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Une «spin-offs» universitaire est une entreprise constituée au départ de l'Université et de membres de la communauté universitaire pour exploiter commercialement des connaissances ou des résultats de recherches issus de l'Université.
Culture universitaire et culture d'entreprise n'ont pas le même objectif. Pour l'Université, le but est l'enseignement, la recherche et le service à la communauté ; l'entreprise vise à créer de la valeur économique. Les deux cultures sont complémentaires et elles étaient quasi sans recouvrement.
Les «spin-offs» universitaires changent cette vision en liant l'Université à la création de valeur économique.
Après un panorama des «spin-offs» universitaires (au 31 janvier 1999), on en fait l'analyse au point de vue des faillites, du chiffre d'affaires, de la création d'emplois, de la valeur ajoutée et de l'autonomie financière.
On met en évidence les phases successives allant de l'idée à sa commercialisation par «spin-offs».
On observe les bonnes pratiques quant à l'évaluation d'un projet, au rôle des incubateurs, des centres d'entrepreunariat, aux partenaires financiers.
En conclusion, trois éléments ont modifié le paysage de la création d'entreprises en Europe : le développement de l'Union européenne, l'évolution du capitalisme et le développement des réseaux.
Une quatrième mission s'ajoute ainsi aux trois missions traditionnelles de l'Université, la valorisation commerciale de sa recherche. Les Universités belges s'y sont engagées à des degrés variables.

En fin de la décennie 60, le premier rapport du Club de Rome, «Halte à la croissance », avait conduit un courant de pensée à préconiser l'organisation progressive d'un taux de croissance zéro. L'expression la plus nette en avait été la Lettre Mansholt.
Après deux décennies, sur la base de la pollution de la biosphère et plus spécialement du risque de réchauffement du climat par effet de serre, on assiste à une réaffirmation de la nécessité d'un développement sans croissance.
Cette tendance rejoint celle de l'écologisme radical (deep ecology) qui donne à la biosphère une valeur idéologique, supérieure à celle de l'espèce humaine et critique les tendances de la modernité.
Nous concluons en plaidant pour un développement durable (sustainable development) lié à une croissance organisée pour sauvegarder les grands équilibres écologiques, croissance basée sur la coopération et la solidarité à l'échelle du monde.
L'utopie de la croissance zéro aura eu son utilité : attirer l'attention sur des dangers qui sont réels dans l'évolution de notre société, y réfléchir, susciter une concertation avec toutes les forces productrices pour réaliser un développement durable.

Au moment où la réduction de la menace force à repenser la stratégie militaire et à revoir les priorités de la défense, nous sommes à la veille d'un saut qualitatif sensible conduisant à une panoplie d'armes et de systèmes d'armes intelligents.
Des capteurs performants fournissent les informations de base en filtrant l'ess¬ entiel de l'accessoire.
Les principaux senseurs sont les sonars, les radars et les caméras infrarouges. Pour chacun d'eux, des progrès importants viennent d'être accomplis. Sonar à basse fréquence. Radar à commande de phase. Caméras infrarouges avec semi-conducteurs refroidis à une température cryogénique.
Lorsque les opérations de détection, fusion et identification sont accomplies, l'arme dispose d'une représentation objective de son environnement perçu. Toutes les techniques de l'intelligence artificielle sont alors utilisées pour en déduire une conduite à tenir pour effectuer la mission.
Ces armes intelligentes sont très en avance sur la stratégie militaire faite par des hommes non formés à ces armes intelligentes.

Le rapport de la Commission des sages (1976), actualisé en 1982, a été revu pour tenir compte des leçons de la catastrophe de Tchernobyl.
Le nouveau document traite en outre de problèmes non abordés antérieurement.
Nous passons en revue les points suivants qu'il étudie en détail :
— l'économie de la production d'énergie nucléaire aujourd'hui ;
— les atteintes à l'environnement ;
— les leçons à tirer des accidents quant aux aspects sanitaires de la sûreté nucléaire ;
— la sécurité nucléaire et l'effet de l'hydrogène ;
— le retraitement et le stockage des déchets radioactifs ; — le déclassement et le démantèlement des centrales nucléaires ;
— les nouvelles technologies «propres » pour le charbon ;
— la fusion nucléaire.
L'examen approfondi qui a été effectué permet de confirmer sans modification les conclusions du rapport de 1982 et de les compléter :
— l'énergie nucléaire peut continuer à être utilisée sans risques inacceptables moyennant le respect des recommandations énoncées ;
— l'énergie nucléaire reste, dans les conditions belges, la plus économique et la moins polluante ;
— le développement de nouvelles techniques (chaudières à lit fluidisé et gazéification) n'a pas modifié cette conclusion.

Le Rapport à la Fondation Roi Baudouin énonce un ensemble de recommandations touchant :
— l'amélioration de la symbiose entre la science et la technologie d'une part, la société d'autre part ;
— l'information objective et poussée des décideurs publics sur les facteurs porteurs d'avenir ;
— la réorganisation nécessaire des centres et unités de recherche liés au change¬ ment d'échelle qui s'est produit dans les moyens que certaines entreprises consacrent à la recherche ;
— la mobilité de l'emploi scientifique ;
— l'aide publique à la recherche, son montant et sa répartition entre le national et le régional ;
— la participation de la Belgique à la recherche internationale ;
— les effets économiques et de financement de la R-D ;
— la sélection et l'évaluation des projets de recherche.
Dans le domaine du financement, le rapport explique une forme nouvelle de financement visant à encourager la création d'entreprises innovatrices : le Research and Development Limited Partnership (RDLP).
Il recommande l'adoption d'un système de RDLP en Belgique, adapté à notre fiscalité.