RésuméDepuis le ixesiècle, un nombre grandissant d'investisseurs privés et publics de l'Empire abbasside participent à un mouvement de commercialisation de produits manufacturés auprès d'artisans et de paysans. Lefiqh, système de normes juridiques et éthiques qui, à partir du viiiesiècle, se répand dans tout l'empire musulman, réagit à cette intensification de l'échange commercial par une interprétation plus sophistiquée du droit des contrats. Cet article traite de la manière par laquelle, au cours des xieet xiiesiècles, les juristes transoxaniens de l'école hanéfite du droit musulman utilisent lesalamcomme un contrat d'investissement. Les investisseurs, grâce à l'avance d'un capital, acquièrent de leurs partenaires l'obligation personnelle de livrer, à une date ultérieure, déterminée par contrat, une quantité de biens fongibles. Cet échange transforme le partenaire en débiteur et permet à l'investisseur d'utiliser le temps entre le paiement du capital et la livraison des biens comme justification pour baisser les prix en dessous du niveau du marché. Il lie, en même temps, la production standardisée des biens et leur commercialisation au concept d'obligation personnelle en tant qu'objet d'investissement. Les formes dusalamdiscutées par les juristes étaient étroitement liées à la diffusion, dans l'empire, de nouvelles techniques dans la manufacture des biens, et leur raisonnement désignait la connaissance des modèles et méthodes de leur production comme conditionsine qua nonpour toute description acceptable des biens, objets de l'obligation personnelle.La construction hanéfite dusalama constitué un pas important vers la rationalisation des contrats synallagmatiques et vers l'élargissement, dans l'espace et le temps, de leur influence sur la production et l'échange des biens. Comme d'autres processus de rationalisation, l'élaboration dusalams'est faite au prix d'une inégalité accrue entre les acteurs, formellement indépendants, mais liés les uns aux autres dans la production et l'échange des biens par le lien de la créance et de la dette.
RésuméDes textes juridiques de la Transoxiane des XIeet XIIesiècles sur la corruption sont analysés à la lumière des hypothèses sur la différentiation entre sous-systèmes sociaux développées par la théorie des systèmes, textes comparés aux House Rules de la Chambre des représentants sur les cadeaux et les contributions au regard des notions de souveraineté exprimées dans ces deux systèmes normatifs.
Am Beispiel Marokkos soll im vorliegenden Aufsatz gezeigt werden, daß der kategoriale Gebrauch der Begriffe Tradition und Moderne als antagonistische Gegensätze nur dadurch möglich wird, daß der Begriff der Tradition den der Geschichte verdrängt hat. Der Verfasser geht auf die Entwicklung des Traditionsbegriffs im 19. Jhdt. ein. Die Überzeugung, daß innerhalb eines territorialen, kulturellen, sozialen und nationalen Zusammenhanges eine traditionale Gesellschaft mit einer kapitalistisch betriebenen Industrie und Landwirtschaft koexistieren kann, ohne grundlegend reformiert zu werden, wird von den nachnapoleonischen Kolonialverwaltungen formuliert. In ihrer Nachfolge wird in den 50er Jahren dieses Jhdts. das Modell der dualistischen Gesellschaften entwickelt, das bis heute die Diskussion über Entwicklung und Entwicklungsländer bestimmt. Zu Beginn des französischen Protektorats über Marokko wurde das Land in ein sogenanntes nützliches und ein unerläßliches Marokko eingeteilt, in denen das Nebeneinander einer modernen, kapitalistischen und einer traditionalen, vorkapitalistischen Ökonomie entstand. Die in einem Teil des Landes entstandenen kapitalistischen Ökonomien und Verwaltungen veränderten jedoch auch den Rest des Landes in einer Weise, die die Bezeichnung traditionale Gesellschaft als unsinnig erscheinen läßt. Der Verfasser geht auf die wichtigsten Merkmale der Stammesgesellschaft des 19. Jhdts. in der Region, in der die traditionale ländliche Gesellschaft anzusiedeln ist, ein. Diese Merkmale sind am Ende der Protektoratszeit nicht mehr vorhanden. Gegenüber der Gesellschaft des 19. Jhdts. unterscheidet sich die heute als traditional bezeichnete Gesellschaft durch eine neue demographische Struktur, ein verändertes Verhältnis zwischen Bevölkerung und Ressourcen, ein verändertes Verhältnis von Stadt und Land sowie durch eine veränderte Bedeutung von Landwirtschaft und Viehzucht. Es gibt also keine traditionelle Gesellschaft in Marokko, sondern nur Traditionen der marokkanischen Gesellschaft. (SD)
In: Zeitschrift für ausländisches öffentliches Recht und Völkerrecht: ZaöRV = Heidelberg journal of international law : HJIL, Band 64, Heft 4, S. 865-978
Mahmoudi, Said: The Shari'a in the new Afghan Constitution: contradiction or compliment? - S. 867-880 Johansen, Baber: The relationship between the constitution, the Shari'a and the figh: the jurisprudence of Egypt's Supreme Constitutional Court - S. 881-896 Grote, Rainer: Separation of powers in the new Afghan Constitution - S. 897-916 Lau, Martin: The independence of judges under islamic law, international law and the new Afghan Constitution - S. 917-928 Tellenbach, Silvia: Fair trial guarantees in criminal proceedings under islamic, Afghan constitutional and international law - S. 929-942 Die Verfassung der Islamischen Republik Afghanistan - S. 943-978