Partant des mutations du travail qui résultent des changements technologiques, des formes de prévention intégrées aux systèmes de gestion, des nouvelles formes d'organisation du travail et des rapports entre les experts scientifiques et le travail, l'auteur présente les innovations du travail qui modifient le rapport entre la sécurité, la santé et le travail.
Il est étonnant de constater que la sociologie, en tant que champ disciplinaire, s'est peu intéressée à l'innovation sociale. L'innovation sociale conduit à une transformation sociale par des actions intentionnelles. Deux grands concepts sociologiques permettent de traiter de cette question : une conception du changement social et une conception de la motivation de l'action sociale. Quatre théories sociologiques seront utilisées afin de clarifier la place qu'occupe l'innovation sociale dans leur conception respective du changement social et de l'action sociale soit la théorie du choix rationnel, le constructivisme social, l'institutionnalisme et la théorie des mouvements sociaux. L'innovation sociale ne fait pas partie du langage conceptuel d'aucune de ces théories, il faut voir comment le concept peut être intégré. Chaque théorie a ainsi une façon particulière de décrire les phénomènes en jetant un regard singulier sur le sens et les propriétés générales du phénomène et permet d'appréhender le savoir et la connaissance du phénomène par sa portée scientifique, sa signification ainsi que par le procédé de production de la connaissance.
"The paper examines the conditions under which the concept of social innovation is being cast. Three features of modern society were first identified as the hallmarks of a changing world: the dominance of large multinational firms, the decline of the welfare state and the individualisation of citizens. From this, we see how the society is being rebuilt through the constituency of social innovation in three key facets: the public interest and common good, a new approach to the concept of service and the networks strengthening the bonds of trust between citizens." (author's abstract)
La subjectivité des travailleurs, les aspects culturels de la santé et de la sécurité du travail, la représentation qu'ils se font des événements à risque dans leur travail, les stratégies défensives qu'ils déploient afin de contrer les effets néfastes du travail, les liens entre le travail et la vie hors travail sont des pistes nouvelles abordées dans cet ouvrage qui s'intéresse à plusieurs milieux de travail
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"The issue of mutual aid networks is part of an approach aimed at enhancing wellbeing and quality of working life by reviving links of solidarity among work colleagues. The development of this approach is closely associated with a deterioration of mental health at the workplace. Mutual aid networks created by local unions aim to help fix this hardship. The goals set for dealing with problems consist first of controlling, reducing or even eliminating the work factors that imperil mental health; next, of supporting employees through union involvement aimed at leading to a new type of relationship; and, finally, of defending their rights and facilitating their return to work under better conditions. It is a way of improving working conditions by introducing a type of relationship among the members that leads to rediscover the social dimension of human development, an answer to a need that becomes obvious in workplaces. This article consists of showing how these networks play a part in union renewal. Mutual aid networks' are devised as a social innovation emerging from actions by employees associated with the trade-union and voluntary associations. Although networks are starting to develop a degree of self-reliance in terms of operations, outer connections are needed. We offer an understanding of how these networks are structured and inserted into unions' institutionalised activities. This involves analysing the process of their setting-up and the links that develop between agents as well as with principals and union representatives. The activities are set out based on the type of problem submitted to the network. The paper is divided into two parts. The first part presents what has emerged from rapid transformations in the labour world in terms of mental health, work organisation and the need for these problems to be handled through new union practices that complete the traditional course of actions. In the second part, we introduce the outcomes of our research by showing the structure-forming elements of mutual aid networks, in particular their internal organisation, their operations, the types of intervention and the conception of the role of mutual aid provider." (author's abstract)
Résumé**: Au cours des dix dernières années, les acteurs de l'administration publique du Québec ont expérimenté une configuration organisationnelle créative et originale constituée des Comités ministériels sur l'organisation du travail (CMOT). Peu d'études et de recherches se sont intéressées à cette forme de partenariat entre l'État, les syndicats et les associations professionnelles. Nous proposons une étude de cas de trois CMOT que nous considérons comme étant des innovations sociales dans l'administration publique. Les acteurs ont du mal à s'entendre sur les frontières délimitant la zone d'influence des CMOT au sein des ministères. Des nouvelles tensions naissent entre les gestionnaires et les représentants syndicaux. Néanmoins, une nouvelle zone de coopération se forme conduisant à un nouvel équilibre dans les relations entre les acteurs de l'administration publique. Nous proposons une analyse de la mise en place des CMOT, de sa lente évolution marquée de ruptures et de reprises. Malgré les obstacles, les acteurs s'entendent pour affirmer que le partenariat est nécessaire à la bonne marche du processus de transformation de l'administration publique.
À la suite de modifications structurelles importantes, il est désormais fréquent, dans les organisations industrielles, d'observer les acteurs s'engager sur les voies de la concertation et du partenariat. S'appuyant sur la théorie de l'acteur-réseau, l'article présente le cheminement des agents d'un réseau d'innovation quant aux règles de fonctionnement d'une entreprise manufacturière et les jeux des agents de la gestion et du travail au cœur de celui-ci. Le processus se heurte toutefois à des contraintes organisationnelles et institutionnelles qui indiquent la clôture de l'innovation et en limitent l'étendue.
This paper examines the implementation of total quality management (TQM) programmes in four unionized plants where trade unions and managers join forces during the implementation process. This joint regulation between local union representatives and managers is supported at the institutional level where the state, private corporations and trade union confederations have paved the way for cooperative practices at the firm level. The economic and social situation of the firm strongly contributes to shaping the involvement of trade unions and labour in this joint regulation. The patterns of transformation resulting from the relations between management and labour are not universal, but are rather an outcome of negotiation between actors on TQM normative needs and the specifics of the social reality of the plant. The settlements between trade union officials and plant managers are experimental and are reached on a local level.