Oublier la guerre civile ?: "stasis", chronique d'une disparition
In: Collection Contextes
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In: Collection Contextes
In: Culture et société
In: Revue française de science politique, Band 68, Heft 1, S. XXVI-XXVI
ISSN: 1950-6686
In: Les champs de Mars: revue d'études sur la guerre et la paix, Band 22, Heft 2, S. 31-50
ISSN: 2427-3244
Les tentatives pour comprendre le terrorisme et en rendre compte se sont heurtées à l'écueil de l'explication justifiant des pratiques immorales. La spécificité de la recherche en sciences humaines en général, en philosophie en particulier, et contre l'historicisation de la définition du terrorisme, finit par détruire l'alternative entre stratégies de l'excuse et condamnation a priori . La plupart des objections à une définition générale des rationalités terroristes tombe dès lors qu'on se refuse à rapporter le terrorisme au terrorisme islamiste actuel. Ainsi, de l'étude du terrorisme se déduit le renoncement aux catégories wébériennes de la rationalité et aux explications assumées par les théories du choix rationnel. En répondant aux trois questions négatives sur les terroristes : fous, barbares, irrationnels ?, on en vient à distinguer non seulement le terrorisme et un quelconque état de guerre, mais aussi un terrorisme substantiel et un terrorisme conséquentiel, un terrorisme minoritaire et un terrorisme étatique. Ces distinctions descriptives sont relayées par la prise en compte de la dimension collective de toute action individuelle. C'est bien plus à l'intérêt qu'aux passions que la raison s'oppose. L'action terroriste n'est ni irrationnelle ni dépassionnée. Son analyse contribue à une théorie des passions politiques. Motivations, croyances, désirs, sentiment d'indignation et d'injustice doivent être repensés dans cette perspective d'une théorie des passions politiques non opposées à la raison. On en arrive à définir, plutôt qu'une rationalité seulement logique ou efficace, pour le terrorisme en général, un altruisme, déphasé par rapport à tous les standards connus de la morale et de la politique, mais nullement paradoxal. Le rapport à la population, rapport social et politique, entre refus, adhésion et participation, se décline alors à travers un nouveau tableau des émotions politiques, de sorte qu'enfin le départ entre terrorisme et résistance devient conceptuellement possible.
In: Études internationales, Band 38, Heft 1, S. 19-31
ISSN: 1703-7891
Walter Benjamin, Carl Schmitt puis Giorgio Agamben ont chacun remis en cause l'idée de norme, dans l'État confronté à la violence, à partir de la notion d'exception. Or l'état d'exception revient à traiter juridiquement d'une matière politique et à occulter le déclencheur, réel ou fantasmé, de l'exception juridique, à savoir la guerre. Une proposition pour comprendre conjointement la difficulté du droit à s'ajuster au surgissement de la violence et l'explosion des formes de guerre répertoriées par l'histoire, consiste à abandonner l'idée de fiction juridique au profit de « fictions politiques ». Ce faisant on substitue à la notion de norme celle, plus descriptive, du phénomène de la violence collective, de « référence » à un type abstrait de guerre pour mesurer les guerres réelles. C'est à cette condition que l'on peut repenser l'exception et son déclencheur, ainsi que l'indétermination première entre guerre extérieure et guerre intérieure.
In: Études internationales: revue trimestrielle, Band 38, Heft 1, S. 19-32
ISSN: 0014-2123
In: Collection "Nomos & normes"
In: La croisée des chemins
À l'heure où la Cour pénale internationale se voit critiquée par nombre de ses détracteurs, cet ouvrage propose une analyse de la judiciarisation internationale au prisme de l'un de ses initiateurs : Hans Kelsen. Le théoricien du normativisme a réfléchi sur le droit international, notamment lors de son exil aux États-Unis. Il ne cessera de promouvoir une Organisation des Nations unies dont le pivot serait une juridiction. Tout en permettant de mieux saisir la trajectoire intellectuelle du juriste viennois outre-Atlantique, les études rassemblées ici soulignent les tensions inhérentes à l'établissement des premiers tribunaux militaires après la Seconde Guerre mondiale, qu'elles concernent la reconnaissance d'un individu justiciable ou bien l'application du principe de non-rétroactivité. Fondé notamment sur la présentation et la traduction de textes consacrés à la responsabilité et à la poursuite des criminels de guerre, cet ouvrage rentre en résonance avec les dilemmes contemporains qui entourent l'établissement d'une justice pénale internationale
In: Constitution de la modernité 23
In: Collection "philosophie allemande : une autre histoire"