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Résumé Gutierrez Hector et Houdaille Jacques. — La mortalité maternelle en France au XVIII siècle. La reconstitution des familles faite pour les 39 villages de l'échantillon nominatif de l'enquête de l'INED sur la population française de 1700 à 1829 permet d'étudier l'importance, les variations régionales et l'évolution de la mortalité maternelle. Ont été considérés comme décès maternels tous ceux survenus dans les deux mois qui suivirent une naissance. Une correction a dû être faite pour tenir compte du sous-enregistrement probable des ondoyés décédés, c'est-à-dire des enfants dont le baptême n'a pas été enregistré parce qu'il s'agissait d'un enfant mort-né ou qui ne vécut que très peu de temps. La mortalité maternelle peut ainsi être estimée à 11,5 pour 1000 naissances. Elle aurait un peu baissé au cours des 130 années étudiées et aurait beaucoup varié d'une région à l'autre.

Résumé Gutierrez Hector et Houdaille Jacques. — Les accouchements multiples dans la France ancienne. La reconstitution des familles de 39 communes réparties dans toute la France rurale ancienne fournit des données détaillées sur les naissances gémellaires. Leur proportion a baissé au cours de ces 130 années, passant de 1,47 % de 1700 à 1749 à 1,34 % de 1750 à 1789 et à 0,93 % de 1790 à 1829. La proportion des naissances gémellaires tend en effet à augmenter avec l'âge de la mère. Les différences régionales sont faibles mais on note de fortes variations locales de la gémellité qui dépasse 1,8 % dans six villages. La mortalité des jumeaux était au moins deux fois plus élevée que celle des autres enfants. Ces naissances entraînaient le décès de la mère trois fois plus souvent que lors des naissances normales.