Le concept d'infrastructure verte s'inscrit dans une logique intégratrice et vise à offrir de multiples avantages, à la fois écologiques, sociaux et économiques, sur un même territoire. Il s'appuie sur les services offerts par les écosystèmes. Par son déploiement stratégique dans l'espace, l'infrastructure verte présente des liens étroits avec l'aménagement du territoire. C'est ainsi que le CoDT fait référence à la structure écologique et aux liaisons écologiques dans les différents schémas territoriaux, alors que le SDT mentionne explicitement l'intérêt des infrastructures vertes. Il s'agit aujourd'hui de traduire ces dispositions à l'ensemble des échelles d'action, depuis le niveau régional jusqu'aux projets d'urbanisation. L'objectif de ce vade-mecum est d'offrir un référentiel synthétique, qui permette aux acteurs du territoire de s'inscrire dans cette démarche. Il propose une définition d'infrastructure verte et de services écosystémiques et fournit des pistes opérationnelles pour mettre en place de telles infrastructures à travers les outils d'aménagement du territoire (SDT, SOL, GCU). Il couvre l'ensemble du processus de mise en œuvre d'une infrastructure verte, depuis sa planification jusqu'à sa réalisation et à sa maintenance. Ce vade-mecum, réalisé dans le cadre d'une recherche CPDT de 2019, est destiné à l'ensemble des acteurs locaux, à savoir les administrations et autorités communales, les auteurs de projets, des collectifs de citoyens ou encore des entreprises. Nous espérons qu'il constituera une base utile pour une concertation efficace et soutenue entre ces différents acteurs, élément fondamental pour la mise en œuvre réussie d'une infrastructure verte.
AbstractLandscapes can be understood as socialecological systems under constant change. In Europe various territorial dynamics pose persistent challenges to maintaining diverse landscapes both as European heritage and in their capacity to provide vital functions and services. Concurrently, under the competence of cohesion policy, the EU is attempting to improve policy making by better policy coordination and respecting regional specifics. This paper explores the question how a policy dedicated to landscape can help to handle territorial change and support territorial cohesion. It presents results and performances of the ESPON applied research study LP3LP: (1) a common landscape policy for the Three Countries Park, across the Dutch, German and Belgium borders, including a spatial landscape vision, a governance proposal of adaptive landscape management, and thematic strategies dealing with green infrastructure, cultural heritage, complementary biomass and quality production; (2) recommendations at the EU level. In discussing the significance of a landscape approach for EU policy,three dimensions of landscape are linked withimportant aspects of territorial cohesion: 'landscape as asset' addressing natural-cultural territorial capital as an indigenous base forsmart, sustainable, and inclusivedevelopment;'landscape as place' stressing the relevance of landscape for place-based policies; and 'landscape as common ground' highlighting its potential for horizontal, vertical, and territorial integration.
Mettre en évidence les atouts des espaces ruraux, encadrer les retombées de l'arrivée de nouveaux résidents : voici le nouveau défi que les politiques tentent de relever. Ceci ne peut se faire qu'en ayant une approche intégrée et multisectorielle de l'espace rural et en prenant en compte tous les acteurs du territoire. C'est dans cette optique que la Conférence Permanente du Développement Territorial s'est vu confier par le Gouvernement la réalisation d'une étude portant sur les défis des espaces ruraux. Cette note de recherche qui en résume les résultats se focalise sur une dizaine de dynamiques et leurs enjeux. De cette étude on retient déjà qu'il existe non pas une, mais des ruralités ; que celles-ci nécessitent des politiques différenciées, appelant des réponses locales ; que l'attractivité résidentielle reste une dynamique essentielle des espaces ruraux… et qu'on peut s'interroger sur le statut de l'idée de ville dense qui semble à l'heure actuelle le seul espace légitime, du moins dans les discours. La Wallonie rurale a longtemps été considérée comme le « négatif » de l'espace urbain, réduisant sa prise en compte à une vision simpliste, erronée et unique de ses atouts et de ses difficultés. Cette étude va résolument à l'encontre de cette lecture obsolète ; elle propose une série de recommandations afin de reconsidérer les spécificités de nos espaces ruraux, d'y favoriser la qualité de vie et leur participation au rayonnement de la Wallonie.
Mettre en évidence les atouts des espaces ruraux, encadrer les retombées de l'arrivée de nouveaux résidents : voici le nouveau défi que les politiques tentent de relever. Ceci ne peut se faire qu'en ayant une approche intégrée et multisectorielle de l'espace rural et en prenant en compte tous les acteurs du territoire. C'est dans cette optique que la Conférence Permanente du Développement Territorial s'est vu confier par le Gouvernement la réalisation d'une étude portant sur les défis des espaces ruraux. Cette note de recherche qui en résume les résultats se focalise sur une dizaine de dynamiques et leurs enjeux. De cette étude on retient déjà qu'il existe non pas une, mais des ruralités ; que celles-ci nécessitent des politiques différenciées, appelant des réponses locales ; que l'attractivité résidentielle reste une dynamique essentielle des espaces ruraux… et qu'on peut s'interroger sur le statut de l'idée de ville dense qui semble à l'heure actuelle le seul espace légitime, du moins dans les discours. La Wallonie rurale a longtemps été considérée comme le « négatif » de l'espace urbain, réduisant sa prise en compte à une vision simpliste, erronée et unique de ses atouts et de ses difficultés. Cette étude va résolument à l'encontre de cette lecture obsolète ; elle propose une série de recommandations afin de reconsidérer les spécificités de nos espaces ruraux, d'y favoriser la qualité de vie et leur participation au rayonnement de la Wallonie.
Les acteurs de la filière céréale wallonne sont actuellement confrontés à une série de modifications comprenant notamment : l'évolution de la législation, l'arrivée en fin de validité des permis d'environnement ou d'exploiter d'une série de sites de stockage, l'augmentation des volumes stockés au sein de ces sites, l'urbanisation à proximité de ceux-ci…. Ces éléments pourraient impliquer la fermeture de certains sites de stockage. Simultanément, la localisation de nouveaux sites de stockage est confrontée à des défis tels que la croissance du phénomène NIMBY, l'entrée en vigueur du Code de Développement Territorial (CoDT) et la protection du paysage. Pourtant, traditionnellement, la production céréalière occupe une place importante dans la production agricole belge. Cette filière s'est développée au cours du temps au point de faire de la Belgique un leader européen dans la production de céréales. Afin de concentrer une production initialement dispersée dans l'espace, des infrastructures de stockage sont nécessaires pour le développement de la filière. Ces espaces de stockage sont d'autant plus importants pour la filière que les demandes en céréales portent sur de grands volumes. Le calendrier agronomique et les conditions météorologiques impliquent une proximité entre les sites de collecte de céréales et les zones de production. Ce besoin de sites de stockage de proximité avec des volumes importants a entrainé la mutualisation de ressources entre agriculteurs et donné naissance aux coopératives agricoles spécialisées dans ce stockage. Ces organismes coexistent avec des négociants qui remplissent le même rôle. En s'adaptant au développement de la filière, ces entreprises se sont diversifiées et ont accru leurs capacités de stockage. Nombre d'entre elles fournissent maintenant des engrais ou des produits phytosanitaires, réalisent des activités de transforma-tion… Elles sont devenues des acteurs clés de la filière à l'interface entre les agriculteurs et le monde agro-industriel (localisés respectivement en amont et en aval de la production de céréales). Ces évolutions doivent être confrontées aux objectifs politiques décrits dans le Code Wallon de l'Agriculture (CWA) et du CoDT. Le CWA prévoit que les politiques agricoles wallonnes doivent « encourager et soutenir la structuration des agriculteurs afin de renforcer leur pouvoir de négociation au sein des filières et d'obtenir une meilleure appropriation par les agriculteurs de la valeur ajoutée aux produits agricoles » et « favoriser l'autonomie des agriculteurs et des exploitations agricoles, individuellement ou collectivement, en termes de production, de transformation et de commercialisation, en ce compris en favorisant le modèle coopératif ». En parallèle, le CoDT a pour objectif « d'assurer un développement durable et attractif du territoire ». Il décrit aussi les objectifs régionaux suivants : « la lutte contre l'étalement urbain et l'utilisation rationnelle des territoires et des ressources », « le développement socio-économique et de l'attractivité territoriale », « la gestion qualitative du cadre de vie » et « la maîtrise de la mobilité ». Dans ce contexte, et pour assurer l'atteinte des objectifs des deux codes précités, il est nécessaire d': • objectiver les risques et les nuisances causés par l'activité de stockage de céréales ; • objectiver les besoins en sites de stockage ; • identifier des zones autorisant ce type d'activité à proximité des zones de production ; • identifier les critères de localisation optimale des sites de stockage de céréales. La recherche est donc composée de deux parties. La première partie, plus exploratoire, réalise un examen de la filière, ainsi que des conditions administratives et pratiques liées aux sites de stockage de céréales, afin de déboucher sur une liste de critères et types de localisation envisageables. La deuxième partie recensera les sites qui risquent de ne plus pouvoir être exploités, testera, dans ces zones, les critères et conditions mis en évidence dans la première partie et aboutira à une méthodologie applicable à toutes les zones. Ce rapport intermédiaire présente l'état d'avancement de la première partie, ainsi que les résultats préliminaires du workshop, qui réalise l'articulation entre les deux parties de la recherche. Le rapport est structuré en six chapitres. Les cinq premiers chapitres présentent les avancements réalisés dans les cinq phases de la première partie. Le premier chapitre décrit la structuration de la filière céréalière wallonne ainsi que les activités de stockage et leurs nuisances. Le deuxième chapitre éclaire la position des différents acteurs par rapport à la problématique étudiée. Le chapitre 3 décortique les conditions administratives influençant la localisation des sites de stockage de céréales. Le chapitre 4 décrit la localisation des cultures céréalières en Wallonie et, donc, le besoin en sites de stockage. Le chapitre 5 caractérise les sites de stockage de céréales présents dans les données en notre possession. Il décrit donc l'offre en stockage de céréales. Le sixième chapitre présente la manière dont a été réalisé le workshop et ses premiers résultats.
La Wallonie se doit de construire et d'affirmer une vision stratégique de son territoire. La Déclaration de Politique régionale (DPR) 2017-2019 réaffirme l'importance de poursuivre la révision du Schéma de Développement de l'Espace Régional (SDER). Ce nouveau document s'appellera le SDT :le Schéma de Développement du Territoire.Tel que prévu à l'article D.II.1 du Code du Développement Territorial, son établissement nécessite préalablement une analyse contextuelle qui comporte :• les principaux enjeux territoriaux,• les perspectives et les besoins en termes sociaux, économiques, démographiques, énergétiques, patrimoniaux, environnementaux,• les potentialités et les contraintes du territoire.La rédaction de l'analyse contextuelle du Schéma du Développement Territorial s'est appuyée sur plusieurs étapes de travail et a été réalisé par différentes équipes de recherche de la Conférence Permanente du Développement Territorial (CPDT) en collaboration avec la Direction générale opérationnelle de l'Aménagement du territoire, du Logement, du Patrimoine et de l'Énergie (DGO4) et la Cellule de Développement Territorial (CDT). Plusieurs autres services publics et administrations ont également apporté leur appui à ce document qui a été rédigé en lien étroit avec les autorités régionales. ; info:eu-repo/semantics/published