Continuité dans la politique étrangère des États-Unis entre Trump et Biden
In: IdeAs: Idées d'Amériques, Heft 19
ISSN: 1950-5701
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In: IdeAs: Idées d'Amériques, Heft 19
ISSN: 1950-5701
In: Recherches Internationales, Band 123, Heft 1, S. 77-92
Lorsque les États-Unis après 20 ans de guerre asymétrique ingagnable ont quitté l'Afghanistan dans un chaos indescriptible, et en signant leur départ par une attaque de drone qui a tué dix civils innocents, beaucoup ont cru voir les prémices d'une réorientation fondamentale de leur politique étrangère. Il n'en a rien été. La doctrine dite de Wolfowitz (1992) de «full spectrum dominance » est toujours d'actualité. La guerre en Afghanistan a coûté plus de 2300 milliards de dollars qui ont été supportés par les contribuables américains et ont rempli les poches des industries d'armement. Le complexe militaro-industriel compte bien plus que les élus dans la formulation de la politique étrangère américaine qui marque une grande continuité entre Trump et Biden. Ce complexe ne perd pas les guerres qui sont source d'enrichissement et de pouvoir accru aux États-Unis.
In: Recherches Internationales, Band 120, Heft 1, S. 169-175
In: Recherches Internationales, Band 120, Heft 1, S. 55-71
Cet article passe en revue les décisions du président Trump ou de son administration en matière de politique étrangère. Que ce soit sur l'Afghanistan, la Syrie, ou la relation avec Israël, Trump a surtout continué des politiques proches de celles de ses prédécesseurs. Sur l'Iran ou le climat, il a par contre pris des décisions qui s'éloignent de celles, plus rationnelles, de l'administration Obama. La cohérence de ces politiques n'est pas à chercher dans les déclarations incendiaires et confuses du président, mais dans les réalités sur le terrain. La Russie et la Chine sont clairement désignées comme des ennemis systémiques. Contrairement à ce qui est généralement dit dans les médias dominants, Trump s'est le plus souvent aligné sur les désirs du complexe militaro-industriel, même si sa rhétorique dictée par son narcissisme a pu être en soi une source de chaos.
In: Recherches Internationales, Band 115, Heft 1, S. 41-53
Cet article retrace une partie du parcours de Julian Assange, emprisonné depuis avril 2019 dans la prison britannique de Belmarsh. Les révélations les plus importantes de WikiLeaks, notamment des crimes commis en Irak et en Afghanistan, ainsi que des outils d'espionnage utilisés par la CIA, font de lui un lanceur d'alerte qu'il était impératif pour les services secrets américains et britanniques de faire taire. Depuis la fermeture de son accès à Internet en 2018, c'est chose faite. Assange risque maintenant la prison à vie pour avoir informé le public des actes et actions de pouvoirs qui craignent la lumière.
In: Recherches Internationales, Band 113, Heft 1, S. 27-41
Les élections de mid-terms aux États-Unis ont révélé une poussée démocrate à la Chambre des représentants et une consolidation des Républicains au Sénat qui interdit toute destitution de Trump. L'avancée du parti démocrate fait place à une plus grande diversité ethnique, mais traduit en son sein une poussée droitière. Le thème des migrants venant d'Amérique centrale a été mobilisé avec succès par Trump. À cela s'ajoutent la distorsion qui entache l'élection du Sénat qui ne représente pas les citoyens mais les États et accorde donc une prime aux plus petits d'entre eux, et le fait qu'au prétexte de lutte contre la fraude, de nombreux électeurs, notamment afro-américains, ont été rayés des listes. Comme à l'habitude, cette campagne a été polluée par l'importance du rôle joué par l'argent. On constate que les Républicains attaquent la République et les Démocrates ne défendent plus la démocratie.
In: Recherches Internationales, Band 114, Heft 1, S. 25-41
L'affaire russe, appelée Russiagate en s'inspirant du scandale de Watergate, a démarré dès la défaite de la candidate démocrate, Hillary Clinton, en 2016. Il s'agissait d'expliquer cette défaite par des facteurs extérieurs à la campagne de la candidate et extérieurs aux États-Unis. Le candidat hors normes et catastrophique, Trump, fut accusé de collusion avec la Russie étant donné ses déclarations laudatives envers Poutine. Le rapport Mueller, dont un résumé officiel est connu, exonère Trump de l'accusation de conspiration, mais le Russiagate, dont la structure est celle d'une théorie du complot, a néanmoins réussi à créer une image positive des services secrets, y compris à gauche, à légitimer les dépenses militaires et les rhétoriques du complexe militaroindustriel et à dynamiter une partie des oppositions de gauche.
In: Recherches Internationales, Band 110, Heft 1, S. 9-24
Les relations entre les États-Unis et la Russie ont subi de fortes inflexions entre la présidence Bush et depuis le début de celle de Trump. Le président russe avait été l'un des premiers à afficher sa solidarité avec les États-Unis après le 11 septembre 2001. Après le rapprochement durant les années Clinton-Eltsine, un certain éloignement s'était produit avec le conflit en Géorgie en 2008. Obama avait promis un nouveau départ lors de la présidence Medvedev qui s'est terminée par un échec. Jusqu'en 2012, en dépit des divers problèmes internes à la Russie, la relation entre États-Unis et Russie était typique des relations entre États aux systèmes et idéologies différents. La crise ukrainienne (2014) et l'occupation de la Crimée ont fait ressurgir les discours de guerre froide qui ont atteint un niveau de forte intensité avec l'intervention militaire russe en Syrie (2015). Cet article présente la détérioration de cette relation qui n'est pas due à la nature du régime autoritaire instauré par Poutine, mais à des facteurs internes aux États-Unis et aux rééquilibrages géopolitiques en cours. La présidence Trump n'a pas apporté l'amélioration soit attendue soit crainte par les divers acteurs, au contraire. Le président chaotique n'a pas la main sur la relation avec la Russie.
In: Recherches Internationales, Band 109, Heft 1, S. 25-40
Au-delà des traits psychologiques accusés du personnage, Donald Trump s'est entouré d'une équipe de conseillers influents qu'il ne contrôle pas totalement et qui exercent d'autant plus d'influence sur lui qu'il n'a guère d'affection pour le travail intellectuel nécessaire à la direction d'un pays. Les premières mesures indiquent que le nouveau président donne satisfaction aux classes dominantes dans de nombreux domaines. En matière de politique étrangère, l'orientation est très éloignée des discours de campagne et accompagne les intérêts du complexe militaro-industriel qui s'installe dans la guerre perpétuelle.
In: Recherches Internationales, Band 106, Heft 1, S. 29-48
Cet article analyse les forces qui ont pesé sur les décisions du président Obama en matière de politique étrangère lors de ses deux mandats. Ces forces qui sont ici présentées sous le nom d'État profond recoupent ce que l'on appelle le complexe militaro-industriel ou l'establishment. Si elles pèsent sur tout président états-unien, avec Obama la défiance s'était installée en raison des déclarations du président avant son élection en 2008. Les deux avancées significatives, l'accord sur le nucléaire iranien et la reprise des relations avec Cuba, sont envisagées en rapport avec les pressions qui se sont exercées sur le président Obama. La répression des lanceurs d'alerte et le recours aux drones indiquent qu'Obama ne s'est pas écarté des grandes lignes de la politique étrangère américaine mais, comparé au président précédent, George W. Bush, comme à ceux qui sont à même de lui succéder, il apparaît comme un président qui a réussi à infléchir quelque peu la politique étrangère de son pays dans un sens moins interventionniste.
In: Recherches Internationales, Band 104, Heft 1, S. 159-177
Cet article passe en revue les deux mouvements de protestation nés en dehors des partis politiques aux États-Unis durant la dernière décennie. L'une démagogique et réactionnaire, le Tea Party, qui est en fait une nébuleuse de divers mouvements, et l'autre, progressiste, Occupy Wall Street, qui s'inscrit en opposition aux dérives de la finance et à la montée des inégalités. Ces deux mouvements semblent avoir quitté le devant de la scène en 2015, mais ont tous les deux laissé des traces : le Parti républicain ne cesse de dériver vers la droite extrême sous l'influence des ultras du Tea Party et, à gauche, le thème de l'inégalité a fait une réapparition marquée dans les campagnes électorales, notamment avec un candidat aux primaires démocrates, Bernie Sanders, se réclamant du socialisme, ce qui n'était plus arrivé aux États-Unis depuis presqu'un siècle.
In: Recherches Internationales, Band 100, Heft 1, S. 65-81
Pour comprendre les évolutions de la relation franco-américaine des trente dernières années, il faut remonter jusqu'à 1966, date charnière qui correspond à la sortie du commandement intégré de l'Otan décidée par de Gaulle. Cet article passe en revue quelques aspects de cette relation fortement asymétrique en commençant par les débats autour de la participation française à l'Otan. Ensuite, l'auteur analyse l'impact des guerres sur les relations franco-américaines, guerres américaines mais aussi guerres françaises. Une section de cet article s'intéresse à la culture et aux débats commerciaux, une autre à l'impact de l'Europe sur les rapports entre Washington et Paris. La perte d'influence de la France sur cette période est patente et amène parfois les dirigeants français à des conduites de surenchère par rapport à un allié sur lequel ils sont globalement alignés.
In: Recherches Internationales, Band 95, Heft 1, S. 25-44
À partir de l'analyse du grand Moyen-Orient, l'auteur s'attache à établir le bilan de la politique étrangère du président Obama en insistant sur les divers facteurs qui l'influencent, ainsi que sur la notion de «smart power» – «puissance intelligente» – illustrée par l'usage des drones dont la seule
efficacité s'est manifestée sur un plan électoral. Le bilan du premier mandat – du discours du Caire aux drones – traduit un revirement qui ramène au moule de la politique étrangère habituelle.
In: Journal of public affairs, Band 11, Heft 4, S. 372-381
ISSN: 1479-1854
There has been much discussion about the power of the so‐called Israel lobby in the United States. Although the debate has been around for at least three decades the terms of this debate have changed with recent publications. The key questions concerning the so‐called Israel lobby are, first, one of definition —who can be said to belong to or support this lobby, by no means an easy matter which can be solved in ethnic terms—and then one of effectiveness—is US foreign policy in the Middle East shaped by the Israel lobby and is the image of the US in this region of the world and beyond highly correlated with the activities of a domestic pressure group?Analyzing the activities of the Israel lobby leads one to challenge the concept of a separation between domestic and foreign policy. This paper analyzes how the Israel lobby operates within the context of American democracy and also tackles the issue of foreign perceptions of the US and of an often ill defined Israel lobby. Copyright © 2011 John Wiley & Sons, Ltd.
In: Journal of public affairs: an international journal, Band 11, Heft 4, S. 372-382
ISSN: 1472-3891