Despite significant promotion of diversity in companies, as well as legislation for equal opportunities for women and men, it must be noted that women still remain largely in the minority in decision-making positions. This observation reflects the phenomenon of the glass ceiling that constitutes vertical discrimination within companies against women. Although the glass ceiling has generated research interest, some authors have pointed out that theoretical models have made little attempt to develop an understanding of this phenomenon and its implications. Therefore, our study aims to fill this gap and to better understand the phenomenon of the glass ceiling by considering both its antecedents and its possible consequences. More precisely, we extend the model developed by Elacqua et al. (2009), proposing a more comprehensive model including organizational gender culture as a third factor (in addition to situational and interpersonal issues) in the emergence of the glass ceiling through the perception of differential treatment. We also investigated the glass ceiling's consequences for organizational attitudes and well-being at work by considering work-to-family conflict (WFC) as a possible mediator. We surveyed 320 women in managerial positions in a Belgian organization. Our study highlights the importance of all three factors in the emergence of the perception of differential treatment and, ultimately, the perception that a glass ceiling exists. Moreover, our results show that WFC fully mediates the effects of the glass ceiling on job strain and job engagement, and partially mediates the effects of the glass ceiling on job satisfaction and intention to quit.
Despite a rapid growth and an ongoing need for outplacement services, little is known about the perceived adequacy and benefits of these services for the redundant employees using them. The authors surveyed 360 Belgian redundant employees (i.e., clients) who were using outplacement services provided by a public employment agency. Results indicated that an outplacement experience that is perceived as adequate by clients fosters their overall impressions of justice toward the dismissing organization. Perceived outplacement adequacy, in turn, led to benefits for the redundant employees—namely, a reduction of negative emotions and an enhancement of their perceived well‐being, future perspectives, and job‐seeking activities—thus confirming the mediating role of overall justice.
In: European journal of work and organizational psychology: the official journal of The European Association of Work and Organizational Psychology, Band 22, Heft 5, S. 532-546
La législation est un levier important de la mise en place de mesures de prévention des risques professionnels. La directive européenne n°89/391/CEE donne l'impulsion à une législation commune au sein de l'Union en matière de prévention des risques professionnels et de protection de la sécurité et de la santé des travailleurs. Chaque pays membre a la responsabilité de transposer cette directive dans sa législation nationale. Aujourd'hui, tous les états membres ne sont pas arrivés au même stade maturation dans leur politique de prévention des risques psychosociaux. En Belgique, l'évolution de la législation en matière de santé et de sécurité au travail s'est caractérisée par un élargissement très marqué de la notion de sécurité au travail vers celle de la santé, puis de bien-être au travail et enfin plus spécifiquement de violence, harcèlement moral ou sexuel au travail. La loi sur le bien-être au travail de 1996 laisse apparaître pour la première fois la notion de prévention des risques psychosociaux. Une convention collective de travail (la CCT 72 de 1999) porte plus spécifiquement sur la prévention du stress professionnel. Plus récemment, la loi sur la protection contre la violence, le harcèlement moral ou sexuel au travail a été votée en 2002. Le domaine couvert par cette loi a été ajouté aux domaines qui font partie de la notion de bien-être dans la loi de 1996 sur le bienêtre des travailleurs. Après la description de ces législations, ce papier présente les pratiques en matière de recherche et d'interventions dans les entreprises qui découlent directement de ces nouvelles dispositions légales. Enfin le recul, certes encore minime, de leur application alimente la réflexion sur les répercussion de ces pratiques en entreprise ou auprès des travailleurs. ; Peer reviewed
Depuis le début de la crise Covid, entre 40 et 60% de Belges ont pratiqué le télétra-vail, accélérant brutalement sa diffusion. Il est probable que la pratique du télétravail s'intensi-fie durablement et que l'on ne revienne pas à la situation «pré-Covid». Pourquoi les entreprises et les travailleurs ne pratiquaient pas davantage le télétravail «avant», quelles barrières la crise a-t-elle fait sauter, quelles sont les conséquences de cette intensification du télétravail demain et quelles recommanda-tions peuvent-être adressées aux employeurs, salariés et déci-deurs politiques? Dans ce numéro spécial de Regards économiques, trois expertises dialoguent afin d'offrir une compréhension multidisciplinaire du phénomène «télétravail» aujourd'hui et demain
Depuis le début de la crise Covid, entre 40 et 60% de Belges ont pratiqué le télétra-vail, accélérant brutalement sa diffusion. Il est probable que la pratique du télétravail s'intensi-fie durablement et que l'on ne revienne pas à la situation «pré-Covid». Pourquoi les entreprises et les travailleurs ne pratiquaient pas davantage le télétravail «avant», quelles barrières la crise a-t-elle fait sauter, quelles sont les conséquences de cette intensification du télétravail demain et quelles recommanda-tions peuvent-être adressées aux employeurs, salariés et déci-deurs politiques? Dans ce numéro spécial de Regards économiques, trois expertises dialoguent afin d'offrir une compréhension multidisciplinaire du phénomène «télétravail» aujourd'hui et demain
Dans ce numéro spécial de Regards économiques, trois expertises dialoguent afin d'offrir une compréhension multidisciplinaire du «télétravail» aujourd'hui et demain : D'un point de vue économique, la question clé demeure celle de l'incidence d'une pratique intensive de télétravail à domicile sur la mobilité, les villes et l'économie dans son ensemble. Le gain espéré de productivité au travail sous-tend le développement du télétravail. Souvent déclaré, mais rarement mesuré de façon précise, des rares études montrent néanmoins une relation de cause à effet entre la pratique du travail à domicile et un surcroît de productivité au travail. Mais, qu'en sera-t-il demain sur le long terme ? Et quel impact une pratique plus forte du télétravail peut-elle avoir sur la demande et l'offre immobilières dans les villes et sur les marchés locaux du travail ? Ce sont quelques-unes des analyses développées par Jacques-François Thisse, professeur émérite d'économie à l'UCLouvain. Du point de vue des organisations et du management, la pratique du télétravail a conduit à revisiter les processus de régulation du rapport au travail (tels que le contrôle et l'autonomie au travail, les styles de management, l'identité au travail, la productivité et l'équilibre entre sphères privée et professionnelle). Autre enjeu pour les entreprises ? La gestion de la distance sur les comportements au travail (notamment l'hyper connexion ou l'invisibilisation). Selon Laurent Taskin, professeur en sciences de gestion à l'UCLouvain, le futur verra s'intensifier le télétravail. L'enjeu organisationnel et managérial clé de l'après-covid sera donc de réinventer de nouvelles routines de travail autour de la présence, là où c'était la distance qui était régulée avant la crise covid. C'est cette réflexion qui permettra de préserver et valoriser l'innovation, la créativité et la socialisation. Du point de vue des individus, les recherches sur le télétravail ont identifié de longue date des effets plutôt positifs en termes de satisfaction, de motivation, de bien-être ou de fidélisation, justifiant une demande, de la part des travailleurs, pour ce type d'arrangement. Se basant sur une enquête menée durant le premier confinement en Belgique, Isabelle Hansez, professeure de psychologie à l'ULiège, offre une perspective nuancée des conditions de la pratique du télétravail durant le confinement et des perspectives affichées par les personnes sondées. Plus que jamais, semble-t-il, la dimension du bien-être au travail semble clé dans la valorisation du télétravail par les individus et montre aussi les disparités de situations (familiale, professionnelle) qui amènent à apprécier différemment la flexibilité offerte par le télétravail. Ces trois regards se complètent et permettent, in fine, d'identifier les équilibres et les tensions qui caractérisent le développement du télétravail. Et donner des pistes qui pourront satisfaire à la fois les travailleurs, les managers, les entreprises et les acteurs qui vivent de la présence des travailleurs sur leur lieu de travail (commerces, services, entretien…) ? Voici les principaux enseignements et recommandations des trois scientifiques : L'accroissement de productivité dû à la pratique du télétravail est lié à sa fréquence : au-delà de deux jours par semaine ou de 50% du temps de travail, l'impact sur la productivité s'atténue; Le développement du télétravail peut potentiellement modifier la consommation d'espace de bureau (décroissance) et domestique (croissance), dans un mouvement qui risque de dévitaliser les centres urbains et d'affaires; La pratique plus intensive du télétravail menace l'existence de communautés de travail au sein des organisations, au profit de liens plus formels et instrumentaux avec l'organisation et les collectifs de travail; Pour les travailleurs, la pratique du télétravail est source de satisfactions (autonomie, flexibilité, par exemple) mais aussi d'inconfort (ergonomie, conflit privé-professionnel, ambiguïté des attentes, par exemple); Les politiques publiques doivent d'urgence proposer des solutions de mobilité afin de faciliter l'accès aux centres urbains, pour les travailleurs, et juguler une potentielle désertion de ceux-ci par les quartiers d'affaire—la mobilité étant le premier facteur de choix pour le télétravail; Les employeurs doivent formaliser la possibilité de télétravail dans des accords collectifs négociés et permettre à leurs salariés d'être dans de bonnes conditions de travail à domicile, a fortiori si le télétravail fait l'objet d'une politique organisationnelle ou de gestion des ressources humaines; Le management doit réguler la présence des équipes de travail en tenant compte de leurs réalités propres (activités, par exemple) afin de préserver les liens sociaux, garants d'une performance de long terme; Les travailleurs sont invités à organiser leurs temps et leurs espaces privé et professionnel de sorte à permettre une conciliation harmonieuse.
This research examined the relationships between work environment (i.e., workload and development opportunities), heavy work investment (i.e., work engagement and workaholism) and work-to-family conflict (WFC) over time. A three-wave longitudinal study was conducted among 464 employees from a Belgian public administration. Workload and opportunities for development at Time 1 were found to be respectively negatively and positively associated with work engagement at Time 2, which in turn was negatively associated with WFC at Time 3. Only workload at Time 1 was positively associated with workaholism at Time 2 which, in turn, was positively associated with WFC at Time 3. In the interests of both organizational effectiveness and employees' well-being, it is important to identify the work-related variables that influence perceptions of WFC. Moreover, in order to manage human resources effectively in companies, it is important to understand the mechanisms by which the work environment influences WFC.
In: European journal of work and organizational psychology: the official journal of The European Association of Work and Organizational Psychology, Band 22, Heft 6, S. 750-762
Le taux d'emploi des travailleurs âgés de plus de 55 ans en Belgique est un des plus faibles d'Europe. Notre pays est loin d'atteindre les objectifs de taux d'emploi inscrits dans la Stratégie Européenne de l'Emploi. Ce constat doit donc inciter les autorités publiques, les entreprises et les travailleurs à réagir. Si les premières ont commencé à mettre en place des mesures structurelles pour remédier au problème, les entreprises et les travailleurs ne sont pas toujours conscients de la marge de manœuvre dont ils disposent pour relever le défi. Les stéréotypes des unes et une certaine culture du « droit à la retraite » des autres sont des obstacles de première ligne. C'est pourquoi il est primordial d'engager des sensibilisations à leur égard. Cet article présente les résultats d'une recherche menée auprès de travailleurs belges pour évaluer les motifs de départ, et la place des conditions de travail et du stress dans l'explication des retraits prématurés. Les résultats fournissent un matériel solide pour orienter non seulement la sensibilisation, mais aussi les actions à mettre en place au sein des entreprises pour encourager le maintien dans l'emploi des plus âgés. On notera par exemple que la prévention doit débuter avec les travailleurs dès l'âge de 46 ans, que la lutte contre le stress lié aux conditions de travail est nécessaire mais non suffisante pour prévenir les retraits prématurés, et qu'il faut surtout se concentrer sur une meilleure gestion des changements organisationnels et la valorisation du personnel pour endiguer les départs anticipés. ; Peer reviewed
In: European journal of work and organizational psychology: the official journal of The European Association of Work and Organizational Psychology, Band 19, Heft 1, S. 76-101