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Au cours des dernières années, on a longuement analysé et débattu la réforme des pensions. Cependant, on n'a pas vraiment discuté comment comptabiliser le travail des femmes non rémunéré, et pourtant nécessaire pour la société, aux fins du Régime de pensions. Pour examiner ce problème en apparence persistant, le présent article étudie les débats menés sur le travail non rémunéré et les pensions depuis la publication en 1970 du Rapport de la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada. L'auteure observe que malgré les changements majeurs ou mineurs apportés au Régime de pensions du Canada, la sécurité financière des femmes à la retraite est encore largement définie par le salaire qu'elles ont touché dans leur vie, ou leur lien avec un salarié dans leur ménage.

The growth in precarious employment and an escalating crisis in social reproduction suggest increasing retirement insecurity for Canadians, particularly for those (mainly women) doing unpaid care work over their life cycle. Reforms aimed at redistributing paid work time and the sex/gender division of labour have the most transformative potential. ; L'essor dans un emploi précaire et une crise qui escalade dans la reproduction sociale suggère une insécurité croissante chez les canadiens au sujet de leur retraite, tout particulièrement pour ceux (les femmes, en particulier) qui font la prestation de soins non rémunérée au cours de leur vie. Les réformes qui visent à redistribuer le travail rémunéré et la division du travail entre les sexes a un potentiel des plus transformateur.