Le mouvement civil au Liban: revendications, protestations et mobilisations associatives dans l'après-guerre
In: Hommes et sociétés
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In: Hommes et sociétés
World Affairs Online
In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Band 100, Heft 1, S. 79-88
ISSN: 2102-5991
Il y a bientôt trente ans, le Liban sortait de façon incertaine d'une guerre meurtrière. A un moment où le Proche Orient est en prise à de multiples conflits, K. Karam revient sur la trajectoire que le pays connait depuis lors, d'abord sous tutelle syrienne puis, depuis 2005, dans un contexte de blocages politiques et institutionnels multiples. Alors que le Liban est touché au premier chef par la guerre en Syrie, pour la première fois dans l'après-guerre est élu un Président de la République bénéficiant d'une base partisane (octobre 2016). Ceci le conduit à mettre l'accent sur trois logiques faussement paradoxales : d'une part, derrière le regain de langages communautaires, il met plutôt l'accent sur le renforcement d'une formule de gouvernement « de consensus », où les partis politiques accentuent leur mainmise sur les communautés ; d'autre part, alors que l'époque est à l'oraison funèbre des Etats, il montre au contraire comment l'Etat libanais se consolide, y compris dans des fonctions régaliennes classiques ; enfin, au lieu de considérer les mobilisations souverainistes de 2005 comme le prélude des printemps arabes, il souligne comment l'entente de ceux qui s'affrontent dans l'arène partisane – et parfois à l'échelle régionale – joue comme un plafond de verre tant pour les mots d'ordres civils que pour les revendications sociales qui traduisent la détérioration des conditions de vie des libanais et des syriens, irakiens, palestiniens qui ont pu y trouver refuge.
In: Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies, S. 246-249
In: The international spectator: journal of the Istituto Affari Internazionali, Band 41, Heft 2, S. 51-68
ISSN: 1751-9721
In: The international spectator: a quarterly journal of the Istituto Affari Internazionali, Italy, Band 41, Heft 2, S. 51-68
ISSN: 0393-2729
World Affairs Online
In: The international spectator: a quarterly journal of the Istituto Affari Internazionali, Italy, Band 41, Heft 2, S. 51-68
ISSN: 0393-2729
In: Confluences Méditerranée: revue trimestrielle, Heft 100, S. 79-88
ISSN: 1148-2664
World Affairs Online
L'ouvrage dont est issu ce chapitre a été initialement publié par le Lebanese Center for Policy Studies. Il bénéficie d'une co-édition électronique avec les Presses de l'Ifpo pour cette édition électronique. ; Are Arab parties facing a predicament? Are they paying the price of repression and limited pluralism? Have they become obsolete to the benefit of other political groups and mobilization modes such as communities, tribes, "asabiyyat" or to the disadvantage of non governmental organizations, associations and social movements? While some predicted "the end of parties" in the region as a result of authoritarian political systems, doesn't the recent transition from the one party rule towards a fragile plural party system in many countries put again party organizations in the spotlight? Most of the time, contemporary Arab parties have little mobilizing power. Yet some are crawling out of underground activities and trying their hands at the exercise of power after years of oppositions. Others, and mainly on the Islamist arena, assert themselves as first hand mobilization structures, able in certain cases to compete with regimes in power. This introductive chapter addresses those research questions. Emphasizing new and unpublished data, it tackles holistically party life in Arab World. It approaches the decline or the revival of the parties from a long term historical perspective mainly with regard to political institutions. It focuses on the rules of party games, on the junction between "the right to politics" and "political rights". It reveals the fine-tuning between ideological frameworks and political strategies, and raises questions about the renewal of elites, forms of militant activism, the array of parties' political activities, particularly social ones. It examines the issue of identity construction and political solidarities in the framework of the nation state, or in contradiction with it. As a final point, this chapter inquires about how party life in Arab Countries accounts for political transformations: possible democratization of regimes, forms of domination that are played out within those regimes, the emergence of the breakdown of leaderships and finally the rationale behind mobilization and collective action ; Les partis arabes sont-ils en crise ? Font-ils les frais de la répression et des limitations du pluralisme, sont-ils désormais caducs au profit d'autres groupements politiques et mode de mobilisation : communautés, tribus, 'asabiyyat, ou encore plus récemment, associations et ONG, mouvements sociaux ? Si l'on a pu envisager la « fin des partis » dans la région, avec le développement de systèmes politiques autoritaires et le systèmes de partis hégémoniques, la transition récente de systèmes mono-partisans vers un pluripartisme fragile dans de nombreux pays de la région a incontestablement replacé le projecteur sur les organisations partisanes. Certains sortent de la clandestinité, ou s'essaient à l'exercice du pouvoir après des années d'opposition. D'autres, notamment dans l'arène islamiste, s'imposent comme des structures de mobilisation et d'action politique de premier ordre, capables dans certains cas de concurrencer les régimes en place. C'est de ces questions que discute cet ouvrage. En s'appuyant sur les contributions à cet ouvrage et un état de la littérature plus large, ce chapitre introductif discute des hypothèses récentes sur le déclin ou le développement des partis, en proposant une analyse de long terme, privilégiant l'histoire des institutions politiques. Il s'intéresse aux règles du jeu partisan, aux articulations entre « droits à la politique » et « droits politiques ». Il montre les ajustements entre cadres idéologiques et stratégies politiques et questionne le renouvellement des élites, les formes de militantisme privilégié, la variété des activités partisanes, notamment sociales. Il pose également la question de la production d'identités et de solidarités politiques dans le cadre de l'Etat nation, ou en déphasage avec celui-ci. En dernier ressort, il s'interroge sur la façon dont les vies partisanes dans le monde arabe éclairent des transformations du politique : la démocratisation éventuelle des régimes, les formes de domination qui s'y jouent, l'émergence ou l'effritement de leadership, et finalement les logiques de la mobilisation et de l'action collective.
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L'ouvrage dont est issu ce chapitre a été initialement publié par le Lebanese Center for Policy Studies. Il bénéficie d'une co-édition électronique avec les Presses de l'Ifpo pour cette édition électronique. ; Are Arab parties facing a predicament? Are they paying the price of repression and limited pluralism? Have they become obsolete to the benefit of other political groups and mobilization modes such as communities, tribes, "asabiyyat" or to the disadvantage of non governmental organizations, associations and social movements? While some predicted "the end of parties" in the region as a result of authoritarian political systems, doesn't the recent transition from the one party rule towards a fragile plural party system in many countries put again party organizations in the spotlight? Most of the time, contemporary Arab parties have little mobilizing power. Yet some are crawling out of underground activities and trying their hands at the exercise of power after years of oppositions. Others, and mainly on the Islamist arena, assert themselves as first hand mobilization structures, able in certain cases to compete with regimes in power. This introductive chapter addresses those research questions. Emphasizing new and unpublished data, it tackles holistically party life in Arab World. It approaches the decline or the revival of the parties from a long term historical perspective mainly with regard to political institutions. It focuses on the rules of party games, on the junction between "the right to politics" and "political rights". It reveals the fine-tuning between ideological frameworks and political strategies, and raises questions about the renewal of elites, forms of militant activism, the array of parties' political activities, particularly social ones. It examines the issue of identity construction and political solidarities in the framework of the nation state, or in contradiction with it. As a final point, this chapter inquires about how party life in Arab Countries accounts for political ...
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L'ouvrage dont est issu ce chapitre a été initialement publié par le Lebanese Center for Policy Studies. Il bénéficie d'une co-édition électronique avec les Presses de l'Ifpo pour cette édition électronique. ; Are Arab parties facing a predicament? Are they paying the price of repression and limited pluralism? Have they become obsolete to the benefit of other political groups and mobilization modes such as communities, tribes, "asabiyyat" or to the disadvantage of non governmental organizations, associations and social movements? While some predicted "the end of parties" in the region as a result of authoritarian political systems, doesn't the recent transition from the one party rule towards a fragile plural party system in many countries put again party organizations in the spotlight? Most of the time, contemporary Arab parties have little mobilizing power. Yet some are crawling out of underground activities and trying their hands at the exercise of power after years of oppositions. Others, and mainly on the Islamist arena, assert themselves as first hand mobilization structures, able in certain cases to compete with regimes in power. This introductive chapter addresses those research questions. Emphasizing new and unpublished data, it tackles holistically party life in Arab World. It approaches the decline or the revival of the parties from a long term historical perspective mainly with regard to political institutions. It focuses on the rules of party games, on the junction between "the right to politics" and "political rights". It reveals the fine-tuning between ideological frameworks and political strategies, and raises questions about the renewal of elites, forms of militant activism, the array of parties' political activities, particularly social ones. It examines the issue of identity construction and political solidarities in the framework of the nation state, or in contradiction with it. As a final point, this chapter inquires about how party life in Arab Countries accounts for political ...
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Ce chapitre aborde la question des recompositions entre politics et policies, entre jeu politique et action publique, à l'aune de la comparaison des réformes actuelles du « gouvernement local » dans deux régimes au pluralisme limité extrêmement différents : leLiban des années d'après guerre, aux institutions étatiques bien fragiles, et le Maroc de ce début de siècle, dont le système politique et les institutions sont extrêmement centralisés. Il montre que dans les deux cas, les arènes politiques locales furent, au cours des années 1990-2000, le théâtre de transformations des régimes politiques, à double titre : d'abord parce qu'on y observe le développement de régimes « partiels » de gouvernement, de formes singulières et volontairement encadrées ou spécialisées d'exercice du pouvoir, au nom d'une « technicisation » du gouvernement ; ensuite, parce que les restructurations des politiques locales pèsent sur l'ingénierie générale du gouvernement, en redessinant les relations du centre et sa « périphérie », en déplaçant outils et ressources d'autorité et en réaménageant, de façon concurrentielle, des dispositifs de contrôle et de fabrication de l'action publique.
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Ce chapitre aborde la question des recompositions entre politics et policies, entre jeu politique et action publique, à l'aune de la comparaison des réformes actuelles du « gouvernement local » dans deux régimes au pluralisme limité extrêmement différents : leLiban des années d'après guerre, aux institutions étatiques bien fragiles, et le Maroc de ce début de siècle, dont le système politique et les institutions sont extrêmement centralisés. Il montre que dans les deux cas, les arènes politiques locales furent, au cours des années 1990-2000, le théâtre de transformations des régimes politiques, à double titre : d'abord parce qu'on y observe le développement de régimes « partiels » de gouvernement, de formes singulières et volontairement encadrées ou spécialisées d'exercice du pouvoir, au nom d'une « technicisation » du gouvernement ; ensuite, parce que les restructurations des politiques locales pèsent sur l'ingénierie générale du gouvernement, en redessinant les relations du centre et sa « périphérie », en déplaçant outils et ressources d'autorité et en réaménageant, de façon concurrentielle, des dispositifs de contrôle et de fabrication de l'action publique.
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Ce chapitre aborde la question des recompositions entre politics et policies, entre jeu politique et action publique, à l'aune de la comparaison des réformes actuelles du « gouvernement local » dans deux régimes au pluralisme limité extrêmement différents : leLiban des années d'après guerre, aux institutions étatiques bien fragiles, et le Maroc de ce début de siècle, dont le système politique et les institutions sont extrêmement centralisés. Il montre que dans les deux cas, les arènes politiques locales furent, au cours des années 1990-2000, le théâtre de transformations des régimes politiques, à double titre : d'abord parce qu'on y observe le développement de régimes « partiels » de gouvernement, de formes singulières et volontairement encadrées ou spécialisées d'exercice du pouvoir, au nom d'une « technicisation » du gouvernement ; ensuite, parce que les restructurations des politiques locales pèsent sur l'ingénierie générale du gouvernement, en redessinant les relations du centre et sa « périphérie », en déplaçant outils et ressources d'autorité et en réaménageant, de façon concurrentielle, des dispositifs de contrôle et de fabrication de l'action publique.
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Par rapport à d'autres pays de la région, la protestation sociale au Liban est à la fois euphémisée et exacerbée. Le monde syndical se relève mal des transformations du monde du travail (baisse de l'activité industrielle, arrivée massive de travailleurs étrangers très peu protégés) et des activités de sape qu'ont mené contre lui les pouvoirs publics dans les années 1990. L'Etat social n'est pas vraiment à l'ordre du jour dans un contexte où prévaut une insécurité politique exacerbée et des risques majeurs de guerre civile. En outre, l'insécurité sociale au Liban entretient une « poche » d'action commune à nombre d'acteurs politiques, grâce à laquelle sont maintenues des formes de clientélisme. Ces dernières menées par des patrons locaux ou des groupes politiques (le cas du Hezbollah est souvent mis en exergue mais n'est pas unique) produisent de l'emploi, elles consolident la gratitude que leurs bénéficiaires peuvent éprouver à l'égard du parti ou du bienfaiteur elles nourrissent, pour ceux qui s'y mobilisent, le sentiment d'accomplir une « mission » qui est aussi celle du groupe infra national, dont beaucoup revêtent un caractère communautaire. Ceci explique pourtant que la résistance sociale est à la fois latente et rarement exprimée en tant que telle hors de toute accroche à un discours politique, partisan et communautaire.
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