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Une des facettes les plus complexes des institutions spécifiques de la Nouvelle-Calédonie issues de l'accord de Nouméa de 1998 est bien la citoyenneté propre à cette collectivité : une citoyenneté sans État, un corps électoral bloqué, des valeurs en interrogation... Le présent ouvrage, issu d'une rencontre de politiques et de chercheurs juristes, est très accessible tout en permettant d'aborder ces grands thèmes. De manière pédagogique, il s'attache à définir la citoyenneté et les citoyens de la Nouvelle-Calédonie, avant d'en rechercher la dynamique, à commencer par les diverses valeurs, en vue d'une possible codification. Il explique que la citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie est l'expression de cette notion rassembleuse et peu définie : le destin commun. Cette citoyenneté exprime la solidarité des néo-calédoniens. Elle ne peut donc que donner à réfléchir, pour construire ensemble

Résumé La France et son outre-mer : un même droit ou un droit différent ? Le droit d'outre-mer se caractérise fondamentalement par son ambivalence à l'égard de la France et de son édifice juridique. En effet, par certains aspects, il s'agit du même droit puisque l'outre-mer français c'est bien la France ; et par certains autres, c'est un droit déjà différent dans la mesure où l'outre-mer français c'est intrinsèquement l'outre-mer. Cette dualité apparaît bien après la révision constitutionnelle du 28 mars 2003 qui atténue la séparation entre les collectivités de l'article 73 et celles de l'article 74 de la Constitution. Le droit d'outre-mer illustre le pluralisme juridique de la République française.