Colin Giraud, Quartiers gays: Presses universitaires de France, Paris, 2014, 332 p
In: Sociologie du travail, Band 59, Heft 1
ISSN: 1777-5701
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In: Sociologie du travail, Band 59, Heft 1
ISSN: 1777-5701
In: Espaces et sociétés, Band 156-157, Heft 1, S. 37-52
ISSN: 0014-0481
Depuis 2001, la municipalité parisienne poursuit une politique de production de logements sociaux ambitieuse dans les beaux quartiers pour y loger des ménages de classes populaires. Cet article analyse les effets de ces mobilités résidentielles sur la production des rapports au territoire et à l'altérité de ces nouveaux habitants, en plaçant la focale sur les cohabitations perçues et vécues qui se structurent dans ce contexte de diversité imposée. À partir d'une enquête sociologique menée dans des immeubles sociaux du 8 e arrondissement, il montre que ces habitants expérimentent une forte domination par l'espace qui articule des rapports sociaux de race et de classe. Ils s'y adaptent plus ou moins aisément et de manière différenciée selon leur trajectoire sociale et résidentielle. Alors que pour certains, s'inscrire en tant que minorités dans ce quartier est synonyme de marginalisation sociale, d'autres l'envisagent comme un levier d'ascension sociale, notamment à travers l'école et la sociabilité des enfants. Dans la pratique quotidienne, les sociabilités locales déployées par ces habitants représentent des ressources précieuses pour rompre leur isolement dans ce quartier, s'y ancrer, mais surtout, pour se préserver et résister à la forte stigmatisation à laquelle ils sont confrontés au sein de l'immeuble.
International audience ; La thématique du peuplement, encore peu explorée en tant que telle dans les travaux français 1, est essentiellement débattue en France et en Grande-Bretagne à travers la question de la mixité sociale et des politiques urbaines qui tentent de la promouvoir depuis une vingtaine d'années 2. Dans un contexte de précarisation sociale, la mixité devient une catégorie de pensée et d'action privilégiée des actions publiques territorialisées visant à intervenir, à différentes échelles et au moyen de divers instruments, sur la localisation résidentielle des groupes sociaux, dans une logique d'intégration par le territoire. Le recours à la mixité repose sur un double postulat. D'une part, la concentration de la pauvreté générerait des effets agissant de façon néfaste sur les destins des ménages les plus fragiles 3. D'autre part, leur mise en cohabitation avec des populations jugées mieux intégrées dans la société généreraient une émulation sociale et économique censée profitables à tous 4. Jouissant d'une valeur positive sans cesse renouvelée dans les politiques urbaines, elle s'impose progressivement comme un instrument et un objectif central des opérations visant à intervenir sur le peuplement urbain, malgré les nombreuses réserves formulées par les chercheurs dont les travaux pointent les résultats mitigés de sa promotion, tant sur ses modalités d'application que sur ses effets sociaux 5 .
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International audience ; La thématique du peuplement, encore peu explorée en tant que telle dans les travaux français 1, est essentiellement débattue en France et en Grande-Bretagne à travers la question de la mixité sociale et des politiques urbaines qui tentent de la promouvoir depuis une vingtaine d'années 2. Dans un contexte de précarisation sociale, la mixité devient une catégorie de pensée et d'action privilégiée des actions publiques territorialisées visant à intervenir, à différentes échelles et au moyen de divers instruments, sur la localisation résidentielle des groupes sociaux, dans une logique d'intégration par le territoire. Le recours à la mixité repose sur un double postulat. D'une part, la concentration de la pauvreté générerait des effets agissant de façon néfaste sur les destins des ménages les plus fragiles 3. D'autre part, leur mise en cohabitation avec des populations jugées mieux intégrées dans la société généreraient une émulation sociale et économique censée profitables à tous 4. Jouissant d'une valeur positive sans cesse renouvelée dans les politiques urbaines, elle s'impose progressivement comme un instrument et un objectif central des opérations visant à intervenir sur le peuplement urbain, malgré les nombreuses réserves formulées par les chercheurs dont les travaux pointent les résultats mitigés de sa promotion, tant sur ses modalités d'application que sur ses effets sociaux 5 .
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International audience ; La thématique du peuplement, encore peu explorée en tant que telle dans les travaux français 1, est essentiellement débattue en France et en Grande-Bretagne à travers la question de la mixité sociale et des politiques urbaines qui tentent de la promouvoir depuis une vingtaine d'années 2. Dans un contexte de précarisation sociale, la mixité devient une catégorie de pensée et d'action privilégiée des actions publiques territorialisées visant à intervenir, à différentes échelles et au moyen de divers instruments, sur la localisation résidentielle des groupes sociaux, dans une logique d'intégration par le territoire. Le recours à la mixité repose sur un double postulat. D'une part, la concentration de la pauvreté générerait des effets agissant de façon néfaste sur les destins des ménages les plus fragiles 3. D'autre part, leur mise en cohabitation avec des populations jugées mieux intégrées dans la société généreraient une émulation sociale et économique censée profitables à tous 4. Jouissant d'une valeur positive sans cesse renouvelée dans les politiques urbaines, elle s'impose progressivement comme un instrument et un objectif central des opérations visant à intervenir sur le peuplement urbain, malgré les nombreuses réserves formulées par les chercheurs dont les travaux pointent les résultats mitigés de sa promotion, tant sur ses modalités d'application que sur ses effets sociaux 5 .
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International audience ; La thématique du peuplement, encore peu explorée en tant que telle dans les travaux français 1, est essentiellement débattue en France et en Grande-Bretagne à travers la question de la mixité sociale et des politiques urbaines qui tentent de la promouvoir depuis une vingtaine d'années 2. Dans un contexte de précarisation sociale, la mixité devient une catégorie de pensée et d'action privilégiée des actions publiques territorialisées visant à intervenir, à différentes échelles et au moyen de divers instruments, sur la localisation résidentielle des groupes sociaux, dans une logique d'intégration par le territoire. Le recours à la mixité repose sur un double postulat. D'une part, la concentration de la pauvreté générerait des effets agissant de façon néfaste sur les destins des ménages les plus fragiles 3. D'autre part, leur mise en cohabitation avec des populations jugées mieux intégrées dans la société généreraient une émulation sociale et économique censée profitables à tous 4. Jouissant d'une valeur positive sans cesse renouvelée dans les politiques urbaines, elle s'impose progressivement comme un instrument et un objectif central des opérations visant à intervenir sur le peuplement urbain, malgré les nombreuses réserves formulées par les chercheurs dont les travaux pointent les résultats mitigés de sa promotion, tant sur ses modalités d'application que sur ses effets sociaux 5 .
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International audience ; Est-il toujours bénéfique d'accéder à un logement social dans un quartier riche ? Lydie Launay interroge ce présupposé de la politique de mixité que la mairie de Paris déploie dans les quartiers de l'ouest de la capitale. Elle montre que si l'installation représente pour certains nouveaux arrivants une promotion, d'autres se trouvent déstabilisés par ce dépaysement qui les marginalise.
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Since the early 2000s, the increasing social polarisation of Paris and London legitimates the development of new social mix strategies in a "social rebalancing" of the city perspective. The analysis of their foundations reveals the central role given to housing for "key actors of the city" and key workers, considered as central actors 'relay' of social mixing. The coexistence of these specific categories of the middle classes with popular classes and ethnic minorities would supposedly improve their integration to the city and widely, to the society. Based on empirical work conducted on operations in the low-status and wealthy neighbourhoods, this thesis questions this assumption by analyzing social relationships to residential areas of social groups putting in a situation of co-presence. It highlights four ways of living in the neighbourhood and of coexisting from a multidimensional approach: the social characteristics of individuals, the residential trajectory and how the new residential situation is experienced, and social and physical characteristics of the neighbourhood. In this perspective, it analyses the otherness relationships of individuals that establish the boundaries between them and the "others" through a social reading and also, at varying degrees, a racial reading of the social world. ; En France et en Grande-Bretagne, la notion de mixité sociale constitue une catégorie centrale de l'action publique territorialisée. Dans ces deux contextes socio-politiques différents, elle représente à la fois un objectif et un instrument de « déségrégation » des espaces populaires, mobilisé pour réduire les inégalités produites par le marché du logement. Dans cette perspective, les politiques comprenant l'intention de mixité visent à faire cohabiter les ménages pauvres – dont la concentration est uniquement posée comme un problème –, avec d'autres ménages, plus aisés, dont la proximité spatiale produirait des bénéfices en termes d'intégration sociale. Cette thèse porte sur ces politiques dites « de mixité », leur ...
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International audience ; Est-il toujours bénéfique d'accéder à un logement social dans un quartier riche ? Lydie Launay interroge ce présupposé de la politique de mixité que la mairie de Paris déploie dans les quartiers de l'ouest de la capitale. Elle montre que si l'installation représente pour certains nouveaux arrivants une promotion, d'autres se trouvent déstabilisés par ce dépaysement qui les marginalise.
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Since the early 2000s, the increasing social polarisation of Paris and London legitimates the development of new social mix strategies in a "social rebalancing" of the city perspective. The analysis of their foundations reveals the central role given to housing for "key actors of the city" and key workers, considered as central actors 'relay' of social mixing. The coexistence of these specific categories of the middle classes with popular classes and ethnic minorities would supposedly improve their integration to the city and widely, to the society. Based on empirical work conducted on operations in the low-status and wealthy neighbourhoods, this thesis questions this assumption by analyzing social relationships to residential areas of social groups putting in a situation of co-presence. It highlights four ways of living in the neighbourhood and of coexisting from a multidimensional approach: the social characteristics of individuals, the residential trajectory and how the new residential situation is experienced, and social and physical characteristics of the neighbourhood. In this perspective, it analyses the otherness relationships of individuals that establish the boundaries between them and the "others" through a social reading and also, at varying degrees, a racial reading of the social world. ; En France et en Grande-Bretagne, la notion de mixité sociale constitue une catégorie centrale de l'action publique territorialisée. Dans ces deux contextes socio-politiques différents, elle représente à la fois un objectif et un instrument de « déségrégation » des espaces populaires, mobilisé pour réduire les inégalités produites par le marché du logement. Dans cette perspective, les politiques comprenant l'intention de mixité visent à faire cohabiter les ménages pauvres – dont la concentration est uniquement posée comme un problème –, avec d'autres ménages, plus aisés, dont la proximité spatiale produirait des bénéfices en termes d'intégration sociale. Cette thèse porte sur ces politiques dites « de mixité », leur ...
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Since the early 2000s, the increasing social polarisation of Paris and London legitimates the development of new social mix strategies in a "social rebalancing" of the city perspective. The analysis of their foundations reveals the central role given to housing for "key actors of the city" and key workers, considered as central actors 'relay' of social mixing. The coexistence of these specific categories of the middle classes with popular classes and ethnic minorities would supposedly improve their integration to the city and widely, to the society. Based on empirical work conducted on operations in the low-status and wealthy neighbourhoods, this thesis questions this assumption by analyzing social relationships to residential areas of social groups putting in a situation of co-presence. It highlights four ways of living in the neighbourhood and of coexisting from a multidimensional approach: the social characteristics of individuals, the residential trajectory and how the new residential situation is experienced, and social and physical characteristics of the neighbourhood. In this perspective, it analyses the otherness relationships of individuals that establish the boundaries between them and the "others" through a social reading and also, at varying degrees, a racial reading of the social world. ; En France et en Grande-Bretagne, la notion de mixité sociale constitue une catégorie centrale de l'action publique territorialisée. Dans ces deux contextes socio-politiques différents, elle représente à la fois un objectif et un instrument de « déségrégation » des espaces populaires, mobilisé pour réduire les inégalités produites par le marché du logement. Dans cette perspective, les politiques comprenant l'intention de mixité visent à faire cohabiter les ménages pauvres – dont la concentration est uniquement posée comme un problème –, avec d'autres ménages, plus aisés, dont la proximité spatiale produirait des bénéfices en termes d'intégration sociale. Cette thèse porte sur ces politiques dites « de mixité », leur ...
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International audience ; Est-il toujours bénéfique d'accéder à un logement social dans un quartier riche ? Lydie Launay interroge ce présupposé de la politique de mixité que la mairie de Paris déploie dans les quartiers de l'ouest de la capitale. Elle montre que si l'installation représente pour certains nouveaux arrivants une promotion, d'autres se trouvent déstabilisés par ce dépaysement qui les marginalise.
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Since the early 2000s, the increasing social polarisation of Paris and London legitimates the development of new social mix strategies in a "social rebalancing" of the city perspective. The analysis of their foundations reveals the central role given to housing for "key actors of the city" and key workers, considered as central actors 'relay' of social mixing. The coexistence of these specific categories of the middle classes with popular classes and ethnic minorities would supposedly improve their integration to the city and widely, to the society. Based on empirical work conducted on operations in the low-status and wealthy neighbourhoods, this thesis questions this assumption by analyzing social relationships to residential areas of social groups putting in a situation of co-presence. It highlights four ways of living in the neighbourhood and of coexisting from a multidimensional approach: the social characteristics of individuals, the residential trajectory and how the new residential situation is experienced, and social and physical characteristics of the neighbourhood. In this perspective, it analyses the otherness relationships of individuals that establish the boundaries between them and the "others" through a social reading and also, at varying degrees, a racial reading of the social world. ; En France et en Grande-Bretagne, la notion de mixité sociale constitue une catégorie centrale de l'action publique territorialisée. Dans ces deux contextes socio-politiques différents, elle représente à la fois un objectif et un instrument de « déségrégation » des espaces populaires, mobilisé pour réduire les inégalités produites par le marché du logement. Dans cette perspective, les politiques comprenant l'intention de mixité visent à faire cohabiter les ménages pauvres – dont la concentration est uniquement posée comme un problème –, avec d'autres ménages, plus aisés, dont la proximité spatiale produirait des bénéfices en termes d'intégration sociale. Cette thèse porte sur ces politiques dites « de mixité », leur ...
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International audience ; Est-il toujours bénéfique d'accéder à un logement social dans un quartier riche ? Lydie Launay interroge ce présupposé de la politique de mixité que la mairie de Paris déploie dans les quartiers de l'ouest de la capitale. Elle montre que si l'installation représente pour certains nouveaux arrivants une promotion, d'autres se trouvent déstabilisés par ce dépaysement qui les marginalise.
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In: Espaces et sociétés, Band 140-141, Heft 1, S. 111-126
ISSN: 0014-0481
Résumé La mixité sociale constitue un des objectifs centraux des politiques urbaines menées à Paris et à Londres et légitime des interventions sur le peuplement du logement social et intermédiaire pour transformer les quartiers populaires. Dans cette optique, une attention toute particulière est accordée aux acteurs clés considérés comme des « relais » efficaces de mixité sociale auprès des couches populaires et issues de l'immigration. Pourtant, cette politique comporte des risques dans la mesure où elle repose sur une acceptation supposée, bien que non vérifiée, des habitants aux trajectoires sociales et résidentielles hétérogènes à cohabiter avec d'autres.