La " grande hydraulique " fut un modèle scientifique et centralisateur d'aménagement par l'irrigation, conçu et géré par des corps d'ingénieurs bâtisseurs depuis la deuxième partie du XIX e siècle. Traversant plusieurs crises, elle a constitué de ce fait un champ de recherche exceptionnel, inspirant une multitude d'écoles de pensée. Au cours des 30 dernières années, trois paradigmes forts fondés sur l'action prééminente de l'Etat, puis sur l'action collective, et plus récemment sur l'action individualiste et la régulation par le marché, ont fortement influencé les programmes de recherche mais aussi les politiques publiques sur l'irrigation. Si l'enrôlement de la recherche au service d'Etats aménageurs, ou de bailleurs de fonds, a été très marquant pour le domaine de l'irrigation, le propos pourrait être sans doute élargi à d'autres domaines (sciences agronomiques, par exemple) et à d'autres acteurs. La proximité croissante entre la recherche et la société constitue en même temps une opportunité pour une recherche vivante opérant dans un double souci de rigueur et de pertinence. Ceux-ci s'opposent au quotidien, mais peuvent se conjuguer dans le temps.
Intensive groundwater use (1000 km3/yr) has allowed the development of a ?vibrant wealth creating' agricultural groundwater economy. However, it also causes water table depletion, groundwater quality degradation, land subsidence, or ecological impacts on aquatic ecosystems. Depending on the size of the aquifer, and the intensity of groundwater use, this may cause drawdowns in the range of 0.5?5 m/year. More than 10% of the world's food production depends on aquifers that are overexploited and threatened. This special session will focus on the resilience of the ?groundwater economy', which represents a social?ecological system, where social and biophysical dynamics are closely linked and interdependent. The groundwater economy combines two extremely complex systems: 1) the aquifer system, where ?virgin' recharge and discharge mechanisms and groundwater abstraction through (tube)wells are intimately intertwined, 2) the ?people's irrigation economy in which the initiative, investment, and management have come primarily from farmers. Organization This special session will take place on May 7th (14:30-15:30) and (15:40-16:40). Empirical materials will be complemented by two movies on case studies in Morocco and Algeria. First time slot (60 minutes) The first time slot will be follow three steps : 1. Introduction to the topic of the special session (8 minutes); 2. Presentation of case studies in Algeria (8 minutes); Morocco (12 minutes), India (8 minutes) and Spain-India-South Africa (8 minutes); 3. Open discussion (16 minutes). Resilience of the groundwater economy in developing countries: state of the art and current issues ? Olivier Petit, Marcel Kuper, Caroline Lejars, Nicolas Faysse, (8 minutes) Three cases of groundwater economy: The case of a Saharan pioneer front in Algeria: Does the concept of resilience make sense in a context of rapidly expanding profitable agriculture? Ali Daoudi, Caroline Lejars (8 minutes) The rapid transformations of a long-standing agricultural area (case of the Saiss): 1) Vulnerabilities of farm holdings in a process of change ? Jean-Daniel Rinaudo, Nicolas Faysse, 2) Resilience of two contrasted agricultural sub-sectors dependant on groundwater: organization and relations between actors (Morocco) - Caroline Lejars, Solène Courilleau (Total = 12 minutes) The rapid transformations of India's groundwater economy (Aditi Mukherji) (8 minutes) Securing tenure in groundwater economies: a comparative approach (Elena Lopez-Gunn) (8 minutes) Open discussion (16 minutes) Second time slot (60 minutes) Presentation of selected sequences of documentary films directed by Hassane Kemmoun (Cap Rural, Meknès, Morocco) and Abderrahmane El Mostafa (Mostaganem, Algeria) on the management of groundwater resources and agriculture in Algeria and Morocco. (Total of the sequences ? 25 minutes including discussion). Roundtable discussion (35 minutes): how to promote the resilience of the groundwater economy? This roundtable will mobilize the speakers of the first time slot. (Texte integral)
La place des ressources en eau souterraine dans le Tadla est passée d'une situation où elles comblaient les déficits en eau de surface à une situation où elles jouent un rôle primordial dans la dynamique agricole. En effet, après la date de mise en oeuvre de la politique de désengagement et de libéralisation des assolements les exploitations agricoles du Tadla, encouragées par la disponibilité des eaux souterraines, ont cherché à se diversifier et à s'intensifier. En conséquence, un réseau de puits et de forages privés s'est fortement développé, induisant une baisse significative du niveau des nappes souterraines. Des enquêtes sur les pompages ont été menées dans le périmètre de Tadla pour cerner les pratiques d'exploitation dans le cadre d'un travail plus large ayant pour objectif de contribuer à une amélioration des pratiques de pompage et une meilleure gestion des eaux souterraines. Cet article présente une caractérisation des pompages à l'échelle du périmètre Tadla (irrigué et bour). Le SIG a été utilisé comme outil d'analyse spatial de ces caractéristiques en tenant compte des aspects physiques (nature et géométrie des aquifères), techniques (piézométrie, salinité, dispositifs de captage, disponibilité de l'eau de surface,.) et socio-économiques (occupation des sols, taille des exploitations,.).
International audience ; Les eaux souterraines sont devenues indispensables pour l'agriculture dans les pays semi-arides et dont les ressources en eau sont sous forte pression. À de rares exceptions près, elles sont longtemps restées invisibles. Leur mise en visibilité – sur les plans physique, social, économique, territorial, et institutionnel – résulte d'un processus de construction historique dont nous décortiquons les multiples facettes. Dans le cas du Maroc, cette mise en visibilité des eaux souterraines est directement liée au développement de l'irrigation, encouragée par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, un problème de surexploitation des eaux souterraines est désormais défini et mis en avant par l'État. Malgré des discours prônant la préservation des ressources, les solutions retenues reflètent en réalité les objectifs historiques des politiques hydrauliques et agricoles. Ce problème de surexploitation des eaux souterraines est finalement redéfini en un problème de manque de ressources en eau permettant de justifier des politiques d'aménagement hydraulique destinées à augmenter l'offre globale de ressource en eau.
International audience ; Les eaux souterraines sont devenues indispensables pour l'agriculture dans les pays semi-arides et dont les ressources en eau sont sous forte pression. À de rares exceptions près, elles sont longtemps restées invisibles. Leur mise en visibilité – sur les plans physique, social, économique, territorial, et institutionnel – résulte d'un processus de construction historique dont nous décortiquons les multiples facettes. Dans le cas du Maroc, cette mise en visibilité des eaux souterraines est directement liée au développement de l'irrigation, encouragée par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, un problème de surexploitation des eaux souterraines est désormais défini et mis en avant par l'État. Malgré des discours prônant la préservation des ressources, les solutions retenues reflètent en réalité les objectifs historiques des politiques hydrauliques et agricoles. Ce problème de surexploitation des eaux souterraines est finalement redéfini en un problème de manque de ressources en eau permettant de justifier des politiques d'aménagement hydraulique destinées à augmenter l'offre globale de ressource en eau.
Les eaux souterraines sont devenues indispensables pour l'agriculture dans les pays semi-arides et dont les ressources en eau sont sous forte pression. À de rares exceptions près, elles sont longtemps restées invisibles. Leur mise en visibilité – sur les plans physique, social, économique, territorial, et institutionnel – résulte d'un processus de construction historique dont nous décortiquons les multiples facettes. Dans le cas du Maroc, cette mise en visibilité des eaux souterraines est directement liée au développement de l'irrigation, encouragée par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, un problème de surexploitation des eaux souterraines est désormais défini et mis en avant par l'État. Malgré des discours prônant la préservation des ressources, les solutions retenues reflètent en réalité les objectifs historiques des politiques hydrauliques et agricoles. Ce problème de surexploitation des eaux souterraines est finalement redéfini en un problème de manque de ressources en eau permettant de justifier des politiques d'aménagement hydraulique destinées à augmenter l'offre globale de ressource en eau.
International audience ; Les eaux souterraines sont devenues indispensables pour l'agriculture dans les pays semi-arides et dont les ressources en eau sont sous forte pression. À de rares exceptions près, elles sont longtemps restées invisibles. Leur mise en visibilité – sur les plans physique, social, économique, territorial, et institutionnel – résulte d'un processus de construction historique dont nous décortiquons les multiples facettes. Dans le cas du Maroc, cette mise en visibilité des eaux souterraines est directement liée au développement de l'irrigation, encouragée par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, un problème de surexploitation des eaux souterraines est désormais défini et mis en avant par l'État. Malgré des discours prônant la préservation des ressources, les solutions retenues reflètent en réalité les objectifs historiques des politiques hydrauliques et agricoles. Ce problème de surexploitation des eaux souterraines est finalement redéfini en un problème de manque de ressources en eau permettant de justifier des politiques d'aménagement hydraulique destinées à augmenter l'offre globale de ressource en eau.
International audience ; Les eaux souterraines sont devenues indispensables pour l'agriculture dans les pays semi-arides et dont les ressources en eau sont sous forte pression. À de rares exceptions près, elles sont longtemps restées invisibles. Leur mise en visibilité – sur les plans physique, social, économique, territorial, et institutionnel – résulte d'un processus de construction historique dont nous décortiquons les multiples facettes. Dans le cas du Maroc, cette mise en visibilité des eaux souterraines est directement liée au développement de l'irrigation, encouragée par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, un problème de surexploitation des eaux souterraines est désormais défini et mis en avant par l'État. Malgré des discours prônant la préservation des ressources, les solutions retenues reflètent en réalité les objectifs historiques des politiques hydrauliques et agricoles. Ce problème de surexploitation des eaux souterraines est finalement redéfini en un problème de manque de ressources en eau permettant de justifier des politiques d'aménagement hydraulique destinées à augmenter l'offre globale de ressource en eau.
International audience ; Les eaux souterraines sont devenues indispensables pour l'agriculture dans les pays semi-arides et dont les ressources en eau sont sous forte pression. À de rares exceptions près, elles sont longtemps restées invisibles. Leur mise en visibilité – sur les plans physique, social, économique, territorial, et institutionnel – résulte d'un processus de construction historique dont nous décortiquons les multiples facettes. Dans le cas du Maroc, cette mise en visibilité des eaux souterraines est directement liée au développement de l'irrigation, encouragée par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, un problème de surexploitation des eaux souterraines est désormais défini et mis en avant par l'État. Malgré des discours prônant la préservation des ressources, les solutions retenues reflètent en réalité les objectifs historiques des politiques hydrauliques et agricoles. Ce problème de surexploitation des eaux souterraines est finalement redéfini en un problème de manque de ressources en eau permettant de justifier des politiques d'aménagement hydraulique destinées à augmenter l'offre globale de ressource en eau.
International audience ; Les eaux souterraines sont devenues indispensables pour l'agriculture dans les pays semi-arides et dont les ressources en eau sont sous forte pression. À de rares exceptions près, elles sont longtemps restées invisibles. Leur mise en visibilité – sur les plans physique, social, économique, territorial, et institutionnel – résulte d'un processus de construction historique dont nous décortiquons les multiples facettes. Dans le cas du Maroc, cette mise en visibilité des eaux souterraines est directement liée au développement de l'irrigation, encouragée par les pouvoirs publics. Dans ce contexte, un problème de surexploitation des eaux souterraines est désormais défini et mis en avant par l'État. Malgré des discours prônant la préservation des ressources, les solutions retenues reflètent en réalité les objectifs historiques des politiques hydrauliques et agricoles. Ce problème de surexploitation des eaux souterraines est finalement redéfini en un problème de manque de ressources en eau permettant de justifier des politiques d'aménagement hydraulique destinées à augmenter l'offre globale de ressource en eau.
Les systèmes d'irrigation communautaires sont souvent mis en avant pour leur mise en pratique des principes de participation et de gestion des communs. Ces systèmes sont aussi des arènes d'antagonismes et de conflits, et des objets de convoitise et d'interventions extérieures, qui redéfinissent l'espace, l'organisation sociale et les modes de partage de l'eau. Nous avons étudié un système irrigué dans la province d'El Hajeb où l'on observe des dynamiques conflictuelles inscrites dans une temporalité longue et dans des jeux d'acteurs complexes. L'analyse de quatre dynamiques conflictuelles, nous a permis d'identifier les moments et les espaces d'émergence et de repli de la communauté. La matérialisation de ces dynamiques se traduit par une appropriation ou une nouvelle création des ressources en eau, une réadaptation de l'infrastructure d'irrigation ou encore par la mobilisation opportuniste des règles de partage et de distribution de l'eau. A travers ces dynamiques conflictuelles, la communauté se donne à voir dans toute sa complexité et ses contradictions. Cette communauté présente un construit social non immuable et change selon les intérêts en vigueur et la référence mobilisée: sociale, territoriale, culturelle ou historique. La multitude de références et la mobilisation à géométrie variable des groupes dans les situations conflictuelles illustrent les recompositions sociales fortes vécues par la communauté d'irrigants. Elles montrent la fragilisation de l'enracinement de cette communauté suite aux interventions externes depuis le protectorat.
Au Maghreb, la mobilisation des eaux souterraines a permis le développement rapide de filières agricoles basées sur des systèmes de production très intensifs en capital. Ces transitions rapides ont entraîné dans bien des situations une surexploitation des eaux souterraines. L'objectif de l'article est d'analyser comment une telle surexploitation affecte et est affectée par la différenciation socioéconomique entre exploitations agricoles dans la plaine du Saiss. Cette analyse permet de comprendre les tensions entre les politiques publiques de gestion de l'eau et les politiques agricoles. Un suivi des irrigations et des enquêtes technico-économiques ont été réalisés sur les terres de la réforme agraire dans une petite zone du Saiss au Maroc, où l'on observe un boom du maraîchage et de l'arboriculture. Nos résultats montrent des inégalités importantes et croissantes entre les différents types d'agriculteurs. Alors que de nouveaux acteurs agricoles, investisseurs urbains et locataires, tirent leur épingle du jeu grâce à l'utilisation intensive du capital financier et des subventions de l'État, les agriculteurs des petites exploitations familiales sont fortement affectés par la baisse des nappes. Leurs stratégies d'adaptation sont soit de revenir aux systèmes de production pluviaux comprenant de l'élevage, soit de maintenir une surface en cultures irriguées moyennant des pratiques entrepreneuriales comme l'association avec des partenaires apportant des capitaux. Enfin, certains doivent quitter le secteur agricole pour céder la place aux mieux nantis après avoir vendu leurs terres, malgré leur lutte depuis des décennies pour en obtenir un droit de propriété. La surexploitation des nappes entraîne l'exclusion des agriculteurs les plus démunis et témoigne des limites des politiques publiques à lutter contre la pauvreté en milieu rural, mais aussi à réguler les prélèvements en eau.
Depuis une quinzaine d'années, la migration de jeunes ruraux du nord de l'Algérie à la recherche de nouvelles opportunités en agriculture dans le Sahara a stimulé l'essor de la production maraîchère sous serre. Ce flux va à contre-courant du discours dominant sur le délaissement de l'agriculture par les jeunes ruraux. Nous étudions un ensemble de trajectoires socioprofessionnelles de jeunes qui intègrent à Biskra un territoire agricole en pleine expansion. Des entretiens ont été réalisés avec 42 agriculteurs pour analyser leurs trajectoires et le fonctionnement de leurs exploitations. Les jeunes agriculteurs ont pu accéder aux ressources productives (eau, terre, capital) et façonner de nouveaux systèmes de production sous serre qui génèrent du capital financier et technique indispensable pour la poursuite de leurs parcours. Les jeunes autochtones apprennent à côté des jeunes venus du nord avec un savoir-faire acquis dans leurs territoires d'origine. Nous montrons que les jeunes agriculteurs font preuve d'une forte capacité d'adaptation et d'innovation et facilitent la diffusion des nouvelles techniques du fait de leur mobilité. Ils améliorent leur statut socioprofessionnel chemin faisant et conjuguent leurs activités professionnelles en agriculture avec leur vie privée désormais citadine.