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Dans la vie politique française, le nom de Simone Veil est associé au vote de la loi sur l'Interruption volontaire de grossesse en 1974. Entrée en politique tardivement en devenant d'emblée ministre en 1974, Simone Veil a mené d'autres combats politiques mais sans jamais exercer un mandat national et sans adhérer avant 1995 à un parti politique, l'UDF. Son positionnement politique, comme celui de son mari Antoine Veil, est demeuré centriste dans une France bipolarisée. Ses archives confirment ses actions pour les droits des femmes, notamment pour la parité en politique, sa lutte contre l'extrême droite et le racisme ainsi que ses positions, moins connues, pour une révision des institutions de la V e République dont elle dénonce la pratique et souhaite le remplacement par un régime présidentiel.

Le vocable « gaullistes » – auquel de Gaulle préférait celui de compagnons –, d'abord utilisé pendant la Résistance, désigne, à partir de 1947, principalement mais pas exclusivement les membres des partis engagés dans le combat politique de Charles de Gaulle, dans l'opposition puis au pouvoir. Après sa présidence, les pompidoliens et les chiraquiens se veulent les héritiers du Général, mais de fortes différences séparent gaullistes et néogaullistes. Depuis le début du xxi e siècle, les gaullistes ne sont plus identifiables dans la vie politique : si l'image consensuelle du général de Gaulle peut faire croire que tous les Français sont désormais gaullistes, ils sont surtout gaulliens.

Installée dans un lieu de mémoire du gaullisme au 5 rue de Solférino à Paris, elle est la première bibliothèque en France consacrée à un acteur majeur de l'Histoire. Elle est un lieu de consultation de livres mais aussi d'archives et un lieu de rencontres scientifiques. Plusieurs générations d'historiens devenus des spécialistes du général de Gaulle et du gaullisme s'y sont croisés, y ont puisé une partie de leurs sources et appris à se connaître. Dans ses murs, est rassemblée la plus importante bibliographie sur le général de Gaulle et sont consultées les archives indispensables à la connaissance du gaullisme sous la IV e République. En plus de quarante ans, son utilisation comme salle de lecture a évolué et s'est amoindrie. Mais par son cadre, sa richesse et sa fréquentation, elle reste unique parmi toutes les bibliothèques des institutions consacrées aux grandes figures politiques de la seconde moitié du XX e siècle français (Institut Pierre Mendès France, Institut Georges Pompidou, Institut François Mitterrand).