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L'article questionne la présence d'institutions parlementaires dans des régimes autoritaires du Moyen-Orient (Afghanistan, égypte, Syrie…). Les Parlements étudiés peuvent s'adapter aux modes de fonctionnement propres des régimes autoritaires parce que les dispositifs parlementaires existants assurent le contrôle et orientent déjà la parole des députés. Ces dispositifs soumettent les choix des gouvernants à un ensemble de contraintes procédurales, qui n'ont pas pour but de les favoriser, mais de les légitimer.

Le Maroc a lancé en 2013 une nouvelle Stratégie nationale d'immigration et d'asile ( snia ), qui s'inscrit dans sa diplomatie africaine. Il s'agit d'une stratégie ouverte aux migrants se situant, de facto, en opposition à la politique poursuivie par l'Union européenne. Toutefois, si la phase de régularisation des migrants a bénéficié à cette politique, la phase d'intégration apparaît plus problématique, notamment à cause de la difficulté pour le Maroc de mettre en place des politiques publiques sociales au bénéfice de l'ensemble de la population et donc, par ricochet, au bénéfice des migrants. En même temps, le pays ne peut échapper aux contraintes qui le lient à l'Union européenne, tout particulièrement le contrôle de sa frontière. Il en découle que sa politique migratoire demeure entravée.

International audience ; La légende dorée de la Révolution française nous a accoutumée à considérer que le Peuple renversait les régimes et que l'explication du changement se trouvait d'abord dans le mouvement social qui se formait. Le " Printemps arabe " n'a pas contribué à tempérer cette manière de voir, bien au contraire. Je vais m'attacher à montrer qu'en amont même de ces crises politiques, il y a eu un affaiblissement de l'autoritarisme lui-même. Il faut chercher, en premier, dans cet affaiblissement l'explication du " Printemps arabe ". L'étude porte principalement sur une comparaison entre le Maroc et l'Egypte.

Les régimes autoritaires de la région Afrique du Nord - Moyen-Orient présentent des caractéristiques communes plus ou moins marquées selon les cas. La principale de ces caractéristiques est un affaiblissement interne du régime qui procède de différentes causes. Parmi ces causes, ils faut compter sa routinisation, l'irrémédiable impact du temps mondial qui n'était plus à l'autoritarisme assumé et les politiques de libéralisation (politique et économique) qui en ont découlé. Cet affaiblissement interne, dans ses différentes déclinaisons, apparaît comme l'un des ressorts majeurs du Printemps arabe. Il signale la capacité corrosive des idéaux démocratiques, même lorsqu'ils sont mis en œuvre de manière stratégique dans des logiques de survie.

National audience ; La Loi divine est crédible et partagée ; et elle ne l'est pas pour des raisons politiques, les habitudes, l'éducation, le simple souhait de se sentir bien dans un monde intelligible lui assurent sa crédibilité. Certes, elle n'est pas forcément crédible pour les mêmes raisons ni partagées sur la base de l'explicitation d'un même contenu. Mais elle est crédible et partagée comme une référence respectable que chacun peut s'approprier pour ses propres fins, ce qui conduit forcément tout un chacun à lui accorder un nécessaire crédit. Il n'est pas étonnant que les références respectables servent à faire de la politique, puisque faire de la politique, c'est vouloir apparaître honnête et sincère afin d'attirer les gens, qu'on le soit ou qu'on ne le soit pas. Une fois de plus, la Loi divine apparaît comme un référent bien plus que comme un contenu. L'analyse se base sur des cas de figure égyptiens et marocains