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Bosnia and Herzegovina is widely known as a "complex State" that has struggled to progress towards EU accession due to internal divisions. More than 25 years after the war ended, the country seems to remain stuck in transition. Recently, secession claims from Republika Srpska (RS) have become more concrete, a crisis has been triggered around the Constitutional Court. Amid these dynamic developments, a judgment by the European Court of Human Rights (ECtHR) could cause tensions, if not even the opening of Pandora's box: After a series of previous judgments of a similar kind, on 29 August, 2023, the ECtHR published its judgment in the case of Kovačević v. Bosnia and Herzegovina. The judgment is a fundamental and systemic critique of the power-sharing arrangements and clearly determines the direction any constitutional amendment or reform needs to take: The only possible way is to reduce the institutional relevance of ethnicity and of the privileged status of 'constituent peoples'.

Le Tyrol du Sud bénéficie du statut spécial de Région autonome en Italie. Dans une perspective comparative, le cas sud-tyrolien est très particulier tant en termes de compétences et de garanties, qu'en termes de durée, démontrant les effets de plusieurs décennies d'autonomie fonctionnelle. Ceci pose d'intéressantes questions au regard de la capacité durable à faire vivre ensemble des intérêts conflictuels, mais également en ce qui concerne les relations avec l'État italien et l'influence de ce système d'autonomie sur le processus de fédéralisation en Italie (qui connaît une période difficile après les ambitieuses réformes constitutionnelles de 2001). À l'inverse, on peut s'interroger sur l'impact que la crise actuelle du système politique italien peut avoir sur le Tyrol du Sud. L'objectif de cet article est donc d'analyser la situation du Tyrol du Sud comme cas d'étude dans le contexte de l'Italie.

More than 20 years after the violent break-up of Yugoslavia European efforts to create sustainable States in the Western Balkans, as discussed in the papers of this Special Issue, have brought about some progress, but a lot of work remains. This conclusion will draw on some of the themes developed in the previous papers and contrast to what extent EU Member State-Building provides a new framework for enlargement and what the key questions of sustainable expansion of the EU and functional statebuilding through conditionality will be. It concludes that the EU's current engagement with the Western Balkans faces many problems and obstacles and therefore some reconsideration might be necessary.

Résumé La création des États-nations dans les Balkans occidentaux après le démantèlement de la Yougoslavie a donné lieu à une plus grande demande de prise en compte de la diversité. Ce paradoxe s'explique par divers facteurs : malgré la tragédie de la violence ethnique et les tentatives de « nettoyage ethnique » durant les années quatre-vingt-dix, il n'y a pas eu d'homogénéisation de la population et la diversité est toujours la caractéristique de la plupart des (nouveaux) États dans la région. La nécessité de garantir la stabilité régionale pour les États, mais également l'importance d'assurer un vivre-ensemble pacifique dans la diversité comme indicateur d'un système démocratique vraiment pluraliste, ont conduit à différentes formes d'intervention de la part de la communauté internationale, poursuivies par la conditionnalité européenne. La principale variable que l'on peut identifier dans une étude comparée est l'utilisation du territoire pour accommoder la diversité (ethnique). En suivant le modèle d'État-nation d'Europe centrale et orientale, l'identification des groupes avec un territoire spécifique a souvent conduit à des aspirations nationalistes exclusives et à la violence ethnique ; le défi d'aujourd'hui est d'assurer la diversité, par exemple les droits de l'homme et les revendications des groupes, à l'intérieur d'un cadre territorial stable.