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On trouve aujourd'hui différents courants théoriques comme la «nouvelle micro économie », la nouvelle économie institutionnelle, l'économie des conventions ou la sociologie économique qui tous soulignent le rôle des institutions dans l'organisation de la vie économique et qui en expliquent l'origine. Après avoir situé ces démarches par rapport au courant dominant qui lui exclut toute curiosité pour l'étude des formes sociales de l'économique (une économie sans société) nous montrerons, qu'en dépit des différences de programmes et d'ambitions, toutes ces théories présentent une unité d'abord parce qu'elles ont les mêmes présupposés épistémologiques, et surtout parce qu'elles décrivent un ordre économique non unifié, mais constitué d'une pluralité de régimes locaux d'actions économiques (une société discontinue).

A partir des définitions de H. SIMON et des réflexions de J.L. LE MOIGNE, on oppose rationalité substantive et rationalité procédurale en montrant qu'au delà des différences de cadre cognitif et logique, elles s'accordent à deux représentations de l'économie qui la définissent comme système mécanique de marchés dans un cas, comme population d'organisations dans l'autre. Partant d'une problématique conduite en termes de comportement elles manquent toutefois, l'une et l'autre, la complexité du lien social.

Ce que les économistes désignent par économie de marché recouvre des entités très différentes dans leurs formes et dans leur régulation. L'expression peut servir à désigner une économie coordonnée par des prix et/ou par des règles, une économie avec ou sans organisations, avec ou sans monnaie, avec ou sans biens ayant tous les attributs de la marchandise, avec des agents homogènes ou non... L'analyse de ce constat permet d'observer que l'ambiguïté du terme réside dans le fait qu'il désigne davantage une méthode : la science de la pratique quelconque qui permet de conceptualiser des configurations sociales variées, plutôt qu'un territoire. Il convient de renverser la perspective (c'est le programme de l'ambivalence) en considérant que le champ de l'économique est traversé par plusieurs modes de socialisation.

On associe communément le libéralisme à la perspective individualiste. Or ce critère ne va pas de soi, tant la nécessaire spécification de l'individuel est marquée par des caractéristiques qui préfigurent les équilibres politiques et économiques entre les acteurs, et donc le tout. Sous cet angle, la position de F. Hayek est singulière, puisqu'elle refuse les postulats de l'individualisme méthodologique et de l'homo oeco- nomicus en faisant place au jeu d'une organisation globale non réductible à la somme des comportements décentralisés. Il reste qu'il ne peut échapper, en totalité, aux paradoxes du libéralisme courant.

Even though the General Theory devotes few to those questions, for most of the commentators, it breaks the traditionnal conception of the nature and the extent of the public economic intervention. The purpose of this paper is to appraise that position from two points of view. Those of the way in which economists have defined the status of the State in relation to the economic system. Those of the compatibility between macro-economic strategies and democracy.