Le « tournant de la rigueur »
In: Cahiers français, Volume 432, Issue 2, p. 109-118
35 results
Sort by:
In: Cahiers français, Volume 432, Issue 2, p. 109-118
In: Contemporary European history, Volume 33, Issue 2, p. 763-784
ISSN: 1469-2171
On 10 May 1981, French voters elected a socialist president, François Mitterrand, whose programmes promised to change their daily lives. Less than two years later, his government definitively endorsed economic austerity. The adverse international context, it was argued at the time, forced France to prioritise its European commitments over radical reform of capitalism. Since then, most commentators have interpreted this decision either as a betrayal by the socialist elites or as a symbol of their economic incompetence. This article reappraises these narratives. Based on archival research and a large body of lesser-known critical French-language scholarship, it contends that the 1983 austerity plan was neither a sudden shift nor a neoliberal turn. Without denying the crucial political and symbolic dimensions of the decisions of the left in 1983, the article also shows that the crucial stages of the liberalisation of French capitalism occurred in fact later in the decade.
In: Histoire_372Politique: politique, culture, société ; revue électronique du Centre d'Histoire de Sciences Po
ISSN: 1954-3670
In: Revue d'histoire moderne et contemporaine, Volume 67-3, Issue 3, p. 206-208
ISSN: 1776-3045
International audience ; Éclipsés par la crise sanitaire, les résultats du premier tour des élections municipales n'en sont pas moins intéressants pour réfuter deux idées reçues sur la vie politique française de l'après 2017.Par-delà un taux d'abstention record largement imputable à la peur du Covid-19, ils ont mis en lumière la résilience de l'axe droite-gauche et rappelé que Les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS) demeuraient les seules formations réellement implantées sur l'ensemble du territoire national.
BASE
Les jeux d'échelles spatiaux et temporels constituent depuis longtemps des outils précieux que l'histoire politique a su intégrer. Dans la décennie 1980, moment de renouvellements importants de la discipline, René Rémond et nombre de ses élèves ont ainsi reconnu leur dette à l'égard des grandes thèses « labroussiennes » d'histoire régionale, comme celles de Maurice Agulhon sur le Var, de Paul Bois sur la Sarthe ou encore d'Alain Corbin sur le Limousin. Issu d'un colloque tenu à Rennes en novembre 2015, l'ouvrage collectif dirigé par l'historien Gilles Richard et la politiste Sylvie Ollitrault recourt à son tour à cette approche du politique par les territoires, en l'appliquant aux « années d'alternance » 1984-1988. Le livre s'inscrit dans une double filiation historiographique : celle des travaux sur les mutations et recompositions du système partisan français dans le second xxe siècle ; celle des recherches sur le premier septennat mitterrandien impulsées depuis la fin des années 1990 par l'Institut François Mitterrand, visant à approcher cette séquence brève mais intense à la fois « par le haut » et « par le bas ». [.]
BASE
International audience ; Éclipsés par la crise sanitaire, les résultats du premier tour des élections municipales n'en sont pas moins intéressants pour réfuter deux idées reçues sur la vie politique française de l'après 2017.Par-delà un taux d'abstention record largement imputable à la peur du Covid-19, ils ont mis en lumière la résilience de l'axe droite-gauche et rappelé que Les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS) demeuraient les seules formations réellement implantées sur l'ensemble du territoire national.
BASE
Les jeux d'échelles spatiaux et temporels constituent depuis longtemps des outils précieux que l'histoire politique a su intégrer. Dans la décennie 1980, moment de renouvellements importants de la discipline, René Rémond et nombre de ses élèves ont ainsi reconnu leur dette à l'égard des grandes thèses « labroussiennes » d'histoire régionale, comme celles de Maurice Agulhon sur le Var, de Paul Bois sur la Sarthe ou encore d'Alain Corbin sur le Limousin. Issu d'un colloque tenu à Rennes en novembre 2015, l'ouvrage collectif dirigé par l'historien Gilles Richard et la politiste Sylvie Ollitrault recourt à son tour à cette approche du politique par les territoires, en l'appliquant aux « années d'alternance » 1984-1988. Le livre s'inscrit dans une double filiation historiographique : celle des travaux sur les mutations et recompositions du système partisan français dans le second xxe siècle ; celle des recherches sur le premier septennat mitterrandien impulsées depuis la fin des années 1990 par l'Institut François Mitterrand, visant à approcher cette séquence brève mais intense à la fois « par le haut » et « par le bas ». [.]
BASE
International audience ; Éclipsés par la crise sanitaire, les résultats du premier tour des élections municipales n'en sont pas moins intéressants pour réfuter deux idées reçues sur la vie politique française de l'après 2017.Par-delà un taux d'abstention record largement imputable à la peur du Covid-19, ils ont mis en lumière la résilience de l'axe droite-gauche et rappelé que Les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS) demeuraient les seules formations réellement implantées sur l'ensemble du territoire national.
BASE
In: Ventunesimo secolo: rivista di studi sulle transizioni, Issue 44, p. 63-87
ISSN: 1971-159X
In: Politix: revue des sciences sociales du politique, Volume 126, Issue 2, p. 85-109
ISSN: 0295-2319
L'histoire sociale des idées économiques du Parti socialiste (PS) de sa refondation par François Mitterrand à l'accession de ce dernier à la présidence de la République en 1981 présente un double intérêt méthodologique. Elle permet tout d'abord de mettre en lumière une configuration partisane originale où les idées constituent une ressource de première importance dans le combat politique. Les dirigeants du PS, pour la plupart portés vers la théorie, partagent alors un ethos commun qui les pousse à justifier théoriquement leurs positions politiques. L'approche mobilisée dans cet article contribue également à la réflexion plus large sur la figure de l'expert engagé en milieu partisan. Resserrer la focale sur cet acteur permet de ne pas considérer le parti comme une simple « entreprise politique ». Au cours de cette période, le PS d'Épinay est aussi un récepteur, un producteur et un médiateur d'hétérodoxies économiques comme le néo-marxisme états-unien ou les théories françaises de la Régulation. La multiplication des supports de diffusion des idées partisanes (colloques, livres, brochures de formation, presse partisane, revues de courant, etc.) témoignent ainsi d'un souci des idées que l'on ne retrouve ni au temps de la SFIO de Guy Mollet (1947-1969) ni dans les périodes plus récentes de son histoire.
The Party, the expert, and the economic theories: the French Socialist Party (1971-1981)This article uses the social history of economic ideas and applies it to the case study of the French Socialist Party (PS), from its "rebirth" under François Mitterrand in 1971 to the latter's victory in the 1981 presidential election. This theoretical approach offers two methodological interests. First of all, it highlights an original configuration within the PS, in which the ideas it promoted were considered as a crucial weapon in the political contest. Most of its ruling elites took an interest in theoretical issues, which convinced them to systematically justify their political decisions by mobilizing a (more or less) complex theoretical apparatus. Second, the social history of economic ideas developed in this article is also a contribution to the wider debate on expertise and experts engaged in politics. Examining the economic history of the PS through the lens of its experts questions the widespread belief depicting the Western parties of government as "political corporations" only concerned with gaining power. Throughout the 1970s, the PS was also a receiver, a producer, and a mediator of heterodox economic ideas, such as the American neo-Marxism or the French "regulation theories." Yet the party's use of various forms of media (including conferences, books, brochures, newspapers, and journals) to promote its rejuvenated economic program underscores the existence of a strong concern for ideas, which existed neither in the previous period under Guy Mollet's leadership nor afterwards. ; L'histoire sociale des idées économiques du Parti socialiste (PS) de sa refondation par François Mitterrand à l'accession de ce dernier à la présidence de la République en 1981 présente un double intérêt méthodologique. Elle permet tout d'abord de mettre en lumière une configuration partisane originale où les idées constituent une ressource de première importance dans le combat politique. Les dirigeants du PS, pour la plupart portés vers ...
BASE
The Party, the expert, and the economic theories: the French Socialist Party (1971-1981)This article uses the social history of economic ideas and applies it to the case study of the French Socialist Party (PS), from its "rebirth" under François Mitterrand in 1971 to the latter's victory in the 1981 presidential election. This theoretical approach offers two methodological interests. First of all, it highlights an original configuration within the PS, in which the ideas it promoted were considered as a crucial weapon in the political contest. Most of its ruling elites took an interest in theoretical issues, which convinced them to systematically justify their political decisions by mobilizing a (more or less) complex theoretical apparatus. Second, the social history of economic ideas developed in this article is also a contribution to the wider debate on expertise and experts engaged in politics. Examining the economic history of the PS through the lens of its experts questions the widespread belief depicting the Western parties of government as "political corporations" only concerned with gaining power. Throughout the 1970s, the PS was also a receiver, a producer, and a mediator of heterodox economic ideas, such as the American neo-Marxism or the French "regulation theories." Yet the party's use of various forms of media (including conferences, books, brochures, newspapers, and journals) to promote its rejuvenated economic program underscores the existence of a strong concern for ideas, which existed neither in the previous period under Guy Mollet's leadership nor afterwards. ; L'histoire sociale des idées économiques du Parti socialiste (PS) de sa refondation par François Mitterrand à l'accession de ce dernier à la présidence de la République en 1981 présente un double intérêt méthodologique. Elle permet tout d'abord de mettre en lumière une configuration partisane originale où les idées constituent une ressource de première importance dans le combat politique. Les dirigeants du PS, pour la plupart portés vers la théorie, partagent alors un ethos commun qui les pousse à justifier théoriquement leurs positions politiques. L'approche mobilisée dans cet article contribue également à la réflexion plus large sur la figure de l'expert engagé en milieu partisan. Resserrer la focale sur cet acteur permet de ne pas considérer le parti comme une simple « entreprise politique ». Au cours de cette période, le PS d'Épinay est aussi un récepteur, un producteur et un médiateur d'hétérodoxies économiques comme le néo-marxisme états-unien ou les théories françaises de la Régulation. La multiplication des supports de diffusion des idées partisanes (colloques, livres, brochures de formation, presse partisane, revues de courant, etc.) témoignent ainsi d'un souci des idées que l'on ne retrouve ni au temps de la SFIO de Guy Mollet (1947-1969) ni dans les périodes plus récentes de son histoire.
BASE
In: Revue française de science politique, Volume 67, Issue 6, p. XIV-XIV
ISSN: 1950-6686
In: Savoir/agir: revue trimestrielle de l'association savoir/agir, Volume 42, Issue 4, p. 15-22
ISSN: 1958-5535