérapie occupe une position marginale au sein de notre système dit de santé parce que l'individu comme la société y imposent des idées sur la santé qui n'ont pas été suffisamment mises en rapport avec la perception du fonctionnement du psychisme adoptée par les psychothérapeutes. Notre discipline ne trouvera sa place que dans un nouveau système de santé impliquant une perception différente de la santé. En élaborant un concept qui permet d'associer une perception novatrice de la santé et des modèles psychothérapeutiques théoriques et pratiques, nous tentons de rapprocher système de santé et psychothérapie. Selon nous, la santé se définit en tant qu'acquisition et que maintien d'un équilibre organique intérieur jusque-là fréquemment occulté. La psychothérapie permet à l'individu comme à la société d'acquérir un savoir et des outils qui leur permettront d'améliorer cet équilibre.La manière dont la société évolue actuellement détruit les fondements d'une santé durable. Certaines valeurs favorables à la 'bonne santé' disparaissent progressivement : la stabilité, l'authenticité, la confiance et la solidarité. Le cercle vicieux des conditions de vie délétères s'accélère, le nombre de dépressions, de troubles dus au stress et de troubles psychosomatiques est en constante augmentation. De plus, la perception qu'ont l'individu, la société et les décideurs de la santé est en fait basée sur une conception de la maladie plutôt que de la santé. Elle implique des attentes inconscientes, irréalistes et passives par rapport à la guérison et néglige de prendre en compte la possibilité qu'auraient les acteurs de gérer activement les ressources et le stress.Nous présentons une conception qui permet de jeter des ponts entre les domaines mentionnés plus haut et dans laquelle la santé est le produit d'une optimisation de l'équilibre entre ressources et facteurs de stress intérieurs et extérieurs.Dans ce sens, l'auteur définit quatre champs d'approche par rapport aux interventions psychothérapeutiques : soutenir et exploiter les ressources psychiques, rechercher et exploiter les ressources sociales, neutraliser et canaliser les facteurs psychiques à tendance destructrice et optimiser la gestion du stress.Il esquisse un modèle qui permet de maintenir à long terme un fonctionnement psychique sain ; ce modèle tient compte de trois aspects :1. Il vise constamment un rétablissement fructueux d'un équilibre intérieur positif (optimisation des rapports d'énergie entre les facteurs d'influence positifs et négatifs, intérieurs et extérieurs).2. Il vérifie que sont atteintes ou maintenues les valeurs définies en fonction des visées du système pour ses quatre composantes (charges issues de l'environnement, ressources issues de l'environnement, destructivité psychique et vitalité psychique).3. Il gère le système d'une manière flexible, qui supporte les contradictions et permet d'intervenir activement (le moi en tant que « chef d'État » ayant une attitude flexible mais suffisamment combative, communicative mais libérale).Quatre principes de gestion de l'existence peuvent être dérivés du modèle : établissement à intervalles réguliers d'une sorte d'auto-diagnostic des rapports énergétiques et dynamiques entre les facteurs positifs et les facteurs négatifs, affrontement continu et vital de l'individu avec lui-même et avec le monde (perception et possibilités optimales d'intervention), démarche consciente de prise en charge et de gestion de soi, flexibilité et évolution permanente de l'identité individuelle. Par rapport à un (bon) état de santé à long terme, la psychothérapie peut intervenir à des niveaux plus ou moins profonds. Lorsque l'équilibre entre vitalité et stress est très affecté - exemple : patients souffrant de burnout -, une intervention d'urgence doit permettre d'apporter un soulagement rapide. Mais à moyen terme, il faudra aussi que le patient modifie l'organisation de sa vie. Et finalement, un équilibre durable et optimal doit être établi entre ses ressources et ses sources de stress. Lorsque des résistances inconscientes envers ce changement se manifestent, la psychothérapie doit intervenir plus en profondeur, sur des attitudes et comportements inconscients ; ceci permettra à la personne concernée de retrouver un sentiment de vitalité et de mener une vie différente.