Les jeunes qui célébraient Halloween dans un quartier festif de Séoul n'ont pas été apaisés, comme le font les fêtes traditionnelles de fin d'année, mais sacrifiés sur l'autel de notre société du risque.
Nous analysons ici quelques éléments structurels qui ont influencé l'émergence, le développement et le succès de ce qui est appelé la vague coréenne (ou Hallyu) dans le domaine cinématographique. Parmi ces éléments se trouvent un mode opératoire hybride consistant en une forte implication de l'État (législation, subventions, institutions de soutien) en synergie avec les grandes entreprises privées, ainsi qu'une conjonction active et délibérée de différents facteurs mis en place par un spectre d'acteurs variés, qui ont permis le développement d'un soft power à la coréenne, même si cette « vague » coréenne apparaît protéiforme.
La Corée du Nord n'est connue du grand public français qu'à travers l'éternel retour de la crise nucléaire, les gesticulations de ses leaders ou les questions humanitaires. Peut-on dire quelque chose de nouveau à son propos ? Est-il seulement possible de faire de la recherche sur la Corée du Nord, et même en Corée du Nord ?00Nous faisons le pari que oui. Nous : une équipe de chercheurs spécialistes d'études coréennes et animés du désir de prendre la Corée du Nord au sérieux, sans nous prendre trop au sérieux. Depuis une quinzaine d'années, nous allons en Corée du Nord, non pas pour découvrir les coulisses d'un spectacle connu, mais pour développer des contacts directs avec nos collègues et échanger avec eux sur un sujet commun - la ville. Collage foisonnant des résultats de notre expérience, ce livre vous emmènera avec nous à Pyongyang, dans une chasse aux thomassons, ces mystérieux monuments urbains qui ont perdu leur sens. Cette enquête nous permet de partager notre savoir direct sur la Corée du Nord, mais aussi nos émotions et nos obsessions, de réfléchir à ce que signifie ± faire du terrain ? en sciences sociales ou à la difficulté d'écrire nos livres et nos articles.00Cet ouvrage s'adresse donc à tous les lecteurs désireux d'apprendre sur la Corée du Nord des choses qu'ils ne liront pas dans des ouvrages plus classiques. Au passage, ils en apprendront davantage sur notre travail de scientifiques sur le terrain : en toutes circonstances, nous nous efforçons de rester fidèles à notre mission qui est de collecter des matériaux de recherche et de mieux comprendre les sociétés que nous étudions
La place de la Corée du Sud sur la scène internationale a radicalement changé ces quarante dernières années. Le succès mondial de la série Squid Game , du film Parasite ou du groupe de musique BTS, parmi d'autres, y fait désormais écho à celui des produits des grands conglomérats familiaux ( chaebols ) sud-coréens, de Samsung à Hyundai. Le petit pays méconnu, dorénavant treizième puissance mondiale, déploie ses produits (K-products) dans de multiples domaines et est devenu un créateur de tendances .
Comment faire du terrain en Corée du Nord ? Nous faisons ici le bilan de plus de dix ans de travail en République populaire démocratique de Corée, et ce, dans différentes disciplines, en individuel comme en collectif interdisciplinaire. Il s'agit tout d'abord d'assumer une position critique face à ce terrain difficile en situation de contexte fermé . Loin d'être unique, la Corée du Nord pose des problèmes connus tels que la surveillance, l'asymétrie des positions, le risque d'instrumentalisation, la difficulté de l'interprétation. S'y ajoute une saturation scopique liée à des régimes de visibilité concentrés et à un rapport omniprésent au pouvoir limitant observations et entretiens. Le chercheur de terrain doit donc essayer de trouver des formes alternatives d'enquête et de restitution. Après avoir défini les spécificités du terrain scientifique en Corée du Nord et ses difficultés, nous présentons quelques pistes pour mener une recherche résiliente, capable d'offrir des contre-discours sur ce pays méconnu.
International audience ; Le développement d'un champ des Partition Studies, initié en Inde dans les années 1990 dans différentes disciplines (histoire, sciences politiques, géographie, mais aussi histoire culturelle, études littéraires, études cinématographiques 1) mobilisées autour de la redécouverte des événements de 1947, invite à une réflexion globale sur les divisions territoriales. En dissociant leur réflexion des approches disciplinaires, les Partition Studies incitèrent à considérer les partitions comme des paradigmes qui structurent en profondeur les identités, les imaginaires et leurs réseaux de représentations. Elles offrirent ainsi une base critique inédite pour penser l'histoire comme les effets et les héritages des « longues » partitions du XX e siècle. Elles suggérèrent également les possibilités et la pertinence d'approches comparatistes quand, comme le souligne Anna Bernard dans ses travaux sur les partitions indienne, irlandaise et israélo-palestinienne, certains récents travaux en histoire, littérature et études culturelles mettent en évidence une expérience partagée du traumatisme, que les Trauma Studies ou les Holocaust Studies avaient déjà identifiée 2. Mais l'approche comparative, continue Bernard, permet également de mettre en évidence ce que la littérature (ou, plus largement, toute production esthétique) peut apporter aux Partition Studies, ce qu'elle peut enseigner des effets à long terme des partitions, au-delà du témoignage brut, qui n'en est que l'un des aspects, suggérant une véritable méthodologie des partitions qui placerait au premier plan l'analyse des formes esthétiques. Ce qu'Anna Bernard déplore est non tant l'absence de travaux sur les partitions (en témoignent ceux de J. Cleary ou G. Hoschberg 3 , qu'elle cite, mais aussi V.F.Y. 1 En témoigne le déferlement de publications de qualité produites depuis les années 1990.
International audience ; Le développement d'un champ des Partition Studies, initié en Inde dans les années 1990 dans différentes disciplines (histoire, sciences politiques, géographie, mais aussi histoire culturelle, études littéraires, études cinématographiques 1) mobilisées autour de la redécouverte des événements de 1947, invite à une réflexion globale sur les divisions territoriales. En dissociant leur réflexion des approches disciplinaires, les Partition Studies incitèrent à considérer les partitions comme des paradigmes qui structurent en profondeur les identités, les imaginaires et leurs réseaux de représentations. Elles offrirent ainsi une base critique inédite pour penser l'histoire comme les effets et les héritages des « longues » partitions du XX e siècle. Elles suggérèrent également les possibilités et la pertinence d'approches comparatistes quand, comme le souligne Anna Bernard dans ses travaux sur les partitions indienne, irlandaise et israélo-palestinienne, certains récents travaux en histoire, littérature et études culturelles mettent en évidence une expérience partagée du traumatisme, que les Trauma Studies ou les Holocaust Studies avaient déjà identifiée 2. Mais l'approche comparative, continue Bernard, permet également de mettre en évidence ce que la littérature (ou, plus largement, toute production esthétique) peut apporter aux Partition Studies, ce qu'elle peut enseigner des effets à long terme des partitions, au-delà du témoignage brut, qui n'en est que l'un des aspects, suggérant une véritable méthodologie des partitions qui placerait au premier plan l'analyse des formes esthétiques. Ce qu'Anna Bernard déplore est non tant l'absence de travaux sur les partitions (en témoignent ceux de J. Cleary ou G. Hoschberg 3 , qu'elle cite, mais aussi V.F.Y. 1 En témoigne le déferlement de publications de qualité produites depuis les années 1990.