AbstractTo what extent are media technologies autonomous forces that reorganize the environment around them to accommodate their own technological needs? In what ways are these technologies responsive to the milieu they grow within? A central theme of comparative media examines how media enter into reciprocal exchange with the broader cultural, social, and economic formations in which they emerge and which differ from place to place and over time. This article draws on the concept of milieu in order to analyze the evolution of digital cinema infrastructures in contemporary Nigeria.
La forme esthétique et les infrastructures financières du cinéma populaire africain se sont transformées au cours des dernières années, entraînant une révision des paradigmes théoriques utilisés pour les étudier. Ce texte revient sur cette réflexion. Il se concentre sur trois aspects en particulier. Premièrement, je soutiens que l'analyse récente des infrastructures techniques, financières et institutionnelles qui permettent aux films africains de circuler s'inscrit dans une histoire plus longue que ce que l'on pense habituellement, et cela constitue peut-être l'un de ses aspects les plus innovants. Deuxièmement, je développe mon analyse en allant au-delà de la dichotomie entre le cinéma africain d'auteur et le cinéma populaire, pour englober les cinémas éducatifs coloniaux et postcoloniaux, la présence historique et continue de films étrangers en Afrique (américains, indiens, chinois, français) et la scène émergeant du cinéma de galeries d'art. Ces différentes formes ont toutes généré un riche débat scientifique, mais de manière séparée les unes des autres, et selon moi, nous pouvons les analyser de manière fructueuse dans le cadre d'une même écologie cinématographique. Troisièmement, je passe d'une discussion générale sur les infrastructures de production et de distribution à un recentrage plus étroit sur le phénomène du « nouveau Nollywood » au Nigeria. Je réexamine les débats récents sur les effets politiques de ces nouvelles infrastructures de production et distribution, et leur supposée complicité avec le néolibéralisme contemporain.
This article examines the religious use of loudspeakers on churches and mosques in Jos, Nigeria. It examines the medial form of the loudspeaker, how this medium technologizes urban space, and how urban residents generate cultural techniques to live with the sounds it produces. More precisely, I focus on how loudspeakers seek to compel attention by disbursing religious messages and how, in a city riven by religious conflict, residents cultivate practices of inattention in order to ameliorate the possibility of religious violence.
Infrastructures are material forms that allow for the possibility of exchange over space. They are the physical networks through which goods, ideas, waste, power, people, and finance are trafficked. In this article I trace the range of anthropological literature that seeks to theorize infrastructure by drawing on biopolitics, science and technology studies, and theories of technopolitics. I also examine other dimensions of infrastructures that release different meanings and structure politics in various ways: through the aesthetic and the sensorial, desire and promise.
Vidéocassettes nigérianes et infrastructure de la reproduction pirate À Kano, centre économique du Nord-Nigeria, le piratage audiovisuel fait partie intégrante de l'« architecture organisationnelle » de la globalisation. Plutôt que de revenir sur les aspects négatifs de cette activité, comme d'autres le font, l'auteur met l'accent sur le fait que cela a créé une nouvelle industrie caractérisée par des formes nouvelles de reproduction et de distribution et, finalement, qu'elle est devenue une forme tout à fait légitime de production audiovisuelle. L'auteur analyse aussi comment les faiblesses technologiques (images floues et son distordu) ont transformé les attentes des spectateurs.
À Kano, centre économique du Nord-Nigeria, le piratage audiovisuel fait partie intégrante de l'« architecture organisationnelle » de la globalisation. Plutôt que de revenir sur les aspects négatifs de cette activité, comme d'autres le font, l'auteur met l'accent sur le fait que cela a créé une nouvelle industrie caractérisée par des formes nouvelles de reproduction et de distribution et, finalement, qu'elle est devenue une forme tout à fait légitime de production audiovisuelle. L'auteur analyse aussi comment les faiblesses technologiques (images floues et son distordu) ont transformé les attentes des spectateurs. (Polit afr/DÜI)
