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Les actions de formation sont régulièrement évoquées parmi les propositions susceptibles de prévenir le débordement de notre système de santé et capables d'assurer des réponses adaptées à la trajectoire de fin de vie de nos aînés qui s'annoncent en grand nombre. Il reste à s'accorder sur les perspectives de cet effort d'ajustement: - S'agit-il d'une simple consolidation – qualitative et quantitative – des procédures existantes et déjà validées, sur la base des axiomes rationalistes d'une organisation technoscientifique dont nous percevons cependant l'essoufflement? - L'expression de ce besoin ne porte-t-elle pas l'exigence d'une mutation plus profonde de nos repères sociaux et professionnels, à la recherche d'un nouveau modèle d'organisation collective fondée sur le sens? Le défi à relever se pose spontanément au vu de l'évolution du rapport: population active / population dépendante. C'est donc ensemble que nous devrons apprendre que «mieux» dans nos milieux de travail ne sera pas forcément «plus» mais certainement «autrement».

Reconnue par tous comme indispensable à l'organisation, nécessairement pluridisciplinaire, des réponses aux besoins des personnes âgées et point de convergence de multiples motivations, la coordination gérontologique reste difficile à mettre en œuvre. La hiérarchisation de ce principe de qualité en trois niveaux de fonctionnement permet de dégager les objectifs à court terme d'un premier niveau de coordination au cas par cas, de ceux d'un second niveau, d'ordre communautaire. Celui-ci vise à solidariser les différents acteurs autour de représentations communes et d'outils partagés, passant par l'adoption d'une charte et l'appropriation des critères d'évaluation du système. Le troisième niveau institutionnalise la coordination au sein d'un réseau avec l'organisation conventionnée de son cofinancement.

Résumé Une riche expérience de praticien est utile pour élaborer une démarche permettant de mieux cerner les réponses ouvertes par le titre. Elle permet d'identifier six éléments qui constituent une sorte de « boîte à outils » destinée à mettre en place des points de repères et, ainsi, éclairer ceux qui ont à décider dans le domaine du soin. Il s'agit d'abord, du côté des compétences, de faire l'inventaire des données techniques tout en explorant les frontières en termes de « bénéfices/risques/coûts » ; puis d'examiner les repères juridiques, avant de réfléchir à ce mode de régulation particulier que constitue la déontologie, en s'entourant, autant que besoin, de l'éclairage des comités ad'hoc. Enfin, il convient d'être attentif aux différentes cultures et religions. Est-ce suffisant ? Pas toujours ! Si l'on ne peut toujours pas répondre avec la cohérence voulue, c'est là qu'il faut introduire la délibération, en respectant là encore un certain nombre de critères. Ni recette toute faite ni cheminement sans balises, telle est cette démarche originale et profondément respectueuse de l'humain.