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Résumé Cet article porte sur les politiques familiales en Europe de l'Est. Malgré les lois égalitaires adoptées par le régime communiste, la division sexuelle du travail perdurait dans les faits. Or les coupes sombres opérées après 1989 dans les dépenses jugées trop onéreuses — crèches, congés parentaux, allocations familiales, notamment — ont accru les discriminations à l'égard des femmes. L'entrée dans l'Union européenne a certes imposé divers changements législatifs en matière d'égalité des droits, mais ils sont restés largement formels. Et le hiatus persistant entre sphère publique et sphère privée dans tous les pays de la région contribue au maintien, voire à l'approfondissement de rapports sociaux de sexe inégalitaires. *

Pour l'État aux prises avec un déficit croissant depuis une quinzaine d'années, tous les moyens sont bons pour tenter de le réduire. La solution proposée par les néo-libéraux réside en un désengagement étatique à la faveur de l'initiative privée, pour l'économique, mais aussi pour le social. Ce transfert de responsabilités dans le domaine social camoufle cependant trop souvent des inégalités sociales et économiques accrues pour les femmes. Le présent article cherche à démontrer, par le biais d'une étude de cas portant sur les allocations familiales fédérales, le caractère inadéquat de cette solution néo-libérale pour les femmes.

La question des politiques sociales constitue un enjeu majeur et une mise à l'épreuve des transformations opérées depuis dix ans dans les pays d'Europe centrale et orientale. Dans une optique de genre, elles apparaissent doublement importantes car elles contribuent à définir les contours de la citoyenneté et pèsent donc sur le statut conféré aux individus dans la société. L'article met en évidence nombre de changements par rapport aux orientations passées et souligne qu'un peu partout à l'Est, les politiques actuelles se traduisent par une dégradation de la vie quotidienne pour une très grande majorité de femmes. À la lumière, plus particulièrement des dynamiques à l'œuvre en Pologne, en Hongrie et en Bulgarie, il tente de saisir l'importance de l'intervention étatique dans tout ce qui touche à la sphère privée et d'apprécier, à ce titre, les effets des politiques publiques en matière de pratiques et de représentations.

The effects of existing gender & class inequalities on family & child care policy in postcommunist Poland are studied. An overview of women's status in communist Polish society is provided, emphasizing their participation in national labor markets & status as second-class citizens. After asserting that the communist Polish state failed to provide adequate child care programs, it is maintained that the influence of the Catholic Church contributed to the nation's failure to properly socialize its child care policy. The impact of Poland's democratic transition on the nation's social services is then considered; specific attention is dedicated to demonstrating the relative collapse of the nation's child care centers & nursery schools. In addition, the extent of discrimination experienced by women during this transition period is explored; reasons for Polish women's hesitancy to overtly rebel against such inequality are offered. It is concluded that Polish society continues to perceive women as mothers & that this perception of women will certainly hinder social reform. 3 Tables, 33 References. J. W. Parker

The effects of existing gender & class inequalities on family & child care policy in postcommunist Poland are studied. An overview of women's status in communist Polish society is provided, emphasizing their participation in national labor markets & status as second-class citizens. After asserting that the communist Polish state failed to provide adequate child care programs, it is maintained that the influence of the Catholic Church contributed to the nation's failure to properly socialize its child care policy. The impact of Poland's democratic transition on the nation's social services is then considered; specific attention is dedicated to demonstrating the relative collapse of the nation's child care centers & nursery schools. In addition, the extent of discrimination experienced by women during this transition period is explored; reasons for Polish women's hesitancy to overtly rebel against such inequality are offered. It is concluded that Polish society continues to perceive women as mothers & that this perception of women will certainly hinder social reform. 3 Tables, 33 References. J. W. Parker