La relation frère-soeur: parenté et rites chez les Meo de l'Inde du Nord
In: Recherches d'histoire et de sciences sociales 49
31 Ergebnisse
Sortierung:
In: Recherches d'histoire et de sciences sociales 49
In: Ateliers d'anthropologie
ISSN: 2117-3869
In: Ateliers d'anthropologie, Heft 42
ISSN: 2117-3869
In: Ethnologie française: revue de la Société d'Ethnologie française, Band 45, Heft 4, S. 745-754
ISSN: 2101-0064
Si en Inde notamment, la relation frère-sœur se définit en rapport à l'alliance du mariage et à la construction rituelle de la filiation, il en va différemment dans la parenté en Europe contemporaine. C'est à partir de trois romans et de trois films considérés comme des récits ethnographiques que nous l'analyserons. Dans ces fictions, c'est l'ambiguïté et la tension qui sont au cœur des relations entre ces germains de sexe opposé : dans les romans, c'est un amour fusionnel jusqu'à l'inceste entre frère et sœur, amour stérile qui dévalorise tout autre relation de parenté ; dans les films, c'est la prééminence de la sœur sur le frère, mensonge de la sœur pour éduquer son frère. Il apparaît bien à partir de ces exemples que l'alternative se situe entre l'inceste et la filiation, sans que le mariage soit considéré comme une dimension importante de la construction sociale de la parenté.
In: Archives de sciences sociales des religions: ASSR, Heft 161, S. 189-199
ISSN: 1777-5825
In: Archives de sciences sociales des religions: ASSR, Heft 154
ISSN: 1777-5825
In: Ateliers du LESC, Heft 28, S. 7-8
ISSN: 1954-3646
International audience ; In Lebanon, political feelings are expressed through relations based on domination, patronage or competition. Exercising power is but one (intense) aspect of the relation between the violence in words and in deeds running through all social strata. Various figures are presented: the young killer, the smooth talker, the "youth leader", the head of family and the warlord who is tempted to defy heaven. The first three try to prevail through their actions or their control over language, but have limited influence over agnates. The last two act violently, manifest their will to power and use relations based on dependence. The words used in opinions moderate or exacerbate political tensions, but they offer no means for legitimating or controlling the acts of violence and clashes that, out of hand, resulted in massacres during the civil war. ; Au Liban, les passions politiques se manifestent par une mise en scène des liens de domination, de clientèle, de compétition, l'exercice du pouvoir n'étant qu'un aspect exacerbé des rapports entre violence verbale et violence physique qui sont inscrites dans toutes les strates de la société. Différents personnages sont présentés à travers leurs performances : le jeune tueur, le beau parleur, le « leader des jeunes », le chef de famille et le seigneur qui est tenté de défier le ciel. Les trois premiers cherchent à s'imposer par leur action et/ou leur maîtrise de la parole en n'ayant qu'une influence limitée sur leurs agnats alors que les deux derniers agissent violemment en s'appuyant sur les relations de dépendance et en manifestant leur volonté de pouvoir. Par sa parole, l'opinion tempère ou exacerbe les tensions politiques, mais elle n'offre aucun moyen de légitimer ou de contrôler les échanges de violence et les affrontements qui ont dérapé et provoqué les massacres de la guerre civile.
BASE
International audience ; In Lebanon, political feelings are expressed through relations based on domination, patronage or competition. Exercising power is but one (intense) aspect of the relation between the violence in words and in deeds running through all social strata. Various figures are presented: the young killer, the smooth talker, the "youth leader", the head of family and the warlord who is tempted to defy heaven. The first three try to prevail through their actions or their control over language, but have limited influence over agnates. The last two act violently, manifest their will to power and use relations based on dependence. The words used in opinions moderate or exacerbate political tensions, but they offer no means for legitimating or controlling the acts of violence and clashes that, out of hand, resulted in massacres during the civil war. ; Au Liban, les passions politiques se manifestent par une mise en scène des liens de domination, de clientèle, de compétition, l'exercice du pouvoir n'étant qu'un aspect exacerbé des rapports entre violence verbale et violence physique qui sont inscrites dans toutes les strates de la société. Différents personnages sont présentés à travers leurs performances : le jeune tueur, le beau parleur, le « leader des jeunes », le chef de famille et le seigneur qui est tenté de défier le ciel. Les trois premiers cherchent à s'imposer par leur action et/ou leur maîtrise de la parole en n'ayant qu'une influence limitée sur leurs agnats alors que les deux derniers agissent violemment en s'appuyant sur les relations de dépendance et en manifestant leur volonté de pouvoir. Par sa parole, l'opinion tempère ou exacerbe les tensions politiques, mais elle n'offre aucun moyen de légitimer ou de contrôler les échanges de violence et les affrontements qui ont dérapé et provoqué les massacres de la guerre civile.
BASE
International audience ; In Lebanon, political feelings are expressed through relations based on domination, patronage or competition. Exercising power is but one (intense) aspect of the relation between the violence in words and in deeds running through all social strata. Various figures are presented: the young killer, the smooth talker, the "youth leader", the head of family and the warlord who is tempted to defy heaven. The first three try to prevail through their actions or their control over language, but have limited influence over agnates. The last two act violently, manifest their will to power and use relations based on dependence. The words used in opinions moderate or exacerbate political tensions, but they offer no means for legitimating or controlling the acts of violence and clashes that, out of hand, resulted in massacres during the civil war. ; Au Liban, les passions politiques se manifestent par une mise en scène des liens de domination, de clientèle, de compétition, l'exercice du pouvoir n'étant qu'un aspect exacerbé des rapports entre violence verbale et violence physique qui sont inscrites dans toutes les strates de la société. Différents personnages sont présentés à travers leurs performances : le jeune tueur, le beau parleur, le « leader des jeunes », le chef de famille et le seigneur qui est tenté de défier le ciel. Les trois premiers cherchent à s'imposer par leur action et/ou leur maîtrise de la parole en n'ayant qu'une influence limitée sur leurs agnats alors que les deux derniers agissent violemment en s'appuyant sur les relations de dépendance et en manifestant leur volonté de pouvoir. Par sa parole, l'opinion tempère ou exacerbe les tensions politiques, mais elle n'offre aucun moyen de légitimer ou de contrôler les échanges de violence et les affrontements qui ont dérapé et provoqué les massacres de la guerre civile.
BASE
In: Ateliers du LESC, Heft 26, S. 245-254
ISSN: 1954-3646
International audience ; Après l'indépendance, l'Inde moderne s'est voulue une démocratie laïque. Elle a emprunté aux institutions occidentales pour établir l'État-nation. Depuis Tocqueville (La démocratie en Amérique), on a beaucoup discuté de la relation entre religion et politique en s'interrogeant sur leur complémentarité (cas américain) ou leur opposition (cas français) dans les démocraties modernes. Comme cela a été noté, l'Inde indépendante a d'abord associé la reconnaissance des multiples religions à l'unité des institutions politiques laïques1. Mais elle se retrouve à la fin du siècle dans une situation conflictuelle entre ces religions et des mouvements qui veulent remettre en question la séparation entre le religieux et le politique. C'est essentiellement le Parti du Congrès (celui de Gandhi et de Nehru) qui, pendant quarante ans, a développé et mis en place les institutions de la démocratie laïque. Depuis deux décennies, un parti nationaliste hindou, le bjp, veut promouvoir un État national hindou et s'oppose violemment aux musulmans. La question cruciale en Inde est de savoir si la séparation entre religion et politique va persister dans les institutions démocratiques indiennes ou si l'on va assister à une sorte de guerre de religions, principalement entre hindous et musulmans. Mon propos n'est pas d'analyser les luttes au niveau national entre partisans d'un État laïc et partisans d'un État théocratique, mais de saisir comment ce conflit idéologique se manifeste de manière spécifique dans un cadre local. De nombreux travaux ont été consacrés aux castes en Inde2. On notera brièvement quelques points. En termes de statut, la caste des Brahmanes ou prêtres se situe au sommet de la hiérarchie, celles des intouchables en bas. Généralement, les guerriers constituent de hautes castes, venant juste après celle des Brahmanes. Dans les différentes régions du pays, ils forment l'ossature des royaumes ; les souverains, ainsi que les principaux dirigeants sont issus de leur rang. Parmi les autres castes, il faut noter celle des marchands, et les castes de services (composées d'artisans comme les potiers, les bijoutiers, mais aussi les barbiers, les blanchisseurs, les bardes, etc.).
BASE
International audience ; Après l'indépendance, l'Inde moderne s'est voulue une démocratie laïque. Elle a emprunté aux institutions occidentales pour établir l'État-nation. Depuis Tocqueville (La démocratie en Amérique), on a beaucoup discuté de la relation entre religion et politique en s'interrogeant sur leur complémentarité (cas américain) ou leur opposition (cas français) dans les démocraties modernes. Comme cela a été noté, l'Inde indépendante a d'abord associé la reconnaissance des multiples religions à l'unité des institutions politiques laïques1. Mais elle se retrouve à la fin du siècle dans une situation conflictuelle entre ces religions et des mouvements qui veulent remettre en question la séparation entre le religieux et le politique. C'est essentiellement le Parti du Congrès (celui de Gandhi et de Nehru) qui, pendant quarante ans, a développé et mis en place les institutions de la démocratie laïque. Depuis deux décennies, un parti nationaliste hindou, le bjp, veut promouvoir un État national hindou et s'oppose violemment aux musulmans. La question cruciale en Inde est de savoir si la séparation entre religion et politique va persister dans les institutions démocratiques indiennes ou si l'on va assister à une sorte de guerre de religions, principalement entre hindous et musulmans. Mon propos n'est pas d'analyser les luttes au niveau national entre partisans d'un État laïc et partisans d'un État théocratique, mais de saisir comment ce conflit idéologique se manifeste de manière spécifique dans un cadre local. De nombreux travaux ont été consacrés aux castes en Inde2. On notera brièvement quelques points. En termes de statut, la caste des Brahmanes ou prêtres se situe au sommet de la hiérarchie, celles des intouchables en bas. Généralement, les guerriers constituent de hautes castes, venant juste après celle des Brahmanes. Dans les différentes régions du pays, ils forment l'ossature des royaumes ; les souverains, ainsi que les principaux dirigeants sont issus de leur rang. Parmi les autres castes, il ...
BASE
International audience ; Après l'indépendance, l'Inde moderne s'est voulue une démocratie laïque. Elle a emprunté aux institutions occidentales pour établir l'État-nation. Depuis Tocqueville (La démocratie en Amérique), on a beaucoup discuté de la relation entre religion et politique en s'interrogeant sur leur complémentarité (cas américain) ou leur opposition (cas français) dans les démocraties modernes. Comme cela a été noté, l'Inde indépendante a d'abord associé la reconnaissance des multiples religions à l'unité des institutions politiques laïques1. Mais elle se retrouve à la fin du siècle dans une situation conflictuelle entre ces religions et des mouvements qui veulent remettre en question la séparation entre le religieux et le politique. C'est essentiellement le Parti du Congrès (celui de Gandhi et de Nehru) qui, pendant quarante ans, a développé et mis en place les institutions de la démocratie laïque. Depuis deux décennies, un parti nationaliste hindou, le bjp, veut promouvoir un État national hindou et s'oppose violemment aux musulmans. La question cruciale en Inde est de savoir si la séparation entre religion et politique va persister dans les institutions démocratiques indiennes ou si l'on va assister à une sorte de guerre de religions, principalement entre hindous et musulmans. Mon propos n'est pas d'analyser les luttes au niveau national entre partisans d'un État laïc et partisans d'un État théocratique, mais de saisir comment ce conflit idéologique se manifeste de manière spécifique dans un cadre local. De nombreux travaux ont été consacrés aux castes en Inde2. On notera brièvement quelques points. En termes de statut, la caste des Brahmanes ou prêtres se situe au sommet de la hiérarchie, celles des intouchables en bas. Généralement, les guerriers constituent de hautes castes, venant juste après celle des Brahmanes. Dans les différentes régions du pays, ils forment l'ossature des royaumes ; les souverains, ainsi que les principaux dirigeants sont issus de leur rang. Parmi les autres castes, il ...
BASE
Les pir chez les Meo (Inde du Nord) inTerrain, 1995 n° 24, pp. 43-56 Raymond Jamous ; International audience ; « Faire » le saint au sens où nous l'entendons dans cet article, ce n'est pas le créer, le fabriquer, c'est plutôt le faire exister, l'inscrire dans des lieux particuliers, dans un univers de relations sociales, religieuses, politiques. Plus encore, « faire » doit être compris, comme c'est souvent le cas en Inde, dans le sens d'accomplir un acte rituel. Dans la région du Mewat (Inde du Nord) qui m'intéresse, le pir, terme persan que l'on traduit généralement par saint, est un personnage particulier qui agit par-delà sa mort (Ahmad 1981, Troll 1992). Il peut avoir ou non une hagiographie. Mais là n'est pas l'essentiel. C'est dans et par le rite qu'il devient actif, ou plus précisément qu'il interagit avec les vivants. Cela signifie que l'absence de rite n'entraîne pas sa disparition. Il reste présent mais n'occupe plus la place qui lui était momentanément impartie. Il devient un saint potentiel. C'est dans ce contexte qu'il faut aussi comprendre le sens de « défaire » et « refaire » le saint. Les saints du Mewat ne forment pas une catégorie unique, ils sont différenciés selon les niveaux de réalité sociale où ils s'inscrivent, dans un contexte d'interaction entre hindous et musulmans. Il y a plusieurs figures de saints qui ne dépendent pas simplement de leur plus ou moins grand charisme, mais des lieux dans lesquels ils sont insérés, des représentations dont ils sont l'objet. Etudier la sainteté dans cette région, c'est analyser la configuration des saints présents dans des espaces diversifiés et considérer les positions différentes qu'ils occupent au sein de divers modes de relation.
BASE