Nous avons synthétisé la (diméthyl-2-2 hydroxy-5 chromanyl) phényléthylcétone-6 par une méthode qui ne laisse subsister aucune ambiguïté sur la structure de la substance obtenue ; cette dernière s'est révélée identique à la tétrahydrolonchocarpine obtenue par hydrogénation de la lonchocarpine naturelle.
L'étude de la culture de A. giganteus W., souche A. 1573 recueillie par Lozet (mission I.R.S.A.C. 1950-1953, en forêt dense équatoriale d'Afrique) a montré que cette souche avait gardé pendant plus de quatre ans, l'activité antibiotique que Lozet avait observée au moment de la récolte. La croissance de cette souche, revivifiée en moût de bière et cultivée sur ce même milieu, manifeste une période d'accroissement rapide de poids sec et, après un temps de stabilisation, une perte de poids. Il est remarquable que cette courbe de croissance coïncide avec la courbe d'activité antibiotique mesurée par la méthode des cylindres sur diverses souches bactériennes. L'extraction de l'antibiotique fournit une substance qui ne s'identifie pas à la Patuline ou à l'acide Kojique décrites dès 1944 à partir de souches de la même espèce par Florey et all.
Les auteurs montrent que la lonchocarpine, substance extraite du Lonchocarpus Sericeus H. B. et M., est la (5-hydroxy 2-2-diméthyl Δ-3-chroményl) 6-styrylcétone.