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Don, transmission et attachement dans les contes
In: La Revue du MAUSS, Band 58, Heft 2, S. 135-147
ISSN: 1776-3053
Joie et humour caractérisent le conte auquel est consacré la première partie de l'article. Ce conte illustre le genre de don qui nourrit la convivialité dans la vie quotidienne. Un don qui ne coûte rien au donateur mais qui témoigne de sa bonne volonté et de son ouverture aux rencontres. La seconde partie traite d'une autre sorte de don, le don intergénérationnel par lequel la force de vie est transmise à l'enfant grâce à une relation d'attachement et d'amour. Nombre de contes tournent autour de ce thème et en soulignent l'enjeu de vie ou de mort. La troisième partie concerne des contes qui mettent en scène le lien entre deux personnages de même génération. Ces contes soulignent, souvent de manière christique, le coût du sacrifice consenti par l'un des personnages pour sauver l'autre. Ces contes insistent sur la détresse, la solitude et la douleur de personnages qui en appellent à l'aimé(e). En somme, dans les contes comme dans la vie réelle, les dons apparaissent aussi bien comme le moyen de nouer une relation que comme la prix à payer pour soutenir ou restaurer un lien vital.
Donner corps au voyage imaginaire
In: Archives de sciences sociales des religions: ASSR, Heft 196, S. 129-132
ISSN: 1777-5825
Le douloureux écart entre ce qui est et ce qui devrait être
In: La Revue du MAUSS, Band 55, Heft 1, S. 362-374
ISSN: 1776-3053
La question du mal est ici abordée dans une perspective naturaliste et non pas religieuse. Une partie des maux auxquels sont exposés les humains apparaît liée aux discordances entre leur origine animale et ce que l'évolution culturelle et le développement de la subjectivité ont fait d'eux. D'autres maux résultent des tensions entre le désir d'exister individuel et les multiples formes de dépendance à l'égard des autres. L'expérience montre que la volonté morale, à elle seule, ne suffit pas à créer l'entente entre les humains : les affiliations sont favorisées lorsque le sentiment d'exister des uns se voit soutenu par ce qu'ils sentent avoir en commun avec d'autres, l'indifférence ou l'hostilité dans le cas contraire.
Facteurs d'émergence épidémique : étude du cas de l'épidémie de Chikungunya dans l'océan Indien en 2004-2007
Emerging outbreaks of arboviroses are most often tied to the convergence of a set of factors which have physical and environmental, genetic and biological, ecological, social, political and economic origins. Thirteen out of these factors are known as main determinants of emerging infectious disease outbreaks. This paper assesses the role of these factors from exploring the Chikungunya outbreak which occurred in Indian Ocean in 2004-2007, as case study. Chikungunya is an alphavirus borne and transmitted by Aedes aegypti and Aedes albopictus.
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Quand la science contribue à créer l'ordre du monde
In: L' homme et la société: revue internationale de recherches et de syntheses en sciences sociales, Band 197, Heft 3, S. 131-146
Les sciences économiques décrivent et prescrivent à la fois. Pourquoi mêlent-elles ces deux rôles alors que les autres sciences les distinguent ? Pour répondre à cette question l'auteur commence par rappeler la distinction entre les actes performatifs assumés explicitement et ceux qui sont effectués implicitement sous le couvert d'énoncés descriptifs, comme le font les théories économiques. Il montre ensuite, en prenant l'exemple de représentations sociocosmiques de l'ancienne Égypte, puis de la théologie médiévale comment ces sociétés ont dû, elles aussi, se référer à un ordre qui est, et qui est ce qu'il doit être. La thèse générale de l'article est que les sociétés humaines doivent nécessairement instituer un monde commun, et que, pour assurer la crédibilité de ce cadre, il leur faut faire comme si elles ne l'avaient pas créé.
La pente de l'illimitation
In: La Revue du MAUSS, Band 44, Heft 2, S. 75-86
ISSN: 1776-3053
Cet article part de deux constats : 1 ) notre espace mental de représentations est sans limites, ce qui permet à l'imagination, à la pensée et à la conscience de soi de se déployer ; 2 ) cette illimitation peut nous conduire sur une mauvaise pente dès lors que l'avidité, les désirs sans bornes, l'excès dans la consommation ou les profits ne sont plus considérés comme tels mais regardés comme normaux et rationnels. Quand tout le monde dérive, personne n'a l'impression de dériver.
La vie sociale comme fin en soi. Contribution théorique au convivialisme
In: La Revue du MAUSS, Band 43, Heft 1, S. 221-225
ISSN: 1776-3053
Le convivialisme ne se justifie pas seulement par la bonne volonté qui l'inspire : on est également en droit de lui demander s'il se justifie par une anthropologie ayant mis à profit les avancées des différentes sciences biologiques et humaines au cours des dernières décennies. Et la réponse est oui. Cet article évoque succinctement les critiques dont la conception occidentale de l'individu fait aujourd'hui l'objet, et les connaissances qui permettent de la renouveler. Alors que la mythologie occidentale a diffusé l'idée que les individus ont précédé la société et l'ont instaurée à des fins utilitaires, les connaissances actuelles montrent, de manière convergente, que la vie sociale et la culture (au sens où les anthropologues emploient le terme) constituent au contraire le socle ontologique de l'existence humaine.
Une école plus conviviale ?
In: La Revue du MAUSS, Band 43, Heft 1, S. 141-149
ISSN: 1776-3053
Cet article part d'un constat : comparée à l'école de pays voisins, l'école française manque de convivialité. Après avoir indiqué les effets les plus déplorables de ce climat relationnel tendu, l'auteur propose une analyse de ses causes : gestion par les nombres aux dépens des réalités qualitatives, idée selon laquelle l'éducation se fait par l'instruction, sous-évaluation du caractère intergénérationnel de l'école, valorisation d'un savoir hors sol, déconnecté de la vie de la société, questions de discipline passées sous silence. Pour finir, l'auteur s'interroge sur le changement de culture qui serait nécessaire et sur les leviers de changement, sans chercher à dissimuler le poids de l'inertie.
L'homme fait-il partie de la nature ?
In: La Revue du MAUSS, Band 42, Heft 2, S. 125-128
ISSN: 1776-3053
Nous reconnaissons tous qu'en tant qu'organismes vivants nous faisons partie de la nature. Et pourtant, dans la mesure où nous nous percevons comme sujets connaissants et pensants, la nature nous paraît être objet de connaissance et d'action, donc à l'extérieur de nous-mêmes. Cet article nous invite à questionner cette conception spontanée en remontant au dualisme platonicien, à sa vision de l'origine céleste de l'âme et à ses avatars plus ou moins sécularisés. Il suggère que les sciences biologiques, bien qu'ayant remplacé l'âme par le cerveau, ont encore du chemin à faire pour se dégager de l'emprise de notre tradition philosophique.
Le Planning familial et la professionnalisation du conseil conjugal et familial : reproduire la norme de genre au nom de la subversion ?
In: Cahiers du genre, Band 55, Heft 2, S. 89-108
ISSN: 1968-3928
À partir d'entretiens auprès d'actrices et d'analyse documentaire, cet article interroge le rôle du Planning familial dans la difficile professionnalisation de l'activité de conseil conjugal et familial. Cette activité, qui existe depuis les années 1930, s'est particulièrement développée et institutionnalisée depuis les années 1960 dans le Planning familial, qui, paradoxalement, s'est longtemps opposé à sa professionnalisation. Il s'agit donc de comprendre dans quel contexte et par quel processus cette association féministe, par ailleurs reconnue par les pouvoirs publics, en est venue à participer à la reproduction du genre en s'opposant à la reconnaissance professionnelle d'une activité exercée par des femmes pour des femmes, alors même qu'elle semble être parvenue à une subversion du genre en son sein sur cette même question.
Compte rendu de lecture : Josette Coenen-Huther L'égalité professionnelle entre hommes et femmes : une gageure ? L'Harmattan, coll. " Logiques sociales ", 2009
L'ouvrage proposé par Josette Coenen-Huther constitue une riche synthèse des travaux des vingt dernières années sur la question de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes dans trois pays : les États-Unis, la France et la Suède. Cette synthèse se fonde sur l'idée structurante de la porosité entre sphère professionnelle et sphère personnelle (principalement familiale) mais surtout entre les dimensions du politique, de l'entreprise et de l'individu. C'est en effet l'un des apports majeurs de cet ouvrage que d'articuler ces trois " échelles " en montrant toute la complexité du système ainsi constitué.
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