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International audience ; In their project of forging a Moldovan identity that would justify the existence of the economically distressed Republic of Moldova as an independent state, the officials search for the symbols commonly used for forging nationhood. As these symbols are the same or not significantly different from those of the neighbouring Romanian state due to their common history (same official language, though differently labelled, same tricolor, similar coat-of-arms), the Moldovan officials perceive Romania as a threat. My analysis based on anthropological fieldwork pays special attention to the political declarations of the Moldovan government and questions their capacity of strengthening citizenship in a country in which ethnic minorities form more than 30% of the population and which experiences severe economic problems and massive emigration. The analysis draws also attention to the evolution of NATO and EU borders, which have accelerated the identity problems of Moldova, which does not wish to follow 'neither Russian, nor Romanian'

International audience ; In their project of forging a Moldovan identity that would justify the existence of the economically distressed Republic of Moldova as an independent state, the officials search for the symbols commonly used for forging nationhood. As these symbols are the same or not significantly different from those of the neighbouring Romanian state due to their common history (same official language, though differently labelled, same tricolor, similar coat-of-arms), the Moldovan officials perceive Romania as a threat. My analysis based on anthropological fieldwork pays special attention to the political declarations of the Moldovan government and questions their capacity of strengthening citizenship in a country in which ethnic minorities form more than 30% of the population and which experiences severe economic problems and massive emigration. The analysis draws also attention to the evolution of NATO and EU borders, which have accelerated the identity problems of Moldova, which does not wish to follow 'neither Russian, nor Romanian'

International audience ; In their project of forging a Moldovan identity that would justify the existence of the economically distressed Republic of Moldova as an independent state, the officials search for the symbols commonly used for forging nationhood. As these symbols are the same or not significantly different from those of the neighbouring Romanian state due to their common history (same official language, though differently labelled, same tricolor, similar coat-of-arms), the Moldovan officials perceive Romania as a threat. My analysis based on anthropological fieldwork pays special attention to the political declarations of the Moldovan government and questions their capacity of strengthening citizenship in a country in which ethnic minorities form more than 30% of the population and which experiences severe economic problems and massive emigration. The analysis draws also attention to the evolution of NATO and EU borders, which have accelerated the identity problems of Moldova, which does not wish to follow 'neither Russian, nor Romanian'

International audience ; Aux ruptures historiques majeures, les individus répondent de différentes façons : trauma ou déni, oubli ou engagement social ; leurs attitudes varient en fonction des générations, peuples, religions. Dans ces contextes, cherchant à collecter traces et récits d'un passé jamais directement observé, l'anthropologie doit emprunter aux méthodes d'autres sciences sociales pour d'intégrer la dimension diachronique dans son analyse du présent. Mais comment les informateurs transmettent l'expérience après une période de changement rapide à un tiers qui ne l'a pas partagée ? Sur des terrains particulièrement bouleversés par « l'histoire en train de se faire », où s'effondrent les normes ordinaires, où s'impose un registre d'incertitude quant aux issues de la situation, l'anthropologue est amené à repenser la prise en compte du « temps » dans ses analyses. De tels cas-limites - guerres civiles, changements de régime, catastrophes naturelles, migrations, démolitions - sont donc « bons à penser » en ce qu'ils permettent de questionner la méthode ethnographique. Les exemples présentés dans cet ambitieux numéro d'Ethnologie française sont tirés de cas étudiés en Europe (Autriche, Roumanie, Moldavie, Roumanie, Biélorussie), et mais aussi, hors d'Europe (Syrie, Chine, Haïti, Liban). Identifier les cadres temporels qu'un ethnographe qui ne partage pas le vécu de ses interlocuteurs rencontre dans la collecte des données ; contourner les difficultés posées par le caractère indéfinissable du présent ; considérer les questions soulevées par le rapport de la biographie à l'histoire (ou la « conscience historique ») dans l'analyse des faits collectés ; questionner le récit qui est fait de discontinuités politiques entrainant des ruptures d'intelligibilité de la réalité sociale : tels sont quelques-uns des objectifs de cette livraison.

International audience ; Aux ruptures historiques majeures, les individus répondent de différentes façons : trauma ou déni, oubli ou engagement social ; leurs attitudes varient en fonction des générations, peuples, religions. Dans ces contextes, cherchant à collecter traces et récits d'un passé jamais directement observé, l'anthropologie doit emprunter aux méthodes d'autres sciences sociales pour d'intégrer la dimension diachronique dans son analyse du présent. Mais comment les informateurs transmettent l'expérience après une période de changement rapide à un tiers qui ne l'a pas partagée ? Sur des terrains particulièrement bouleversés par « l'histoire en train de se faire », où s'effondrent les normes ordinaires, où s'impose un registre d'incertitude quant aux issues de la situation, l'anthropologue est amené à repenser la prise en compte du « temps » dans ses analyses. De tels cas-limites - guerres civiles, changements de régime, catastrophes naturelles, migrations, démolitions - sont donc « bons à penser » en ce qu'ils permettent de questionner la méthode ethnographique. Les exemples présentés dans cet ambitieux numéro d'Ethnologie française sont tirés de cas étudiés en Europe (Autriche, Roumanie, Moldavie, Roumanie, Biélorussie), et mais aussi, hors d'Europe (Syrie, Chine, Haïti, Liban). Identifier les cadres temporels qu'un ethnographe qui ne partage pas le vécu de ses interlocuteurs rencontre dans la collecte des données ; contourner les difficultés posées par le caractère indéfinissable du présent ; considérer les questions soulevées par le rapport de la biographie à l'histoire (ou la « conscience historique ») dans l'analyse des faits collectés ; questionner le récit qui est fait de discontinuités politiques entrainant des ruptures d'intelligibilité de la réalité sociale : tels sont quelques-uns des objectifs de cette livraison.

International audience ; Aux ruptures historiques majeures, les individus répondent de différentes façons : trauma ou déni, oubli ou engagement social ; leurs attitudes varient en fonction des générations, peuples, religions. Dans ces contextes, cherchant à collecter traces et récits d'un passé jamais directement observé, l'anthropologie doit emprunter aux méthodes d'autres sciences sociales pour d'intégrer la dimension diachronique dans son analyse du présent. Mais comment les informateurs transmettent l'expérience après une période de changement rapide à un tiers qui ne l'a pas partagée ? Sur des terrains particulièrement bouleversés par « l'histoire en train de se faire », où s'effondrent les normes ordinaires, où s'impose un registre d'incertitude quant aux issues de la situation, l'anthropologue est amené à repenser la prise en compte du « temps » dans ses analyses. De tels cas-limites - guerres civiles, changements de régime, catastrophes naturelles, migrations, démolitions - sont donc « bons à penser » en ce qu'ils permettent de questionner la méthode ethnographique. Les exemples présentés dans cet ambitieux numéro d'Ethnologie française sont tirés de cas étudiés en Europe (Autriche, Roumanie, Moldavie, Roumanie, Biélorussie), et mais aussi, hors d'Europe (Syrie, Chine, Haïti, Liban). Identifier les cadres temporels qu'un ethnographe qui ne partage pas le vécu de ses interlocuteurs rencontre dans la collecte des données ; contourner les difficultés posées par le caractère indéfinissable du présent ; considérer les questions soulevées par le rapport de la biographie à l'histoire (ou la « conscience historique ») dans l'analyse des faits collectés ; questionner le récit qui est fait de discontinuités politiques entrainant des ruptures d'intelligibilité de la réalité sociale : tels sont quelques-uns des objectifs de cette livraison.

Cet entretien aborde la question de la jeunesse et de sa conscience identitaire européenne, à travers le cas du programme phare Erasmus tel que reflété dans l'œuvre de fiction Auberge Espagnole de Cédric Klapisch. L'entretien avec Cédric Klapisch, réalisateur du film, et Anne Muxel, spécialiste des comportements politiques de la jeunesse, a été initié par André Burguière, qui a consacré ses travaux à l'histoire sociale de l'Europe, accompagné de Monica Heintz, anthropologue coordinatrice de ce numéro.

At a time of rising global economic precarity and social inequality, the field of economic anthropology offers solutions through the study of local and contextualized economic practices. This book is made up of an exciting collection of succinct essays authored by leading scholars primarily from the field of economic anthropology, but also featuring contributions from sociology and history. The chapters engage with debates at the cutting edge of research on the topics of Eurasia, the anthropology of postsocialism and the embeddedness of economic practices