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This article analyses the differences and similarities between documentation centres active in the aftermath of the Holocaust both in France and in Poland. While in Poland the task was from 1945 assigned to the Central Jewish Historical Commission, in France, the Center of Contemporary Jewish Documentation quickly overtook the lead on other minor centres established by Communist Jews or Bundists. The paper focuses on the links between those institutions, through contacts between members, exchanges of documentation, and parallel publications and exhibits. It shows that despite quite different political conditions, men and women working in these institutions shared a similar vision of transmission of history and memory of the Holocaust. They managed to implement their vision pa 19.03.2019 rtly thanks to their transnational links that helped transcend political and material difficulties.

This article analyses the differences and similarities between documentation centres active in the aftermath of the Holocaust both in France and in Poland. While in Poland the task was from 1945 assigned to the Central Jewish Historical Commission, in France, the Center of Contemporary Jewish Documentation quickly overtook the lead on other minor centres established by Communist Jews or Bundists. The paper focuses on the links between those institutions, through contacts between members, exchanges of documentation, and parallel publications and exhibits. It shows that despite quite different political conditions, men and women working in these institutions shared a similar vision of transmission of history and memory of the Holocaust. They managed to implement their vision pa 19.03.2019 rtly thanks to their transnational links that helped transcend political and material difficulties.

Does homecoming epitomize Polish filmmaker Pawel Pawlikowski's last two films, Ida (2013) and Cold War (Zimna wojna, 2018)? Considering the box office, the awards won, and the film critics' response, it seems that the transition from documentaries to feature films meant a turn to Polish history and identity for the director. (Pawlikowski was born in Warsaw but has spent most of his life abroad after his parents left Poland in the wake of the anti-Zionist campaign of March 1968, while he was still a teenager.) As Jerry White put it, analyzing Cold War in the light of Pawlikowski's earlier career as a British filmmaker interested in non-Polish themes, his last two films have put "Polish cinema back into global spotlight." The question arises whether Pawlikowski's recent films gained worldwide success—in fact, they were more successful abroad than in Poland itself—because of the vision of Poland they convey, rather than a "Polish vision" of postwar European history and identity. This article examines several the major themes of Pawlikowski's films and compares them with the work of other acclaimed Polish directors, especially one of Krzysztof Kieslowski's later films, The Double Life of Véronique (La double vie de Véronique, 1991).

À partir de l'analyse des récents débats publics polonais autour du rôle de la société polonaise face au génocide des Juifs, et à la lumière des travaux sur la structure et l'histoire de l'antisémitisme en Pologne, cette contribution interroge les opérations promues par les entrepreneurs de mémoire officielle, collectifs (le parti Droit et Justice au pouvoir) et individuels – avec l'exemple de Jonny Daniels, un homme d'affaires anglo-israélien vivant à Varsovie. Ces actions répondent à des logiques distinctes sur le plan intérieur, où il s'agit de donner des garanties à une partie de son électorat et à l'international, où l'enjeu est de maintenir des bonnes relations avec Israël et les États-Unis.

Cet article étudie trois exemples de relecture de l'histoire de la Seconde guerre mondiale observés en Pologne depuis 2015, dans les récits muséographiques et les déclarations politiques : le musée de la Seconde guerre mondiale ouvert en 2017 à Gdansk, dont la direction a aussitôt été remerciée pour avoir proposé une exposition non conforme au récit héroïco-national ; le problématique musée des Justes polonais ouvert en 2016 à Markowa, et enfin la glorification des « soldats maudits », érigés en martyres du communisme faisant fi de la collaboration de certains avec les nazis. Ces relectures s'inscrivent dans le cadre d'une « politique historique » activement revendiquée par les autorités au pouvoir. Il s'agira d'analyser les caractéristiques et les évolutions de ce récit dominant et de montrer quels sont les enjeux politiques et sociaux de cette distorsion du passé. ; Synergies Roumanie n° 15 - 2020 p. 107-118 - GERFLINT - https://gerflint.fr/Base/Roumanie15/kichelewski.pdf

RésuméLe dernier ouvrage du sociologue américain Jan Gross est un essai d'interprétation historique des violences antijuives qui ont sévi en Pologne de 1944 à 1947. La publication de ce livre en polonais en 2008 a suscité un important débat tant sur le fond que sur la forme, atteignant l'espace public et même judiciaire. L'article revient d'abord sur les principaux motifs développés par J. Gross – et en particulier sa thèse centrale : la peur des Polonais de devoir rendre des comptes de leur comportement durant la guerre serait le facteur essentiel pour comprendre les crimes commis contre les rescapés juifs. Il expose ensuite les enjeux méthodologiques du débat, portant sur le genre de l'ouvrage mais aussi sur son argumentation, opposant J. Gross aux tenants d'une interprétation mêlant facteurs sociologiques et conjoncturels. Il montre enfin que ces discussions touchent au cœur même de l'identité de la société polonaise, en analysant leurs dérives politico-judiciaires dans lesquelles la droite nationaliste accusa l'auteur d'outrage à la nation.