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Dès le moment où l'on admet – et Luhmann est de plus en plus explicite sur ce point au fil des années – que les systèmes sociaux, s'ils se différencient des systèmes psychiques, sont aussi dépendants de ceux-ci, qui fournissent une part vitale de leur environnement, la question ressurgit : dans la mesure où les subjectivités sont nécessaires à la communication humaine, comment celle-ci prend-elle en compte leur pluralité ? Une réponse classique à cette question est celle de Hannah Arendt : la pluralité humaine est ce qui fonde la politique. Partant de ce constat, et sachant que Luhmann a consacré une part importante de ses écrits au système politique, on examinera dans ce chapitre le traitement que Luhmann réserve aux subjectivités individuelles dans la discussion de ce système . On constatera que ce traitement reste marginal, ce qui conduit à envisager de possibles développements de la théorie systémiste du politique. En conclusion, on appréciera brièvement la pertinence du modèle auquel pourraient conduire ces développements. ; info:eu-repo/semantics/acceptedVersion

The current crisis is, to a significant extent, a cognitive crisis. What is at stake is the development of a thorough understanding of what is going on, and finding ways to make the results of this analytical effort accessible to as many people involved as possible. Sociology of Law has an obvious role to play in these efforts. Issues such as the relationship between economy, politics, and law on the one hand, and the way people construct practically relevant knowledge in complex societies on the other, have a long tradition in our domain. The crisis also has a severe impact on the conditions under which we carry out our research business. So our work on these topics should also be conceived as part of a broader effort in the defence of science in the culture of world society, which corresponds exactly to the initial vocation of the RCSL.