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Apparu tardivement sur la scène politique, le Parti africain écologiste du Sénégal s'est distingué d'abord par un coup d'éclat politico-médiatique qui a tourné court. Ses difficultés à élaborer et à diffuser un programme initialement centré sur la lutte contre la désertification, à dépasser un cercle intellectuel militant mais restreint, montrent les difficultés à «faire de la politique autrement». Parti d'opposition, il s'est recentré sur un travail de terrain parfois original, tout en valorisant l'articulation de l'écologie avec les valeurs fondamentales de la société sénégalaise, notamment l'islam.

Examines development of and problems faced by the African Ecological party of Senegal. Summary in English p. 172-3.

Analog zur europäischen Ökologiebewegung grenzt sich die im Juli 1992 von Intellektuellen gegründete PAE/S, die erste "grüne" Partei Senegals, von den etablierten politischen Parteien ab und entwickelt Konzeptionen eines dritten Weges zur Integration von Ökonomie und Ökologie. Wiederaufforstung und eine angepaßte, auf überkommenen Wirtschaftsweisen basierende Landwirtschaft sollen das durch klimatische Faktoren (Desertifikation) und menschliche Einwirkung (Abholzung, Monokulturen, Landflucht) empfindlich gestörte Ökosystem regenerieren helfen. Vom Selbstverständnis her eine laizistische Bewegung, bezieht sich die PAE/S auf sozio-religiöse Normen und Verhaltensweisen (Islam, Animismus), um das ökologische Bewußtsein der Bevölkerung zu sensibilisieren. Die Schwierigkeiten, ihre Mitgliederbasis zu verbreitern und gegen die Vertreter der Massenparteien anzutreten, werden anläßlich des Scheiterns der PAE/S im Wahljahr 1993 deutlich. (DÜI-Rwd)

L'auteur presente et analyse le role de la jeunesse urbaine senegalaise pendant la campagne presidentielle et lors des resultats des elections. Celle-ci, largement scolarisee et politisee s'illustre par la virulence avec laquelle elle critique le pouvoir en place ainsi que par son profond desir d'un changement radical: "sopi". Elle condamne totalement l'Etat-PS, le rendant responsable du declin du Senegal, remet en question l'image de la democratie qu'il propage. L'engagement de cette jeunesse dans la campagne electorale a traduit leur etat d'esprit. Le PDS de Wade qui a fait de "Sopi" son slogan, s'est appuye sur elle. Il a cependant ete oblige de constater que cette confiance donnee a la force de la jeunesse etait exageree et lui faisait oublier plusieurs parametres importants de la constitution de l'electorat senegalais. Cette jeunesse plus calme en 1993 qu'en 1988, reste cependant une poudriere si les perspectives de changement ne se dessinnent pas rapidement. (DÜI-Mfg)