« J'habite à mi-chemin entre la place de la République et la salle du Bataclan. Le vendredi 13 novembre, nous sommes rentrés à 21 heures. Nous n'avons d'abord rien entendu. Puis le bruit assourdissant des sirènes, l'avalanche de coups de fil. Une nuit blanche. Et le jour d'après. Une nuit semblable à celle vécue par tous les habitants du quartier. À cet égard, rien de singulier. Rien, probablement, qui vaille la peine d'écrire. C'est sur l'après, lorsque l'Événement lui-même est "passé", que portent ces chroniques sociologiques du bas de chez moi. » Du 27 décembre 2015 au 6 octobre 2016, sur presque un an, la sociologue de la mémoire et habitante du XIe arrondissement Sarah Gensburger a tenu des chroniques sur les transformations et la vie d'un quartier, son quartier. Documentant chacune de ses réflexions de photographies prises sur le vif, c'est l'Événement et sa portée collective et/ou intime qu'elle met au jour, la manière dont se créent une mémoire et des archives du temps présent. C'est également le retour sur une année complète qui a vu la place de la République devenir « mémorial » et être « occupée » (Nuit debout). Au-delà, ce livre invite à observer nos lieux de vie, à les découvrir porteurs de traces et de mémoire, à les surprendre habités par les remous de la société et par la vie, tout simplement
International audience ; The transnationalization of the « Righteous among the Nations ». New perspectives on the relationship between Human Rights diffusion and globalization of memory Since the early 2000s, "memory" has become a tool of development of Human rights policies, in post-conflict societies as in old democracies, as much as transnational scale as within national frameworks. This evolution has been seen so far as a sign of the birth of a global memory, this "cosmopolitan memory" – brought first and foremost by the memory of the Holocaust – and expected to be a vector of human rights. The globalization of the memory of the "Righteous Among the Nations" as humanitarian figures gives the opportunity to question empirically this apparent link between memory and human rights. In doing so, this article aims to identify what else than the "global" and the "humanitarian" can be at stake in these so-called "memory" policies. In doing so, this article crosses neo-institutionalist approach and discursive approach to public policy in order to revisit the linkage between strategic, cognitive and institutional dimensions at the heart of the memory processes. ; Depuis le début des années 2000, la « mémoire » est devenue un outil des politiques de développement des Droits de l'homme, dans des pays en sortie conflit comme dans des démocraties anciennes, à l'échelle transnationale comme au sein de cadres nationaux. Cette évolution est régulièrement interprétée comme le signe d'une mémoire globalisée, cette « cosmopolitan memory » – portée d'abord et avant tout par le souvenir de l'Holocauste – et vecteur de diffusion des droits de l'homme. La globalisation de la mémoire des « Justes parmi les Nations » et de leur constitution en figures humanitaires exemplaires fournit l'occasion de questionner, empiriquement, ce lien apparent entre mémoire et droits de l'homme pour cerner, en amont comme en aval, ce qui est susceptible de se jouer d'autres que le «global» et «l'humanitaire» dans ces politiques dites de «la mémoire». Ce faisant, cet article croise approche néo-institutionnaliste et approche discursive des politiques publiques pour revisiter l'articulation entre dimensions stratégique, cognitive et institutionnelle au cœur des processus mémoriels.
International audience ; The transnationalization of the « Righteous among the Nations ». New perspectives on the relationship between Human Rights diffusion and globalization of memory Since the early 2000s, "memory" has become a tool of development of Human rights policies, in post-conflict societies as in old democracies, as much as transnational scale as within national frameworks. This evolution has been seen so far as a sign of the birth of a global memory, this "cosmopolitan memory" – brought first and foremost by the memory of the Holocaust – and expected to be a vector of human rights. The globalization of the memory of the "Righteous Among the Nations" as humanitarian figures gives the opportunity to question empirically this apparent link between memory and human rights. In doing so, this article aims to identify what else than the "global" and the "humanitarian" can be at stake in these so-called "memory" policies. In doing so, this article crosses neo-institutionalist approach and discursive approach to public policy in order to revisit the linkage between strategic, cognitive and institutional dimensions at the heart of the memory processes. ; Depuis le début des années 2000, la « mémoire » est devenue un outil des politiques de développement des Droits de l'homme, dans des pays en sortie conflit comme dans des démocraties anciennes, à l'échelle transnationale comme au sein de cadres nationaux. Cette évolution est régulièrement interprétée comme le signe d'une mémoire globalisée, cette « cosmopolitan memory » – portée d'abord et avant tout par le souvenir de l'Holocauste – et vecteur de diffusion des droits de l'homme. La globalisation de la mémoire des « Justes parmi les Nations » et de leur constitution en figures humanitaires exemplaires fournit l'occasion de questionner, empiriquement, ce lien apparent entre mémoire et droits de l'homme pour cerner, en amont comme en aval, ce qui est susceptible de se jouer d'autres que le «global» et «l'humanitaire» dans ces politiques dites de «la mémoire». Ce faisant, cet article croise approche néo-institutionnaliste et approche discursive des politiques publiques pour revisiter l'articulation entre dimensions stratégique, cognitive et institutionnelle au cœur des processus mémoriels.
International audience ; The transnationalization of the « Righteous among the Nations ». New perspectives on the relationship between Human Rights diffusion and globalization of memory Since the early 2000s, "memory" has become a tool of development of Human rights policies, in post-conflict societies as in old democracies, as much as transnational scale as within national frameworks. This evolution has been seen so far as a sign of the birth of a global memory, this "cosmopolitan memory" – brought first and foremost by the memory of the Holocaust – and expected to be a vector of human rights. The globalization of the memory of the "Righteous Among the Nations" as humanitarian figures gives the opportunity to question empirically this apparent link between memory and human rights. In doing so, this article aims to identify what else than the "global" and the "humanitarian" can be at stake in these so-called "memory" policies. In doing so, this article crosses neo-institutionalist approach and discursive approach to public policy in order to revisit the linkage between strategic, cognitive and institutional dimensions at the heart of the memory processes. ; Depuis le début des années 2000, la « mémoire » est devenue un outil des politiques de développement des Droits de l'homme, dans des pays en sortie conflit comme dans des démocraties anciennes, à l'échelle transnationale comme au sein de cadres nationaux. Cette évolution est régulièrement interprétée comme le signe d'une mémoire globalisée, cette « cosmopolitan memory » – portée d'abord et avant tout par le souvenir de l'Holocauste – et vecteur de diffusion des droits de l'homme. La globalisation de la mémoire des « Justes parmi les Nations » et de leur constitution en figures humanitaires exemplaires fournit l'occasion de questionner, empiriquement, ce lien apparent entre mémoire et droits de l'homme pour cerner, en amont comme en aval, ce qui est susceptible de se jouer d'autres que le «global» et «l'humanitaire» dans ces politiques dites de «la mémoire». ...
International audience ; Depuis leur naissance au XIXe siècle, les musées d'histoire sont dotés d'un rôle social. Aujourd'hui, ils sont plus précisément censés diffuser une « mémoire partagée » et favoriser une « citoyenneté tolérante ». Cet état de fait a inspiré de nombreux travaux. Pourtant, le fameux visitors' gaze confronté à une exposition d'histoire reste encore largement à décoder. Il est abordé ici à partir d'un matériau original : l'exposition historique organisée à l'initiative du maire de Paris pour commémorer la rafle du Vel' d'Hiv' en 2012. Le fait d'avoir été nommée commissaire de l'exposition m'a permis de réaliser un terrain d'observation participante sur sa genèse et ainsi de saisir, à partir d'une approche et d'un matériau inédits, comment un récit public sur l'histoire est construit par le politique. En d'autres termes, que signifie donner à voir le passé ? Dans un second temps, une enquête collective auprès des visiteurs a été conduite afin de saisir la manière dont la mise en images du passé proposée était vue (ou ne l'était pas). Autrement dit, que voit-on du passé quand il est donné à voir ?
International audience ; Depuis leur naissance au XIXe siècle, les musées d'histoire sont dotés d'un rôle social. Aujourd'hui, ils sont plus précisément censés diffuser une « mémoire partagée » et favoriser une « citoyenneté tolérante ». Cet état de fait a inspiré de nombreux travaux. Pourtant, le fameux visitors' gaze confronté à une exposition d'histoire reste encore largement à décoder. Il est abordé ici à partir d'un matériau original : l'exposition historique organisée à l'initiative du maire de Paris pour commémorer la rafle du Vel' d'Hiv' en 2012. Le fait d'avoir été nommée commissaire de l'exposition m'a permis de réaliser un terrain d'observation participante sur sa genèse et ainsi de saisir, à partir d'une approche et d'un matériau inédits, comment un récit public sur l'histoire est construit par le politique. En d'autres termes, que signifie donner à voir le passé ? Dans un second temps, une enquête collective auprès des visiteurs a été conduite afin de saisir la manière dont la mise en images du passé proposée était vue (ou ne l'était pas). Autrement dit, que voit-on du passé quand il est donné à voir ?
International audience ; Depuis leur naissance au XIXe siècle, les musées d'histoire sont dotés d'un rôle social. Aujourd'hui, ils sont plus précisément censés diffuser une « mémoire partagée » et favoriser une « citoyenneté tolérante ». Cet état de fait a inspiré de nombreux travaux. Pourtant, le fameux visitors' gaze confronté à une exposition d'histoire reste encore largement à décoder. Il est abordé ici à partir d'un matériau original : l'exposition historique organisée à l'initiative du maire de Paris pour commémorer la rafle du Vel' d'Hiv' en 2012. Le fait d'avoir été nommée commissaire de l'exposition m'a permis de réaliser un terrain d'observation participante sur sa genèse et ainsi de saisir, à partir d'une approche et d'un matériau inédits, comment un récit public sur l'histoire est construit par le politique. En d'autres termes, que signifie donner à voir le passé ? Dans un second temps, une enquête collective auprès des visiteurs a été conduite afin de saisir la manière dont la mise en images du passé proposée était vue (ou ne l'était pas). Autrement dit, que voit-on du passé quand il est donné à voir ?
International audience ; Depuis leur naissance au XIXe siècle, les musées d'histoire sont dotés d'un rôle social. Aujourd'hui, ils sont plus précisément censés diffuser une « mémoire partagée » et favoriser une « citoyenneté tolérante ». Cet état de fait a inspiré de nombreux travaux. Pourtant, le fameux visitors' gaze confronté à une exposition d'histoire reste encore largement à décoder. Il est abordé ici à partir d'un matériau original : l'exposition historique organisée à l'initiative du maire de Paris pour commémorer la rafle du Vel' d'Hiv' en 2012. Le fait d'avoir été nommée commissaire de l'exposition m'a permis de réaliser un terrain d'observation participante sur sa genèse et ainsi de saisir, à partir d'une approche et d'un matériau inédits, comment un récit public sur l'histoire est construit par le politique. En d'autres termes, que signifie donner à voir le passé ? Dans un second temps, une enquête collective auprès des visiteurs a été conduite afin de saisir la manière dont la mise en images du passé proposée était vue (ou ne l'était pas). Autrement dit, que voit-on du passé quand il est donné à voir ?