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L'économie algérienne dépend fortement des exportations pétrolières. Suite au contrechoc pétrolier de 1986, l'Algérie a connu un déclin persistant de la croissance de son secteur manufacturier. En dépit des prix de pétrole élevés enregistrés au cours des dernières décennies et des nombreuses réformes mises en œuvre, ce pays n'a pas réussi à développer son secteur manufacturier et à diversifier son économie. L'un des principaux mécanismes par lesquels les fluctuations des prix du pétrole peuvent constituer un frein au développement du secteur manufacturier et donc à la croissance de long terme dans une économie qui est tributaire des exportations de ressources naturelles a été identifié dans la littérature comme le phénomène du syndrome hollandais. Ce papier a pour objectif de tester si l'économie algérienne a souffert des principaux symptômes de ce syndrome en analysant des données couvrant plus d'un demi-siècle. Plus précisément, nous utilisons une base de données annuelle couvrant la période 1960 à 2016 pour tester deux implications importantes de ce phénomène qui se produisent suite à un boom pétrolier, à savoir l'effet de dépenses et l'effet du mouvement des ressources. Nous effectuons une batterie de tests d'existence de ces deux effets s'appuyant sur l'approche Autorégressive à Retards Echelonnés ( ARDL ) tout en contrôlant pour d'autres facteurs qui auraient pu conduire à des symptômes économiques similaires. Les résultats ne permettent pas de conclure sans ambiguïté que l'économie algérienne a souffert du syndrome hollandais sur la période 1960 – 2016 ce qui suggère d'approfondir la recherche des causes du faible degré de diversification de l'économie algérienne.

Ce texte se propose d'examiner quelques-unes des plus importantes contributions de Jean-Jacques Laffont au versant appliqué de la science économique. Dès le début de sa carrière, Laffont a considéré la théorie économique comme un outil tourné vers l'action. Après l'étude de certaines méthodes économétriques suscitées par d'importantes questions économiques, Laffont s'est lancé le défide confronter la nouvelle économie industrielle au réel. Théorie de la concurrence imparfaite, enchères, théorie des contrats et de la régulation ont successivement subi l'épreuve des tests de Laffont sur leurs pouvoirs explicatifs et prédictifs. Nous présentons ici quelques uns des épisodes marquants de cette grande aventure qu'a eu Jean-Jacques Laffont avec l'économie appliquée.

AbstractAt the turn of the millennium, developing countries face a twofold challenge. First, for reasons related to both intra‐ and inter‐generational justice, these countries need to follow sustainable development pathways. Second, they need to understand the deep principles underpinning informality, which is by now recognized as a structuring phenomenon of their economies. This paper sheds light on the relationship between these two goals by investigating how a Nigerian firm being formal versus informal affects its sustainable and responsible innovation (S&RI) activity. Using the entropy balancing methodology to analyze a novel database extracted from the Nigerian Business Innovation Surveys, we find that registered Nigerian firms engage in S&RI much more than those that are not. This suggests that, from the perspective of sustainable development, there should be no hiatus between recognizing the important role of the informal sector in the economy and promoting policies that give firms incentives to exit from it. By encouraging the registration of firms operating informally, these policies should help Nigeria in its transition to a sustainable market economy.