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Sainsaulieu (Ivan), Barozet (Emmanuelle), Cortesero (Régis), Mélo (David), dir. – Où est passée la justice sociale ? De l'égalité aux tâtonnements . – Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2019 (Le regard sociologique). 400 p
In: Revue française de science politique, Band 71, Heft 2, S. XXV-XXV
ISSN: 1950-6686
La notion d'espace public chez Habermas. Promesses et impasses de la réintroduction de la démocratie en sociologie critique
On l'a dit et redit, avec la notion d'espace public Habermas révèle l'erreur grave de la théorie critique antérieure qui choisit de confiner le politique du côté de la domination et de rester silencieuse sur la question démocratique, comme si les idées de liberté, de bonheur et de société solidaire débattues dans plusieurs arènes réelles n'avaient rien à voir avec la politique (Abensour, 2002, 226-233). La focalisation sur la dépossession a fini par empêcher la théorie critique de penser le débat démocratique entre sujets dont justement l'idée d'espace public veut attester. Elle s'en tient au diagnostic d'un usage de la raison mutilé du fait notamment de l'action des gouvernements. Taclant au passage plus particulièrement Marcuse qui confond le politique avec la sphère de l'État et donc de la domination bureaucratique, Habermas veut maintenir la possibilité d'une raison politique : "la rationalité comme intersubjectivité communicationnelle de la discussion démocratique" (Ladmiral, 1973, pp. XXVIII) . Il reste une part de raison non mutilée qui reste un « universel ». Et l'espace public est le lieu dans lequel elle peut s'épanouir. Mais plusieurs critiques, comme Ricoeur et Castoriadis, ont relevé dans cette hypothèse de l'espace public et des citoyens qui la peuplent un certain idéalisme social-libéral. En convoquant quelques réflexions pragmatiques, cette communication voudrait aider à résoudre les problème que pose un cet idéalisme pour la théorie de la démocratie. ; Peer reviewed
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Il n'y a pas d'issue ! Réflexions sur les innovations de quelques mouvements sociaux à l'heure de la sociologie critique pragmatique
Ce papier voudrait partir de l'inconfort dans lequel les grands mouvements sociaux écologiques (les marches pour le climats, extinction rébellion, etc. ) et politiques (les printemps arabes, metoo, black lives matter, etc.) qui ont agité le monde cette dernière décennies ont plongé la théorie critique en générale et la sociologie critique en particulier. Cette sociologie a en effet traditionnellement consisté à élaborer un discours visant à nier ce qui, dans l'ordre établi, du monde apparaît comme insupportable. Souvent, elle s'est contentée de soupçonner (et de déplorer) la façon dont les mouvements sociaux étaient eux-mêmes contaminés par cet ordre à divers égards : soit parce qu'ils étaient récupérés par l'État ou les partis politiques et institutionnalisés soit parce qu'ils s'avéraient touchés par le capitalisme de marché. Dans ce monde profondément perverti il n'y aurait pas d'issues. Or ces mouvements, eux-mêmes très critiques, aspirent à autre chose. Faisant irruption dans l'espace public, ce qu'ils donnent à voir n'est pas une quelconque prédisposition à reproduire l'ordre. Ce n'est pas non plus seulement une critique de celui-ci. C'est de nouvelles expérimentations démocratiques.
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Extrapolation! Phenomenology, sociology of critique and states of mind in the solidarity economy
In: Sociologia del lavoro, Heft 158, S. 21-47
The aim of this paper is to demonstrate the value and the limit of the sociology of critique as a form of post-Bourdieusian critical sociology, especially where moral values play a crucial role in explaining actions - as they do in the solidarity econ-omy, the field analyzed here. Contrary to interpretations of justifications as moral toolkits unconsciously mobilized by actors about practices whose real reasons lie elsewhere, I suggest that the sociology of critique's notion of "grammar" is useful for articulating the normative moral elements that motivate specific actions and justifications. We will see how taking the actors themselves seriously - the sociolo-gy of critique's motto - can yield important insights for sociology. But then we face a problem within the field that the sociology of critique can't resolve alone: there sometimes appears to be a contradiction between actors' actions and their justifications. Phenomenology can help us to understand these justifications at a deeper level as expressions of fundamental ways of relating to the world. In this sense phenomenology is useful to a moral sociology of critique because it helps us find a solution to the "contradiction" that the sociology of critique left unsolved.
"Politics without politics": Affordances and limitations of the solidarity economy's libertarian socialist grammar
The "solidarity economy" is generally thought of as comprising four distinct classes of activity: community services consultancy, microfinance, Local Exchange Trading Systems (LETS), community services and Community Supported Agriculture (CSA). Because they try to emphasise the citizen's activism, these solidarity initiatives are thought to be deeply political in the philosophical sense of the term. But today an important question arises regarding the kind of formal political institution that might speak in the name of all these initiatives. Some commentators see solidarity initiatives as new economic models with the potential to solve the ethical impasse of advanced capitalism. They are eager for academic researchers and movement leaders to reach consensus about the kind of concrete political identity such initiatives may be expected to generate. My research examines the failure to move from micro-level initiatives to an overarching "macro" political entity. This chapter, using the insights of pragmatic sociology, aims to understand how the obstacles to this goal are rooted in the libertarian socialist grammar of the solidarity economy itself. ; Peer reviewed
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Solidarity economy and its anarchist grammar ; L'économie solidaire et sa grammaire anarchiste
'Solidarity economy', a widely used term for which the most common French equivalent is economie solidaire, is generally thought of as comprising five distinct classes of activity : Micro-finance, Local Exange Trading Systems, proximity services, organic community supported agriculture and fairtrade distributions. Because they try to answer to the Aristotelian theoretical question "what can we do to live harmoniously together?", these solidarity initiatives are deeply political in the philosophical sense of the term. They galvanize civic commitment at the "micro" level. But today, an important question arises regarding the kind of formal political institution that would speak in the name of all these initiatives. In France, some intellectuals who have an interest in these solidarity initiatives see them as new economic models with the potential to solve the current financial crisis, and they are eager for academic specialists and leaders of the movement to achieve some kind of consensus about the kind of concrete political identity such initiatives may be expected to generate. However this paper studies their way of establishing a basis for moving from micro level initiatives to substantial "macro" polity unity. Using the insights of french pragmatic sociology, and particularly the notion of grammar of justification, it aims to understand what the obstacles to this aim being realised are.
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Back to Materialism. Reflections on Marx's Conceptionof Labour, Praxis, Cooperatives and Libertarian Socialism
In: International journal of politics, culture and society, Band 31, Heft 1, S. 69-94
ISSN: 1573-3416
About realization of some phenomenological concepts. When sociology and philosophy exchange words and glances; De la matérialisation de quelques concepts phénoménologiques: Quand sociologie et philosophie s'échangent mots et regards
In: SociologieS: revue scientifique internationale
ISSN: 1992-2655
De la matérialisation de quelques concepts phénoménologiques. ; About the sociological materialization of some phenomenological concepts
Résumé : Ce article suggère une réflexion sur les rapports qu'entretiennent sociologie et philosophie. Il entend montrer qu'établir des ponts entre les deux disciplines a non seulement toujours été d'usage mais s'avère aujourd'hui urgent. En effet, faisant l'économie d'une considération sérieuse de la prise que lui offre la sociologie sur le monde, la philosophie risque d'échouer à penser les transformations politiques et économiques des société contemporaines. A l'inverse, une certaine tendance positiviste semble menacer la sociologie qui se débarrasserait de toutes connaissances philosophiques. Afin de rappeler l'intérêt que l'une et l'autre se doivent réciproquement, cet article voudrait montrer comment il peut être utile à la sociologie de donner corps à certains concepts philosophiques lorsqu'elle s'avère confrontée à certaines difficultés. Afin d'illustrer le propos, nous nous référerons à un exemple puisé au sein de l'économie solidaire. Ici en effet, c'est en acceptant que se matérialise dans l'enquête le concept d'état d'esprit intentionnel que la philosophie phénoménologique vient à point nommé pour aider la sociologie pragmatique de la critique à se représenter les contradictions qui peuvent apparaître entre action et justification. Et ce sans pour autant renoncer à « prendre les gens aux sérieux » et s'en retourner vers une traditionnelle sociologie du dévoilement qui expliquerait ces contradictions par le décalage qui existerait entre habitus (ou sens pratique) d'une part et illusions réflexives des acteurs d'autre part. Mots clefs : phénoménologie, états d'esprit intentionnel, philosophie, sociologie pragmatique, économie solidaire. Summary : This article is a reflexion about the relationship between sociology and philosophy. It will show that building bridges between the two disciplines, whilst recurrent, is more urgent now than ever. On the one hand, philosophy will be unable to contribute meaningfully to discussions about the major political and economic transformations experienced by contemporary societies without engaging with Sociology. On the other hand without philosophical insights Sociology risks drifting towards positivistic trends. In this article we propose to show how each discipline can benefit from cross-fertilisations and in particular how Sociology can appropriate philosophical concepts to address certain challenges. Drawing on a specific example from solidary economy, we will show that the concept of intentional mindset borrowed from phenomenological philosophy enables pragmatic sociology to account for the gaps which are liable to emerge between action and justification. This concept fulfills the key tenet of pragmatic sociology that to take social actors seriously we must eschew a type of sociological approach which would consist of revealing that the gaps between action and justification arise from social actors' illusory apprehension of their habitus. Key words: phénoménology, mindset, states of mind, philosophy, pragmatic sociology, solidarity economy. ; Peer reviewed
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De la légitimité du bricolage en sociologie ?: Discussion de l'ouvrage de Philippe Corcuff Où est passée la critique sociale ? Penser le global au croisement des savoirs, Paris, Éditions La Découverte, collection « Bibliothèque du MAUSS », 2012
In: SociologieS: revue scientifique internationale
ISSN: 1992-2655
Bruneteaux (Patrick), dir. – Les enfants de Don Quichotte. Sociologie d'une improbable mobilisation nationale . – Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2013 (Culture et Société). 226 p. Bibliogr
In: Revue française de science politique, Band 64, Heft 2, S. XII-XII
ISSN: 1950-6686
Compte rendu de "Les enfants de Don Quichotte", P. Bruneeaux, Presses Universitaires de Vincennes, 2013 ; Review of "Don Quichotte' children" of P. Bruneteaux, Presses universities de Vincennes, 2013
Les enfants de Don Quichotte est un ouvrage qui présente intérêt non négligeable. Il s'agit de l'une des rares études sociologiques (la seule ?) portant sur un mouvement qui pourtant fit grand bruit dans le monde médiatique et politique il y a quelques années : l'occupation des abords du canal Saint Martin par des SDF regroupés sous tentes. C'est délibérément que les auteurs de ce collectif ont choisi l'optique de la sociologie critique bourdieusienne pour enquêter. À ce titre, le parti pris épistémologique est de dévoiler les stratégies souvent inconscientes des protagonistes d'une part et de révéler d'autre part la persistance dans ce mouvement citoyen d'une forme de domination économique, culturelle et sociale qui maintient les SDF sous la tutelle d'une terrible violence symbolique. Cette violence symbolique est celle-là même qui, dans la théorie de Pierre Bourdieu, conduit les dominés à voir leur parole systématiquement censurée par les dominants. Cela jusque dans les dispositifs que les seconds, bien intentionnés, mettent sur pieds pour secourir les premiers. ; Peer reviewed
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La diversité de l'économie solidaire : atout ou faiblesse ? ; the diversity of alternative economy : asset or weakness ?
Social economy today tends to diversify its actions allows to bring solutions to situations of poverty themselves ever more varied. This surprising citizen reactivity might suggest that it is pleasant to see an area supporting the treatment of social problems that States appear increasingly inable to assume, as also confirm by all austerity plans at work in the countries of an Europe confronted to crisis. Capitalism, as the State, is also welcoming this mass of citizens creating initiatives everywhere, as flexible than adapted to varied realities, able to take care of these unemployed people that any institution no longer wants to deal with. So, the diversity of the solidarity economy is raelly a strength or a weakness? To answer this question this chapter will focus particularly on the insightful example of the cooperative and associative economy of the 19th century. ; L'économie solidaire aujourd'hui tend à se diversi- fier pour répondre à des situations de désaffiliations toujours plus variées. Cette réactivité citoyenne pourrait laisser penser qu'il est heureux de voir un secteur prendre en charge le traitement de la ques- tion sociale que les États refusent d'assumer, comme le confirment les plans d'austérité à l'œuvre dans les pays d'une Europe en crise. En vérité, on peut aussi se dire que cette économie solidaire, qui ne cesse de s'accroître et de diversifier ses initiatives, sert en réali- té de roue de secours pour un système en déroute. Le capitalisme, comme l'État, voient d'un bon œil cette masse de citoyens créant partout des associations, aussi flexibles qu'adaptées à des réalités de terrain va- riées, aptes à prendre en charge ces exclus dont on ne veut plus s'occuper. Dès lors, la diversité de l'écono- mie solidaire est-elle une force ou une faiblesse ?
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