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Résumé Le développement du syndicalisme judiciaire en France ne peut être interprété uniquement sous l'angle de la défense d'intérêts corporatistes ou comme la conséquence d'une évolution socio-économique de la magistrature. De fait, les syndicats judiciaires ont mis dès leur origine la réflexion sur l'identité du corps au cœur de leur action. Ces organisations sont donc analysées ici comme des entreprises de production de modèles identitaires et comme des appareils de socialisation à ces modèles. Le succès de mouvements comme le Syndicat de la magistrature ou l'Association professionnelle de la magistrature a tenu à leur capacité à fournir des référents identitaires et des espaces de sociabilité alternatifs face à une institution conservatrice et/ou à un pouvoir politique hostile. Identité professionnelle – Institution judiciaire – Magistrature – Mouvements sociaux – Professions juridiques.

Les discours de légitimation du corps de doctrines et de dispositifs généralement associés sous le terme de « nouveau management public » (NMP) s'appuient non seulement sur un idéal de performance mais aussi sur une aspiration à remédier à une « crise de la démocratie » qui se manifesterait par l'insatisfaction des populations des pays occidentaux vis-à-vis de leurs gouvernants, et ce de deux façons : en aidant les Etats à mieux répondre aux attentes de leurs populations d'une part, en créant au bénéfice des citoyens de nouvelles voies d'accès à la décision et de nouveaux droits d'autre part (DeLeon, 2005 ; Behn, 1998). La section thématique proposée ici se donne pour objectif de rassembler des études interrogeant à partir de perspectives théoriques diverses (analyse des politiques publiques, sociologie des organisations, sciences de gestion, théorie politique…) la capacité des instruments du NPM à apporter une plus-value démocratique à la gestion publique et, inversement, analysant ce que le NPM nous révèle sur les transformations de la notion de démocratie dans un espace politique de plus en plus complexe et technocratique (Rose, 1991 ; Salais, 2010; Ogien, 2013).

The globalisation of crime means there is an increasingly vital need for effective sharing of knowledge by police organisations across international borders. However, identifying the complexities and challenges of this aspect of international collaboration has been relatively neglected in previous research. The research reported in this paper therefore set out to identify the major barriers and facilitators of international knowledge sharing. Research teams in ten European countries produced ten case studies of knowledge sharing across borders, either involving direct cooperation between police forces in different countries or through international agencies such as CEPOL or INTERPOL. The integrative findings showed that the major influences on knowledge sharing could be theoretically categorised in terms of organisational factors (e.g., technological and staff capabilities), inter-organisational factors (e.g., quality of relationships, shared visions and systems), inter-country factors (e.g., bilateral conventions, legislation) and knowledge characteristics (e.g., clarity, legal sensitivity). Practical implications include standardising technology systems across countries, improving inter-organisational trust through exchanges and physical co-working, developing police members' knowledge and skills with regards to collaborative working and creating joint agreements and visions. Research implications highlighted the need to test the findings in non-European contexts and to comparatively focus on specific types of collaboration.