Le maïs occupe environ 20 % des superficies céréalières mondiales, au troisième rang après le blé et le riz. Il est en deuxième place après le blé en ce qui concerne les volumes échangés. Les Etats-Unis dominent à la fois la production et l'exportation mondiale. Les débouchés du maïs sont fortement liés au développement des pays : avec l'accroissement du niveau de vie, l'utilisation en alimentation animale augmente. Les pays d'Extrême-Orient (Chine, Indonésie, Malaisie, Vietnam) accroissent leur production, essentiellement pour satisfaire l'augmentation des besoins intérieurs liés à l'emploi du maïs en alimentation animale. Dans les pays industriels, la transformation du maïs se diversifie : carburants, édulcorants, plastiques, pharmacie, textile, papeterie, mais le développement de ces filières reste conditionné par un environnement législatif et politique favorable. La demande mondiale de maïs devrait connaître un accroissement, essentiellement de la part des pays d'Asie, qui accroissent l'élevage et les techniques intensives recourant aux aliments à base de céréales. La stabilité relative des prix mondiaux observée ces dernières années devrait se poursuivre à moyen terme
La culture du maïs s'est largement répandue dans la zone de savane d'Afrique de l'Ouest et du Centre depuis les années 70. Dans la partie septentrionale, aire de culture traditionnelle du sorgho et du mil, la substitution du maïs au sorgho ou au mil apparaît cependant limitée. Ayant des exigences et potentialités bien distinctes, ces trois plantes peuvent présenter une certaine complémentarité dans les systèmes de culture : le sorgho et le mil sécurisent la production vivrière de l'exploitation face aux risques climatiques ou économiques, tandis que le maïs répond à un objectif de productivité. La crise cotonnière et le désengagement des structures de développement, intervenus à la fin des années 80, remettent en cause l'intensification des céréales. On pourrait donc s'attendre à un regain d'intérêt pour le sorgho et le mil, au détriment du maïs, qui nécessite des intrants comme les engrais en particulier. La dévaluation du franc CFA laisse une incertitude quant à l'avenir du maïs, qui dépend de la répercussion du gain à l'exportation du coton sur les exploitationns agricoles
La culture du maïs s'est largement répandue dans la zone de savane d'Afrique de l'Ouest et du Centre depuis les années 70. Dans la partie septentrionale, aire de culture traditionnelle du sorgho et du mil, la substitution du maïs au sorgho ou au mil apparaît cependant limitée. Ayant des exigences et potentialités bien distinctes, ces trois plantes peuvent présenter une certaine complémentarité dans les systèmes de culture : le sorgho et le mil sécurisent la production vivrière de l'exploitation face aux risques climatiques ou économiques, tandis que le maïs répond à un objectif de productivité. La crise cotonnière et le désengagement des structures de développement, intervenus à la fin des années 80, remettent en cause l'intensification des céréales. On pourrait donc s'attendre à un regain d'intérêt pour le sorgho et le mil, au détriment du maïs, qui nécessite des intrants comme les engrais en particulier. La dévaluation du franc CFA laisse une incertitude quant à l'avenir du maïs, qui dépend de la répercussion du gain à l'exportation du coton sur les exploitationns agricoles
La culture du maïs s'est largement répandue dans la zone de savane d'Afrique de l'Ouest et du Centre depuis les années 70. Dans la partie septentrionale, aire de culture traditionnelle du sorgho et du mil, la substitution du maïs au sorgho ou au mil apparaît cependant limitée. Ayant des exigences et potentialités bien distinctes, ces trois plantes peuvent présenter une certaine complémentarité dans les systèmes de culture : le sorgho et le mil sécurisent la production vivrière de l'exploitation face aux risques climatiques ou économiques, tandis que le maïs répond à un objectif de productivité. La crise cotonnière et le désengagement des structures de développement, intervenus à la fin des années 80, remettent en cause l'intensification des céréales. On pourrait donc s'attendre à un regain d'intérêt pour le sorgho et le mil, au détriment du maïs, qui nécessite des intrants comme les engrais en particulier. La dévaluation du franc CFA laisse une incertitude quant à l'avenir du maïs, qui dépend de la répercussion du gain à l'exportation du coton sur les exploitationns agricoles
Au Sénégal, la dévaluation du FCFA est intervenue dans un contexte de profonde mutation de la filière rizicole, avec la libéralisation de la commercialisation et de la transformation du paddy, et le resserrement du crédit. L'évolution des résultats économiques et des comportements des opérateurs de la filière résulte ainsi d'une combinaison complexe des effets de la dévaluation, de la libéralisation et de la poursuite d'un assainissement financier qui, avant 1994, avait déjà entraîné un repli de la production. L'analyse présentée a été centrée sur une comparaison des conditions de production, transformation et commercialisation du riz dans le delta du fleuve Sénégal, entre les campagnes 1993/94 et 1994/95 qui encadrent la dévaluation. Avec le système de prix du riz qui a prévalu en 1994/95, la plupart des catégories d'opérateurs ont subi une baisse sensible de leur revenu. Malgré l'adoption par les pouvoirs publics d'une politique de protection significative, les perspectives restent très incertaines
Les objectifs de cette étude portant sur la multifonctionnalité de l'agriculture à l'île de la Réunion sont d'analyser les termes du débat en cours entre les institutions actives dans le secteur agricole, d'évaluer la relation entre l'agriculture et l'emploi et d'identifier la perception des acteurs impliqués vis à vis du principal instrument de pilotage de la multifonctionnalité : le Contrat Territorial d'Exploitation (CTE). La démarche de travail retenue consiste à croiser différentes méthodes et niveaux d'analyse identification des représentations des acteurs, analyses statistiques, analyse macroéconomique, analyse des exploitations agricoles. Elle s'est appuyée sur divers instruments de recherche: l'organisation d'entretiens approfondis avec les acteurs du développement et de la production, des enquêtes auprès d'un échantillon d'exploitations agricoles, la construction et l'analyse d'une matrice de comptabilité sociale et enfin le dépouillement des documents relatifs aux CTE (circulaires, contrats types, contrats individuels). Le document présente les résultats de l'étude.
L'agriculture oasienne du Nefzaoua dans le sud tunisien a évolué durant ces dernières décennies vers une spécialisation dans la culture du palmier dattier et une extension des plantations. Cette croissance extensive de la production est fondée sur la mobilisation croissante de ressources en eau souterraines, en apparence abondantes, mais peu renouvelables. Les extensions non contrôlées de palmeraies apparaissent aujourd'hui une menace majeure pour la durabilité de ces systèmes oasiens car les prélèvements d'eau associés conduisent à un rabattement des nappes souterraines et à une dégradation de leur qualité par salinisation. Cet article expose les conditions actuelles de mise en valeur agricole des oasis anciennes, également sujettes à un mouvement d'extension à leur périphérie, et le jeu des interactions entre stratégies de production des agriculteurs oasiens et contraintes - dégradation des ressources en eau et en terre. Il s'appuie sur une enquête auprès des exploitations agricoles de trois oasis aux dotations en ressources naturelles contrastées. L'enquête montre que les conditions tant économiques que sociales orientent les agriculteurs vers des stratégies individuelles d'extension des palmeraies. On relève que la production de dattes présente actuellement un niveau de rentabilité attractif pour les investissements dans des milieux favorables. L'exiguïté des structures de production héritées, ainsi que la faible marge de manoeuvre des producteurs, que ce soit pour intensifier les anciennes palmeraies ou pour valoriser la qualité des produits, options qui échappent à une maitrise individuelle de l'exploitant, sont autant de facteurs qui incitent à l'agrandissement des exploitations. Le rôle clé de l'organisation collective des irrigants dans les performances des exploitations, à travers la gestion de l'eau et des infrastructures hydrauliques, invite à un renouveau de l'action collective dans ces oasis.
Cet article présente la méthode et les résultats d'une étude sur l'adaptation de l'agriculture à la disponibilité de la ressource en eau dans la Drôme des Collines. Cette étude visait à répondre aux questions suivantes : 1) Quel serait l'impact économique d'une réduction du volume prélevable pour l'irrigation agricole sur les exploitations et les filières ? 2) Quelles solutions d'adaptation et mesures d'accompagnement pourraient être mises en place pour atténuer cet impact économique ? Afin de comprendre au mieux les enjeux locaux liés à la réforme des volumes prélevables, une démarche participative a été mise en oeuvre, avec une forte implication de l'équipe prestataire sur le terrain et une mobilisation des acteurs locaux, notamment de la profession agricole. Cette approche a permis d'élaborer un diagnostic partagé de l'agriculture en Drôme des Collines, à l'échelle des exploitations et des filières. L'impact d'une réduction des autorisations de prélèvements en eau (– 40 %) a été simulé sur les indicateurs-clefs (EBE, production et volume d'eau consommé). Sur proposition des acteurs du territoire, des mesures d'adaptation ont aussi été envisagées et analysées en termes d'impacts. Au-delà du cas de la Drôme des Collines, l'article dégage des éléments de méthode transposables sur d'autres territoires et met en perspective l'approche choisie avec celles de travaux similaires.
La réforme de 1987 du secteur agricole public en Algérie a donné naissance à des exploitations agricoles collectives et individuelles, de tailles plus modestes et plus autonomes que les domaines étatiques dont elles étaient issues. Par la suite, les exploitations collectives ont été divisées de manière informelle suite à des différends entre attributaires. Cet article propose une analyse de la crise actuelle du modèle algérien d'agriculture collective dans le périmètre irrigué du Bas-Cheliff. L'objectif est d'analyser l'émergence de nouvelles formes d'exploitations agricoles, de comprendre leur différenciation actuelle et de déterminer les principaux facteurs qui influencent les trajectoires d'évolution. Nous mettons en évidence une grande diversité de formes d'exploitations agricoles et une hétérogénéité de leurs performances économiques, qui dépendent de la structure antérieure des exploitations et de la capacité des agriculteurs à mettre en place des arrangements pour l'accès à l'eau. La reconnaissance des nouvelles formes d'exploitations agricoles apparaît nécessaire à la relance des productions, affichée comme l'objectif d'une politique agricole renouvelée.
Depuis la grande sécheresse des années 1970, la valorisation agricole des ressources en eau des bas-fonds et des petites plaines alluviales par leur aménagement a été considérée comme une solution décentralisée permettant de contribuer à la sécurité alimentaire et de pondérer les aléas dus au changement climatique. Dans le seul cercle de Sikasso, plus de 80 sites ont été aménagés au cours de ces 30 dernières années (Source enquête DRGR Sikasso 2009); Ils constituent en cela une source de capitalisation d'expérience qui a été mise à profit pour évaluer la contribution des aménagements à l'augmentation et la sécurisation de la production agricole. Cette évaluation a été réalisée dans le cadre d'un diagnostic régional (projet RAP AfricaRice financement FSTP/UE ) qui, adossé sur une typologie, visait non seulement à caractériser des situations - types, mais également à identifier et hiérarchiser les diverses atouts et contraintes à l'intensification. Elle a été faite sur la base des informations recueillies lors d'une enquête multi - disciplinaire, de type focus-group, menée sur 37 sites, dont 17 aménagés. Les quatre principaux thèmes abordés dans le cadre de cette enquête ont concerné (i) les relations entre spécificités techniques des aménagements et caractéristiques biophysiques des sites (ii) l'impact des aménagements sur les performances de la mise en valeur agricole (iii) les interactions entre état des ouvrages, mode de gestion, maîtrise de l'eau et les performances de la mise en valeur agricole et (iv) la perception des acteurs de l'impact socio-économique des aménagements (aspects fonciers, genre, capacité d'investissement des agriculteurs). L'étude, qui confirme la fonctionnalité de la plupart des aménagements malgré leur état (2/3 considérés comme dégradés), en montre néanmoins les limites. L'amélioration potentielle de la maîtrise de l'eau ne s'est traduite ni par des rendements plus élevés, ni par des pratiques culturales et d'irrigation plus intensives : ils sont, de l'avis des producteurs, identiques à ceux des sites non aménagés. L'étude montre que ces limites ont des conséquences différentes suivant la vocation de l'aménagement. Les aménagements permettant de développer les cultures de contre saison, en accroissant les surfaces sur lesquelles il est possible d'irriguer à partir de la nappe, contribuent effectivement à valoriser les ressources en eau. Leur impact socio-économique, à mettre en relation avec les fortes marges qu'ils permettent, est illustré par l'augmentation de la capacité individuelle d'investissement touche plus de 90% des bénéficiaires. Plus que l'aspect technique, c'est la capacité de commercialisation des producteurs qui semble le point critique. Dans un contexte de changement climatique, la construction de cascades de seuils le long d'un même cours d'eau, tel que réalisé à Bamadougou, devrait pouvoir pondérer l'impact des risques accrus de déficit pluviométrique sur la dynamique de la nappe. A contrario pour les aménagements dont la valorisation est uniquement rizicole, le fait que l'augmentation de la capacité individuelle et collective d'investissement qu'ils engendrent soit significativement plus faible amène à s'interroger sur leur réel impact, mais aussi sur les conditions d'intensification de la riziculture qu'ils pourraient permettre dans un contexte de changement climatique où les risques liés à des épisodes secs ou d'excès d'eau devraient s'accentuer.
Dans la région soudanienne du Burkina Faso riche en bas-fonds, ces derniers représentent une facette du paysage inondable et fertile, ayant une fonction contre-aléatoire à travers des productions diversifiées en milieu humide en saison des pluies, et en contre-saison. Les activités de bas-fond permettent de réduire la vulnérabilité des groupes les plus exposés, comme les petites exploitations, les femmes et les jeunes, mais les arrangements fonciers restent précaires. C'est aussi un paysage particulièrement changeant avec des actions d'aménagement collectif hydraulique, rizicole et maraîcher. Les changements climatiques en cours atténuent l'aléa de la sécheresse sauf en début de saison, et un risque accru d'inondations est apparu. Ces tendances renforcent l'aléa du régime de l'eau, limitant les rendements, ce qui requiert des innovations dans les domaines technique et organisationnel, qui devront prendre en compte explicitement la dimension sociale et environnementale des bas-fonds.