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L'article propose un déplacement de notre regard analytique sur la nation, prise comme artefact politique pour envisager le processus de socialisation et de représentation de l'individu dans le corps politique par le biais de la narration. L'auteur propose de confronter deux modes de construction d'appartenance au politique : la performance et la narration suggérant que la construction performative d'un soi par rapport à d'autres libère le sujet de la fidélité au destin collectif. Cette démarche exige la prise en compte de l'histoire sociale du rapport au temps et à l'expérience. Les représentations offrent aux mémoires individuelles des cadres permettant la mise au présent et le partage des expériences, plates-formes de négociation d'un vivre ensemble.

RésuméL'universel comme horizon d'attente des savoirs issus de divers champs épistémologiques autorise le comparatisme, pratiqué comme dialogue, à condition de partir du pluralisme. Il se démarque du relativisme par le postulat de conversation ; le tiers, un horizon idéel, en étant le médiateur. S'appuyant sur l'expérience de ses recherches sur mémoires et histoire des sociétés urbaines d'Afrique centrale, l'auteur souligne l'irréductibilité de la tension entre le savoir scolastique et les savoirs pratiques soumis à l'urgence de l'action. En fait partie la tension entre l'objectivation, qu'opère le premier, et l'exigence éthique de respect pour les acteurs. Le présent, au sens de l'actuel, constitue le lieu où ces tensions travaillent. Le pluralisme épistémologique postule l'analyse de ce travail dans le respect de l'autonomie de chaque savoir. À l'instar du présent, un point de vue sur le temps, le particulier est un point de vue sur l'universel.

La "Bindo-Promotion", une agence de ristourne, promet un taux de remuneration entre 500 et 800% pour une renonciation de ses avoirs de 45 jours francs. Ainsi, au Zaire, le secteur informel dicte la politique de la circulation monetaire. Ces agences de ristourne inquietent de par leur cote demagogique, le statut juridique non clair, mais surtout par l'inflation galoppante qu'elles produisent. L'auteur explique le fonctionnement des differentes agences de ristourne qui ont fonctionne au Zaire ces derniers temps avant que l'Etat ne devoile l'escroquerie qu'elles representaient apres la faillite de Bindo qui se retrouva en prison. Enfin, l'auteur analyse egalement le role de l'Etat dans ce systeme et met en relief les interets politiques qui se profilent derriere les promotions. (DÜI-Mfg)