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Le pouvoir d'État en Chine.
C'est en Chine, dans certains des grands royaumes en lutte au cours des IVe et IIIe siècles avant notre ère, qu'a été mise en application pour la première fois sans doute une théorie rationnelle du pouvoir d'État. Cette théorie visait à un renforcement militaire et économique grâce à une concentration de tous les pouvoirs entre les mains du prince par l'élimination de ceux que conservaient encore des anciennes familles nobles, remplacées dans leurs fonctions héréditaires par une administration autonome, soumise à des lois et à des règlements objectifs jusque dans son recrutement, centralisée et hiérarchisée, avec une répartition rationnelle des tâches entre divers services spécialisés, régulièrement contrôlée et exerçant elle-même un contrôle direct sur l'ensemble des territoires. Une morale de dévouement au bien public et l'idée d'un intérêt supérieur à la personne même des souverains se sont développées très tôt dans le corps des agents de l'État.
Le système recelait donc une source de tensions et de conflits entre la Cour impériale et le corps des fonctionnaires impériaux. L'histoire politique de la Chine tient pour l'essentiel dans ces conflits nés d'une dualité de pouvoirs et de milieux : la Cour avec ses familiers et ses intimes, d'une part, les agents de l'État, soucieux de maintenir ou de restaurer leur autorité au nom des usages ou de l'intérêt public, d'autre part, mais aussi dans les luttes de factions à l'intérieur de l'administration. C'est surtout à partir du XIe siècle que le système a pris des formes reconnaissables d'un siècle à l'autre, avec son système de recrutement de la plus grande partie des fonctionnaires impériaux au moyen de concours. L'article analyse cette particularité du système politique et administratif de la Chine.

Wandel und Unwandelbares
So begeistert die Chinesen auch, im 16. und 17. Jahrhun-dert, aus dem Westen kommende mathematische Techniken, Rechenverfahren, Recheninstrumente, sowie astronomische Modelle bei sich aufnahmen, sosehr verwarfen sie zugleich aile Arten theologischer überlegungen und logischer Ableitungen, die fur die abendländischen Reisenden damit untrennbar verbunden waren. Die jesuitischen Missionare sahen sich genötigt, ihre, ebensowohl theologischen, wie mathematischen Ableitungen auf dem Prinzip der Widerspruchslosigkeit aufzubauen. Denn der logische Begriff des Widerspruchs unterscheidet sich grundlegend von demjenigen der, wesentlich praktisch ausgerichteten, sich ergänzenden Gegensätze, der im chinesischen Denken vorherrscht. Dièses misst, wie etwa der I Ging, das Buch der Wandlungen, deutlich werden lässt, dem Zeichen, der Stellung und dem Zeitpunkt eine weit grössere Bedeutung bei, was beispielsweise Abhandlungen über Kriegs- oder politische Strategie sich zueigen gemacht haben. In der Mathematik ebenso, wie in den religiösen Fragen ist sein Interesse mehr auf das sich Wandelnde, als auf das Bleibende ausgerichtet, mehr auf die Besonderheit des konkreten Falls, als auf das, aller Bestimmungen beraubte Absolute.

Les historiens de l'Extrême-Orient portent depuis quelques années un grand intérêt au XVIIe siècle, période de transition riche en événements qui ont eu de grandes conséquences et de profonds retentissements psychologiques. Au Japon, le morcellement politique disparaît au profit de la centralisation des Tokugawa et la fermeture à peu près totale du pays à partir de 1638 met un terme à l'expansion maritime de la seconde moitié du XVIe siècle et des premières années du XVIIe. En Chine, l'isolement du pouvoir central, l'affrontement désespéré du parti des honnêtes gens (le Donglin) contre la domination des eunuques, la corruption, l'incapacité du gouvernement, l'épuisement des finances publiques et les grandes insurrections des années 1628-1644 aboutissent à la prise de Pékin par les armées de Li Zicheng, cependant que s'est constitué dans le Nord-Est, depuis le début du siècle, le pouvoir sino-mandchou qui allait s'installer en Chine et s'y maintenir jusqu'en 1911.