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This article explores, through the imaginary, the conditions of possibility of social and political change. Taking as starting pointL'institution imaginaire de la société of Castoriadis, the article looks for ways to defend the possibility of a radical novelty without falling into the idea of a transcendent imaginary, nor in the imposition of an individual will. To do this, the social imaginary is approached from that of memory. The memory is approached as writing, as Derrida thinks it from the analyzes of Freud and discovers how memory and imaginary can enlighten themselves by becoming metaphor for each other. To understand the imaginary as memory and the memory as writing makes it possible to consider the human action as fundamentally creative and collective. Our action being constitutive of our reality, it is thus possible to understand the possibility we have of constituting another reality. ; Cet article explore, à travers l'imaginaire, les conditions de possibilité du changement social et politique. Prenant comme point de départ L'institution imaginaire de la société de Castoriadis, l'article cherche des voies pour défendre la possibilité d'une nouveauté radicale sans pour autant tomber dans l'idée d'un imaginaire transcendant, ni dans l'imposition d'une volonté individuelle. Pour ce faire, le fonctionnement de l'imaginaire social est travaillé à partir de celui de la mémoire. On reprend ainsi la mémoire comme écriture telle que Derrida la pense au départ des analyses de Freud, et on découvre comment mémoire et imaginaire peuvent s'éclairer en devenant métaphore l'un pour l'autre. Comprendre l'imaginaire comme mémoire et la mémoire comme écriture permet d'envisager l'action humaine comme fondamentalement créatrice et commune. Notre action étant constitutive de notre réalité, il est ainsi possible de comprendre comment nous avons la possibilité d'instituer une réalité autre.